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Impact News

Détournement de plus de USD $ 200 Millions dans le projet Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo :La Sénatrice Ida Kamonji Naserwa, ni de loin, ni de près impliquée !

Les médias s’emballent depuis la publication du rapport de l’Inspection Générale des Finances sur le projet Bukanga Lonzo. Un rapport qui cite par mégarde le nom de la Sénatrice élue du Kasaï- Central, Mme Ida Kamonji Naserwa qui a été nommée à la tête d’une coquille vide, une des trois composantes du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, géré par la Sud-africaine AFRICOM. Il s’agit de PARAGRI, Société d’aménagement du Parc agro-industriel. Cette dame dont ses propriétés ont été même filmées et exposées dans les medias, est loin de ces monstrueux détournements opérés pour enrichir les individus qui veulent la faire passer comme bouc-émissaire.

Empoisonnement

Peut-être que c’est pour cette raison que ces serviteurs du diable, ennemi du développement de la RDC ont tenté par des subterfuges humains de la renvoyer plus vite dans l’au-delà. Ce qui justifie sa longue hospitalisation à l’étranger pour des soins de désintoxication suite aux affres qu’elle a subis de ces travailleurs des ténèbres.

Et pourtant, lorsque l’on interroge les archives de la construction de ce cheval blanc, Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, inauguré avec pompe par l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange qui avait paralysé tout le Gouvernement qui s’était déplacé dans l’ex Bandundu, l’on se rend compte que cette Dame n’a pas travaillé puisque sa branche de PARCAGRI, n’a jamais été opérationnelle.

Conseillère sans décision

Pour cause, avant d’occuper les fonctions de Directeur Général de PARCAGRI SA au mois de mai 2015, elle a été Conseillère au Collège Agriculture et Développement au Cabinet du Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo. Il est évident qu’à ce niveau, elle avait deux hiérarchies avant d’atteindre le Chef du Gouvernement. Il s’agit de son Chef direct, qui était le Conseiller Principal du Collège et du Directeur de Cabinet et de ses multiples adjoints. Elle n’avait pas non plus accès au bureau du Premier Ministre. A ce titre, elle n’avait aucun mandat, ni qualité d’engager la République ou le Gouvernement, surtout qu’à la Présidence, il y avait le même Collège pendant qu’un membre du Gouvernement chapeautait tout un Département de l’Agriculture. Son rôle à ce niveau, ne pouvait se limiter qu’à ses avis et considérations qu’elle pouvait apporter dans certains dossiers à ses chefs. Lesquels avis pouvaient être pris en compte ou pas par ses trois degrés de hiérarchie.

Même lorsqu’en date du 24 février 2014, la Convention entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la société sud-africaine AFRICAN COMMODITIES PTY LTD (AFRICOM) a été signée, Mme Ida Kamonji Naserwa n’était encore qu’une Conseillère au Collège précité. Il ne lui revenait donc pas à elle d’opérer le choix sur la société qui devrait exploiter le Projet Bukanga Lonzo. Comme tous les Congolais, elle a assisté au choix et aux termes de références convenus entre le Gouvernement de la RDC et AFRICOM.

Violation de la loi relative aux marchés publics

C’est ici que les décideurs devraient expliquer à la justice sur les raisons de violation des règles de passation des marchés publics dans le choix de cette société ainsi que les clauses dudit contrat qui lui accorde des avantages excessifs. Il n’y a que le procès de 100 jours qui peut démontrer de quelle manière les gestionnaires de la République sous Joseph Kabila se sont joués de l’argent du contribuable congolais à travers les retrocommissions. C’est ce qui justifie ainsi le versement des sommes colossales à cette société par l’ancien Premier Ministre à travers son copain de Ministre Délégué chargé des Finances.

Flou

L’ancien Premier Ministre s’est organisé pour que tout le monde voie du flou dans son propre montage de ce détournement monstrueux.

Il a créé, de connivence avec son partenaire sud-africain trois sociétés autonomes. Chacune d’elle avait un Conseil d’administration. Il était attendu, qu’à l’éclatement de ces trois sociétés, à savoir : La Société du Parc agro-industriel (PARCAGRI S.A), La Société d’exploitation du Parc agro-industriel S.A et la Société de Marché International du Parc agro-industriel S.A, que l’actif soit également éclaté pour permettre à chacune d’avoir les moyens de sa politique. Ce qui n’est pas fait, lorsqu’elle elle est nommée une année après le lancement des activités du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, soit vers fin mars 2015. Depuis lors, la société sous sa gestion n’avait pas les infrastructures. Les travaux débutés et dont les fonds décaissés n’ont jamais pris fin.

