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Impact News

Enjeux politiques de l’heure : Maître Kennedy Katasi crève l’abcès !
Tous derrière Félix Tshisekedi pour un Congo prospère!

Aux âmes bien nées dit-on, la valeur n’attend pas le nombre d’années. Maître Katasi Kiala Kennedy est le reflet tacite de cette maxime.

Avocat de profession, secrétaire général du parti Alliance Congolaise pour la Justice et le Développement, ACJD, deuxième vice-président du regroupement politique AABC, coordonnateur de la Fondation Fwangi et la Fondation Kennedy Katasi. Et, expert chargé des questions financières et budgétaires de la Cellule Technique d’Appui aux Affaires Coutumières, CTAC, du Ministère des Affaires Coutumières.
Politique actif, il a fait attendre sa voix à la rédaction d’Impact news dans une entrevue où il a balayé toutes les questions allant de son élection en 2018 comme Député national de Lukunga, son invalidation par la Cour Constitutionnelle au profit de Thomas Luhaka, le mépris et le manque de considération dont a été victime son parti au sein du Front Commun pour le Congo, l’adhésion l’ACJD à l’Union Sacrée et son avis et sentiment au regard de l’élection du patriarche Christophe Mboso au perchoir de l’Assemblée nationale.

Q) Aux législatives de 2018 vous êtes élu Député national dans le district de Lukunga. Peu après, vous êtes invalidé à la Cour Constitutionnelle au profit de Mr Thomas Luhaka. Comment aviez-vous reçu cette nouvelle et vous l’aviez justement gérée ?

R) Sans aller par le dos de la cuillère, la nouvelle de mon invalidation m’avait beaucoup terrifiée et choquée. Je n’y croyais pas mes yeux. Étant avocat du regroupement, j’ai géré tous les dossiers. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais vu le dossier, la requête, encore moins l’arrêt m’invalida. C’était difficile à gérer pour moi parce que j’étais voté massivement par ma base. Je ne suis pas la seule victime de cette triche dans mon regroupement politique. Nous sommes au nombre de trois. Et le plus étonnant c’est que tous, étions remplacés par les Ministres FCC de l’époque, expédiant les affaires courantes. Nous trois étions remplacés par les Ministres du Gouvernement Tshibala. Kaningu était remplacé par Marie-Ange Mushebekua, Mwembo par Émeri Okundji et moi-même par Thomas Luhaka. En ce qui me concerne, Luhaka m’a remplacé alors qu’il n’avait même pas saisi la Cour Constitutionnelle en contestation de mon élection.

Nous sommes tout simplement victimes d’une politique de prédation caractérisée par le clientélisme, le favoritisme et le népotisme. Mieux, un club d’amis s’octroyant injustement les postes au détriment de ceux qui les méritent. Je ne pouvais pas quand-même perdre espoir en dépit de tout ça. Malheureusement, cette chimère a précipité dans l’au-delà l’un de nôtre. Qu’à cela ne tienne, nous continuons la lutte et croyons à un avenir radieux.

Q/ En 2018, vous êtes allé aux élections comme membre de quelle plateforme politique?

R) Aux élections de 2018, notre regroupement politique le AABC dirigé par le camarade Julien Paluku était aligné derrière le FCC.

Q) Nous pouvons ainsi dire que vous êtes toujours au FCC?

R) Non, malheureusement! Vous êtes sans ignoré que la donne polique a changée. Aujourd’hui, le courant politique initié par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo nous a accroché. Après discussion entre cadres de notre regroupement politique, nous avons décidé de s’adhérer à l’Union Sacrée de la Nation. Donc, nous nous sommes arrangés derrière le Président de la République pour juguler la souffrance de la population congolaise tant soit peu. Au sein de FCC, au delà de notre apport, nous n’étions pas considérés. Ils ne nous laissaient pas l’espace de de mouvoir et de participer aux décisions cruciales de la plateforme, proportionnellement à notre poids. Donc nous avons tiré toutes les conséquences et sommes alignés derrière celui qui ne cherche que l’intérêt du souverain primaire, le peuple.

Q) Vous avez répondu à l’appel du Chef de l’État par conviction ou du fait que vous n’étiez pas entendus et appréciés à votre juste valeur au FCC?

R) C’est par conviction que nous nous sommes alignés derrière le Chef de l’État. Vous savez que les Congolais ont beaucoup souffert. Nous avons compris que nos amis du FCC ne rendaient pas la tâche facile au Président Tshisekedi pour appliquer sa politique axée sur le bien-être communautaire. Au FCC, les gens réfléchissent et agissent par procuration. Comprenez que même les chefs de corps membres de cette famille politique, devraient recevoir les ordres quelque part. Donc si la décision du Chef de l’État Tshisekedi, garant de la nation, va à l’encontre des intérêts égoïstes du décideur du FCC, ces chefs d’institutions devraient à tout prix la boycotter. C’est clair, le pays semblait avoir deux Chefs d’État. Ce qui est aberrant. Nous avons décidé de nous séparer d’avec eux.

