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Impact News

Assemblée nationale : du 05 janvier au 03 février, la session extraordinaire de tous les enjeux!

Le Navire FCC a chaviré. Le gigantesque bateau considéré comme un refuge sûr et inébranlable, à l’image du Titanic, une luxueuse cité flottante du début du vingtième siècle a pris l’eau.

La noyade est tellement spéculaire au point de se demander qu’est-ce qui maintenait à flot, plus de dix-huit ans durant, ce navire qui s’est fondu comme du sel dans l’eau.

Dépouillé de toute sa force, Kabila regarde en spectateur moribond comment le Front Commun pour le Congo qui faisait sa force politique s’écroule.

En homme fort, Félix Tshisekedi met en place une structure politique, Union Sacrée de la Nation qui selon lui, rencontrera les attentes profondes du peuple congolais qui étaient ignorées et mises en veilleuse par le régime passé.

Après la destitution de Jeanine Mabunda au perchoir de la chambre basse du parlement, ses collaborateurs du bureau y compris, il est temps de passer à une étape aussi importante qui est la mise en place d’un nouveau bureau qui, se basant aux résultats de la destitution de l’ancien bureau, laisse croire que c’est Félix Tshisekedi, concepteur et pilote de l’Union Sacrée pour la Nation qui raflera ce bureau. La réception qu’il a organisé pour les Députés de l’Union Sacrée de la Nation (USN) le dimanche 03 janvier 2021 à la cité de l’OUA en dit beaucoup. Plus de 300 Députés ont répondu présent à cette réunion.

Après deux années perdues bêtement dans la coalition FCC-CACH, sachant que 2023 c’est pour bientôt ( année de l’organisation des nouvelles élections selon la constitution ndlr), le Chef de l’État sait parfaitement bien que le temps ne joue pas à sa faveur. Lors de son adresse du 6 décembre 2020, après avoir déploré l’hypocrisie, les blocages et les humiliations qui ont caractérisé la défunte coalition, le Président de la République a fait une promesse rassurante aux peuples sous forme d’un slogan performatif : « Kisalu me banda ». Traduit en français :  » l’heure a sonnée, le travail commence »!

Pour ce faire, la première étape de la concrétisation de sa vision c’est le parlement. Le bureau d’âge installé le 15 décembre dernier, conduit par le doyen Christophe Mboso Kodia Puanga, a convoqué une session extraordinaire ordinaire du mardi 05 janvier au mercredi 03 février 2021 après la prolongation de ses prérogatives par la cour constitutionnelle. Une session de tous les enjeux !

De la responsabilité du bureau d’âge

Considérant que la durée du bureau d’âge ainsi que les matières éligibles à traiter par celui-ci sont strictement limitées, il se trouve que ce bureau, en date de l’ouverture de la session extraordinaire, le 05 janvier, n’aura que 10 jours pour organiser les élections de ce bureau car le 15 janvier, ce bureau à responsabilité limitée consommera tout le temps lui conféré. Il est alors important que la convocation des élections, le dépôt des candidatures, le traitement des dossiers, la publication des listes de candidats retenus, le dépôt et le traitement de recours, la campagne électorale ainsi que l’organisation des élections proprement dites s’organisent à la fourchette des 10 jours. Un défi monumental pour Mboso et ses compagnons de ce bureau.

Espérant que le nouveau bureau sera installé au plus tard le 15 janvier, il sera alors de sa responsabilité (nouveau bureau) de conduire les assises pour donner au Président Tshisekedi un premier ministre qui lui sera respectueux et allégeant. Là encore, c’est la course contre la montre qui est engagée.

