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Assemblée Nationale :
Examen des propositions de loi portant création de la taxe de promotion de l’industrie et révision de quelques articles sur le Code pénal

Dans le but de doter la République démocratique du Congo des lois organiques taillées sur mesure des réalités de l’ère, la Chambre basse du Parlement a procédé  ce jeudi 13 mai 202, dans la salle des Congrès du Palais du peuple sous la houlette de Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, à l’examen des propositions de loi modifiant et complétant l’ordonnance- loi n°89-031 du 07 août 1989 portant création de la taxe de promotion de l’industrie également la proposition de loi modifiant le décret du 20 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié à ce jour.

Ces deux textes de lois, initiatives des députés Mbuku Laka Boris et Lucain Kasongo Mwadiavita visent l’harmonisation des lois par rapport aux réalités actuelles. Il est évident de conclure que ces deux lois étaient devenues obsolètes. Une touche de modification pour conformité était plus qu’un impératif.

Dans son mot d’ouverture,  le Président du Parlement, Christophe Mboso , a déploré les incidents qui se sont déroulés au stade des Martyrs, ayant opposé deux ailes de la COMICO.

En attendant le rapport des services compétents sur les incidents qui se sont  déroulés au stade des Martyrs dit-il, l’Assemblée nationale désapprouve les actes posés par les membres d’une certaine religion ce matin au stade. Et de renchérir,  nous demandons à notre Gouvernement de sanctionner sévèrement tous les coupables. Nous avons besoin de la paix à Kinshasa et sur l’ensemble du territoire national,  a dit en substance Christophe Mboso N’kodia Pwanga.

Après son allocution, les auteurs de ces textes ont pris à chacun, la parole du haut de la tribune pour présenter l’économie de leurs propositions de lois.

Faisant l’économie de cette proposition, le député national Boris Mbuku a fait savoir qu’à son article 1er, il est stipulé « il est créé, au titre de contribution à l’effort de développement économique et industriel de la RDC, une taxe de promotion de l’industrie destinée à financer les projets contribuant, d’une manière générale, à la promotion et à l’intégration de l’industrie, à la promotion des exportations des produits manufacturés, à la promotion de la recherche appliquée permettant l’amélioration et le développement du secteur industriel et commercial, à la valorisation des ressources locales, à l’implantation et à la réhabilitation des infrastructures économiques. 

En dépit de son caractère obligatoire, a-t-il poursuivi, le recouvrement de cette taxe demeure un chemin de la croix, car les  assujettis à cette taxe font montre d’une résistance qui frise l’incivisme fiscal. 

L’élu du Kwilu a relevé les difficultés liées au recouvrement des créances relatives aux prêts consentis par le FPI à certains promoteurs, surtout que les bénéficiaires des crédits accordés font preuve d’insolvabilité et le remboursement des frais rendu hypothétique. 

« En vue de garantir les intérêts de l’Etat dans le recouvrement des créances consécutives à la perception de la taxe de promotion de l’industrie (TPI), et au recouvrement des frais non remboursés au FPI, il s’avère indispensable de modifier et compléter l’ordonnance-loi susvisée en vue de doter cet Etablissement Public des garanties du trésor, seul mécanisme à même de contribuer au relèvement du taux de recouvrement de ses créances et d’assurer l’efficacité de la perception de la taxe de promotion de l’industrie », a-t-il justifié par ailleurs son initiative de loi.

Lucain Kasongo a, de son côté, estimé que le Traité d’OHADA est comme une institution en matière des affaires, surtout dans les Etats africains colonisés par la France. Avant de constater malheureusement que les sept principes d’OHADA ne sont pas respectés en RDC. Raison pour laquelle le juge est incapable de sanctionner parce que la RDC est encore régie par le principe sacro-saint qui dit : « Il n’y a pas d’infraction, ni peine sans loi ». 

Le juge congolais qui applique le droit OHADA dans toutes les dispositions se trouve bloqué parce que toutes les infractions qui sont commises relèvent du droit des affaires et le juge se trouve dans l’incapacité de sanctionner parce qu’en droit congolais, il n’existe pas encore de peine.

En tant que législateur, il est reconnu au Parlement le pouvoir de légiférer en matière de détermination des infractions et des peines. C’est donc dans ce sens que le député Lucain Kasongo a pris l’initiative de proposer l’ajout dans le code pénal d’un titre 7  qui va porter sur les peines définies dans les actes uniformes OHADA qui ne se trouvaient pas dans le code pénal congolais et modifier certaines dispositions du code pénal congolais avec les définitions proposées par le législateur OHADA.

A l’issue de cet exercice, un débat général a été ouvert et pour lequel 42 intervenants se sont inscrits pour la prise de parole.

Molende MUTEBA

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