Etat des lieux catastrophique de PARCAGRI

Voilà pourquoi, dès la prise de ses fonctions, elle a établi un état des lieux dont les avis ont été transmis à sa hiérarchie. Cet état de besoins établissait que PARCAGRI n’existait pas. Sa nomination à la tête d’une coquille vide paraissait à ses yeux comme un remerciement ou un renvoi poli du Cabinet de Monsieur Matata Ponyo. Ce qui l’a encouragée et donné de l’espoir, c’est lorsqu’un montant forfaitaire devant couvrir le fonctionnement des six mois lui a été remis. Elle a cru que dans les six mois, elle verrait toutes les infrastructures en construction achevées par le partenaire AFRICOM et que PARAGRI serait opérationnelle et surtout autonome. Malheureusement, ses espoirs seront déçus lorsqu’à la fin du mois de décembre 2015, elle ne voit ni les infrastructures érigées et achevées, ni les frais de fonctionnement. Tous ses cris auprès de son Chef direct qui avait accès au Premier Ministre sont restés lettre morte.

Voilà pourquoi, elle va réunir son courage pour dénoncer le financement du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. La bombe éclate le 18 juillet 2016 par sa lettre à la Haute Hiérarchie. Question directe à la Très Haute Hiérarchie : ‘’Pourquoi continuer à envoyer toutes les ressources financières au partenaire sud-africain dont les comptes sont logés en Afrique du Sud, alors que l’éclatement du Projet en trois sociétés au sein du Parc agro-industriel avait annulé le contrat de gestion ?’’.

Les ennuis

C’est là que vont commencer ses malheurs. Surtout lorsqu’elle est invitée à la Présidence de la République pour participer à la réunion du Comité stratégique, conduite par le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat d’alors, Me Néhémie Mwilanya, assisté de Yav Muland, Modeste Bahati, Wivine Mumba, et Deogratias Mutombo, respectivement Ministres des Finances, de l’Economie, du Portefeuille et Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.

Une seule question lui a été posée avant qu’il ne lui soit demandé de se retirer de la salle :’’Quelle est la part que reçoit votre société PARCAGRI S.A. dans les décaissements des fonds qui s’effectuent chaque mois pour le projet BUKANGA LONZO ?’’. Elle avait répondu :’’Aucun franc congolais. Vous pouvez poser la question au Ministre des Finances ici présent’’. A son tour, le Ministre des Finances va renchérir qu’il ne faisait qu’exécuter les ordres du Premier Ministre qui lui demandait de virer l’argent dans le compte du partenaire sud-africain AFRICOM selon la Convention signée.

Conséquence, le Premier Ministre Matata Ponyo lui a retiré la confiance et l’avait même menacé de la faire partir à la tête de PARCAGRI.   

C’est ici que le Premier Ministre et son Ministre Délégué en charge des Finances qui sont encore aux affaires devraient répondre pour que l’on sache pourquoi ils ont libéré les capitaux sociaux de ces trois entreprises dont l’Etat congolais a payé au-delà de son engagement.

Et là, elle n’a jamais participé ni de loin ni de près dans les achats des équipements et intrants agricoles.

De cette manière, il n’y a que la Société AFRICOM et les représentants de l’Etat congolais dans ledit projet qui devraient fournir toutes ces explications devant la justice.

Parce que AFRICOM et ses partenaires DESTILOX et AGRINVEST se sont évertués dans les désordres de paiement et le détournement des fonds leurs loués par l’Etat congolais, notamment pour gravillonner la route et améliorer l’accès principal jusqu’au site de Bukanga Lonzo.

La sénatrice n’avait jamais été mise au courant de ces frais décaissés pour une telle initiative.

Ceux qui l’ont donc citée dans cette affaire, l’ont fait pour se cuvrir alors qu’ils savent ce qu’ils ont fait. S’il faut se rappeler de la manière dont ils ont dilapidé les pas des portes des entreprises minières dont SODIMICO et autres, on ne parlera jamais de bonne gouvernance ou de l’école de l’excellence dont ils se prévalent.

Contactée, la Sénatrice a refusé de se confier à la presse, espérant que la justice tire toute la vérité de cette affaire.

Nicole Kakese

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