Partant du communiqué de la convocation de la session extraordinaire ordinaire qui ira du 05 janvier au 03 février, à la date de l’expiration du mandat constitutionnel du bureau d’âge, il restera au nouveau bureau 17 jours pour clore la session. L’article 114 de la constitution en dit plus sur la session extraordinaire. Il dispose ce qui suit : « chaque Chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire le quinzième jour suivant la proclamation des résultats des élections législatives par la Commission électorale nationale indépendante en vue de : 1. l’installation du Bureau provisoire dirigé par le doyen d’âge assisté des deux les moins âgés ; 2. la validation des pouvoirs ; 3. l’élection et l’installation du Bureau définitif ; 4. l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur. La séance d’ouverture est présidée par le Secrétaire général de l’Administration de chacune de deux Chambres. Pendant cette session, les deux Chambres se réunissent pour élaborer et adopter le Règlement intérieur du Congrès. »
Le temps, encore le temps, plus que le temps, seul entrave à la concrétisation du rêve de Félix Tshisekedi.

17 jours pour matérialiser le projet d’un nouveau Gouvernement !

Le nouveau bureau aussitôt installé, aura pour mission entre autre de destituer le Gouvernement Ilunkamba pour permettre au Chef de l’État de nommer son Premier Ministre sans enfreindre la constitution de la République Démocratique du Congo.

Ce qui met en lumière que l’un des premiers actes de ce bureau sera la mise à l’écart de Ilunkamba. Pour celà, une motion de défiance qui est déjà en gestion sera déposée. Parce que la majorité parlementaire en séjour semble basculer en faveur de Félix Tshisekedi, nous sommes convaincus que le Premier Ministre Ilunkamba y laissera ses plumes et sortira au palais du peuple, ce jour-là, en déchu. Cette séquence sus-évoquée pourra consommer au minimum 5 jours. Il restera alors 12 jours au parlement pour la suite des événements.

12 jours pour l’installation du nouveau Gouvernement!

Au moment où l’Assemblée nationale aura à jouer sa carte d’éjecter l’un des acolytes Kabila, Ilunga Ilukamba, le Président de la République apprêtera justement l’ordonnance nommant le nouveau Premier ministre. Tout devra être synchronisé pour gagner ce pari, « le temps ».

Convaincu qu’il restera au plus 12 jours, la nomination du formateur et la formation du nouveau Gouvernement se faira dans une vitesse de l’éclair pour que celui-ci soit investi par le parlement avant le mercredi 03 février 2020. A cette allure, Félix Tshisekedi va conduire la destinée de la République à seul maître à bord. Au cas contraire, si on arrivait au 03 février 2021 sans le nouveau Gouvernement, Tshisekedi sera contraint de conjuguer avec l’ancien régime, quelle que soit la forme.

Et si au 03 février 2021 le nouveau Gouvernement n’est pas investi ?

Parce que devant nous, considérant le communiqué de la convocation de la session extraordinaire allant du mardi 05 janvier au mercredi 03 février nous n’avons que 27 jours, il est possible que le FCC, quoi que moribond et dépouillé considérablement sa force, puisse manigancer malignement pour gagner du temps et retarder soit les élections des nouveaux membres du bureau de l’Assemblée nationale, la destitution de l’actuel Premier ministre ou encore l’investiture du nouveau Chef du Gouvernement qui sortirait de la nomination par le Président.

Ces manœuvres engloutiraient du temps qui est précieux pour le Président de la République et par conséquent, retardera la mis en pratique de la politique gouvernementale ardemment voulu par le Chef de l’État.

Dans le cas d’espèce, ce qui est possible et quasiment acquis à Félix Tshisekedi c’est les élections du nouveau bureau et probablement la déchéance de Ilunga Ilukamba. Parce que la durée d’une session extraordinaire est d’un mois, le Président Félix sera censé d’attendre la session ordinaire du mois de mars pour voir son Gouvernement être investi. Par ailleurs, durant tout ce temps, il peut soit travailler avec le Gouvernement en place issu de la coalition FCC-CACH pour expédier les affaires courantes ou soit, travailler directement avec les secrétaires généraux de la fonction publique comme celà fût le cas pour la Belgique.

Cette session extraordinaire est vraiment de tous les enjeux. En spectateur, les millions de congolais attendent voir ce qui en sortira après 27 jours.

Molende MUTEBA

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