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Impact News

Démolition des habitations anarchiques dans la zone d’exclusion de Kibali:
Les seigneurs de guerre essuient un cuisant échec !

Le Directeur Pays de Barrick Gold Corporation, Cyrille Mutombo remet la pendule à l’heure!



Ils ont échoué. Ces seigneurs de guerre. Ils sont prêts pour inciter la population à la rébellion lorsque leurs intérêts individuels et mesquins sont mis en danger. Mais cette fois-ci, ils ont essuyé un cuisant échec.
Ils ont rencontré le dur et le béton dans le chef du Directeur Pays de Barrick Gold Corporation, Monsieur Cyrille Mutombo, qui n’est pas passé par le dos de la cuillère pour remettre la pendule à l’heure.

En effet, c’est encore frais dans la mémoire de la population de Durba, Mégué et Bandayi dans la province de Haut-Uélé, la démolition des constructions anarchiques dans le périmètre de la zone d’exclusiont appartenant à la société Kibali Gold Mine.

Cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et salive n’a laissé indifférentes les autorités de cette multinationale. Selon Cyrille Mutombo, DG de Kibali Gold Mine, cette démolition n’a rien d’illégal.

C’est ce vendredi 05 novembre que le Directeur Pays Cyrille Mutombo a réagi sur les ondes de Top Congo Fm .

A l’en croire, le Gouvernement provincial s’est investi pour faire respecter la loi de la République Démocratique du Congo.

 »Il ne s’agit pas d’une délocalisation brutale . Il s’agit plutôt des éductions ayant procédé par les démolitions des résidences illégalement établies et pour lesquelles un moratoire a a été donné par le Gouvernement provincial et prorogé plusieurs fois . Nous avons une zone d’exclusion B établie depuis mai 2021, et vous le savez bien avec le Code minier l’article 282 confère à un exploitant minier le droit de demander l’établissement d’une zone d’interdiction pour ses travaux miniers. Kibali l’a fait en 2009 et nous l’avons obtenu et confirmé en 2010. C’est ainsi que vous avez toujours entendu parler de la réinsertion de cette population. C’etait justement pour déplacer la population qui était dans notre zone d’interdiction et d’exclusion afin de l’amener dans les structures d’accueil. Nous l’avons fait pour la zone A et B. Et s’en est suivi qu’après cette installation à partir de 2015 les gens ont commencé à construire encore des maisons et pourtant nous avons borné cette zone puis construit les arbres », a expliqué Cyrille Mutombo

Par ailleurs, le patron Pays de Barrick Gold Corporation laisse entendre que  »les personnes qui s’étaient installées illégalement dans la zone d’exclusion B avaient même reçu un nouveau terrain avec les matériaux avant toute démolition ».

Pour rappel, selon les informations recueillies à partir de la compilation des documents concernant ces opérations, ce déguerpissement tire sa légalité de trois arrêtés provinciaux pris après concertation avec le Gouvernement central.

Il s’agit de :

– Arrêté provincial n° 01/CBN/085/CAB/PROGOU/P.H-U/2021 du 9 mars 2021 portant démolition des constructions anarchiques érigées dans la Zone B au sein du périmètre minier de la Société Kibali Gold Mine dans le territoire de Watsa ;

– Arrêté provincial n° 01/CBN/086/CAB/PROGOU/P.H-U/2021 du 9 mars 2021 portant modalités pratiques de la cessation définitive des activités minières artisanales illégales au sein du périmètre de la Société Kibali Gold Mine dans les Territoires de Faradje et de Watsa et ;

– Arrêté provincial n° 01/CBN/087/CAB/PROGOU/P.H-U/2021 du 9 mars 2021 modifiant et complétant l’Arrêté Provincial n° 01/CBN/071/CAB/PROGOU/P.H-U/2021 du 29 octobre 2020 portant interdiction d’activités dans la Zone d’Exclusion du Projet minier aurifère Kibali Gold Mine de Pamao dans le village Gimbia, secteur Kibali, en Territoire de Watsa, province du Haut-Uélé.

Ces arrêtés ont été pris en mars 2021 à la suite d’une descente à Doko des ministres nationaux des Mines et de la Défense nationale en septembre 2020, soit 6 mois plus tôt, pour constater l’occupation illégale déplorée par la société Kibali.

Il s’en était suivi des réunions de travail avec la Société, les leaders locaux et les communautés concernés.

Ces documents renseignent également que :

– En janvier 2020 : Un atelier de concertation avec la Société Kibali a été organisé à Isiro du 19 au 22 janvier 2021, à l’initiative de l’autorité provinciale. Il était question d’échanger sur cette situation en vue des solutions convenables aux nombreux défis sécuritaires qui entravent les activités d’exploration et d’exploitation de la société.

Plusieurs recommandations ont été adoptées à l’issue de ces travaux de concertation auxquels des membres cadres de la société civile avaient pris part.

Il s’agit notamment de:

– Identifier les personnes ou groupes de personnes (exploitants artisanaux illégaux et les constructions anarchiques) à la base de l’envahissement du périmètre de Kibali ;

– Identifier les auteurs de ces actes pour les mettre à la disposition de la Justice ;
– Identifier les parcelles des terres illégalement vendues ;

– Identifier les auteurs et complices de ces ventes illégales et les mettre à la disposition de la justice et ;

– Démolir toutes les constructions anarchiques érigées dans la Zone B.

C’est près d’un an après, soit en février 2021, que l’arrêté provincial de création de la Commission spéciale chargée du suivi, évaluation et mise en place d’un plan d’exécution des recommandations issues de l’atelier de ces concertations du 20 au 22 janvier 2021 entre la province du Haut-Uélé et la Société Kibali Gold Mine sera signé.

 »Cette Commission, placée sous l’autorité directe du ministre provincial des Mines, était chargée principalement de déterminer et de mettre en œuvre des actions et opérations en vue de la cessation effective des activités minières artisanales illégales dans le périmètre de Kibali Gold Mine et à la démolition des constructions anarchiques érigées dans la Zone B, afin de permettre à la société de poursuivre en toute quiétude son programme d’exploration et ses activités de production industrielle de l’or dans la région », renseignent ces documents.

Une autre réunion de travail s’est tenue en date du 18 octobre dernier avec une délégation de la Commission Spéciale pour évaluer l’avancement des opérations du plan d’exécution. Les décisions suivantes ont été prises :

– Enregistrement des occupants illégaux ;

– Délimitation des parcelles et pose des bornes ;

– Finalisation des travaux d’ouverture des voies d’accès et de circulation dans les trois nouveaux lotissements et ;

– La construction des bornes fontaines et des réseaux pour la fourniture et la distribution de l’eau potable, la distribution des parcelles et des kits de logements temporaires, ainsi que l’installation des occupants illégaux dans les trois nouveaux lotissements.

Nicole Kakese

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