Q) Donc nous pouvons dire que vous vous êtes inscrit dans le réalisme politique ?

R) En effet !

Q) Il y a quelque jours, le professeur Jacques Ndjoli avait qualifié ce que vous appelez « réalisme politique » d’une aberration et d’une transhumance honteuse. Êtes-vous d’accord avec lui ?

R) Je ne sais pas beaucoup comment il comprend et explique ce paradigme. Mais en ce qui nous concerne, nous avons dit tantôt, nous avons échangé avec le Président de la République, et nous a dressé son tableau de ce qu’il pense de la nouvelle politique au Congo, donc l’Union Sacrée. C’est sur base de cette donne que nous avons décidé de l’accompagner. Et sans se voiler la face, vous savez que la politique est dynamique. Nous ne pouvons pas nous gêner du fait de soutenir le Président Tshisekedi.

Q) Aujourd’hui vous êtes avec le Président de la République, vous pensez l’aider dans sa mission. Pensez-vous avoir ce qu’il faut pour être utile dans cette plateforme ?

R) Je répondrai à l’affirmatif, oui! Le regroupement politique AABC a tout ce qu’il faut pour être utile à l’Union Sacrée de la nation. Vous savez, moi je prêche une chose, l’amour du Congo. Tu peux avoir plusieurs nationalités différentes, mais tu demeures toujours congolais aussi longtemps que sur tes veines couleront le sang de nos aïeux.

Q) Derrière le Président de la République, l’Union Sacrée a réussi de déboulonner la Kabilie. Le terrain est resté pour cette plateforme. Au moment où nous parlons, les tractations se font pour le partage du gâteau. Qu’est-ce que vous comme parti politique vous espérez de la suite des tractations.

R) Je suis mal à l’aise de parler du partage de gâteau. Je préfère mieux parler du partage des responsabilités. Nous sommes politiques. Vous le savez aussi bien que moi, l’une des raisons d’être d’un parti politique c’est la conquête du pouvoir. Donc, sommes compétant. Si jamais les autorités nous confiaient un où plusieurs portefeuilles, nous allons prouver à tous que nous valons la peine.

Q) Et s’il arrivait après partage des responsabilités, vous n’êtes pas retenu pour gérer, resteriez-vous toujours derrière le Chef de l’État ?

R) Oui! En politique il faut être réaliste. Nous ne pouvons pas forcément servir le pays dans les institutions. Ce n’est pas du fait que vous êtes casé quelque part qui valide votre soutien au Président de la République. Le nouveau paradigme politique qu’a amené le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, permet à ce que tout congolais, en ce qui le concerne, de se faire utile et de contribuer à la gestion du pays. Donc notre allégeance à l’Union Sacrée n’est pas conditionnée par un poste.

Q) Vous êtes originaire de la Province de Kwango. Vous êtes sans ignoré que celui qui trône sur la Chambre basse du Parlement congolais est originaire de Kwango. Lorsque vous avez appris que le Président de la République a jeté son dévolu sur le patriarche Christophe Mboso N’kodia Pwanga, qu’est-ce que vous avez ressenti au plus profond de vous?

R) Lorsque j’ai appris cette nouvelle, j’étais ému de joie non parce qu’il est de ma province, mais plutôt du fait qu’il est parmi les rares notables et aînés qui m’ont appris le B.A.BA de la politique. Au lendemain de mon élection comme Député national, cet homme que je me permet d’appeler patriarche m’a invité chez lui. Pendant plus de 30 minutes, il me donnait le conseil et me montrait le bon chemin. Il était très fier de moi. Donc je me réjoui encore de son élection comme Président de l’Assemblée nationale.

Q) Parce que vous vous connaissez, il sait de quoi vous êtes capable; s’il vous tend la main pour travailler avec lui en votre qualité d’avocat, accepterez-vous sa main ?

R) C’est avec plaisir que je veux m’y accrocher. Non parce que je suis à la recherche du travail, mais plutôt du fait qu’à chaque fois que je lui avais besoin, il était là pour moi. Je le renverrai l’ascenseur à mon tour.

Q) Vous êtes natif de Camp-Luka, que pensez-vous faire pour améliorer la situation de ce quartier?

R) Si aujourd’hui notre quartier est vilipendé et est prit en mépris, c’est en partie à cause de nous-mêmes. Nous que Dieu a élevé, au lieu de soutenir significativement les nôtres, nous sommes là pour les offrir ce qu’il y a de plus péjoratif, notamment des « caisses de cireur » . Pensez-vous que nous serons respectés ailleurs aussi longtemps que les métiers d’arrière plan resteront à l’apanage de nos frères et sœurs? Il faut changer le paradigme. Fournir l’effort pour vendre notre image autrement. Je me rappelle en 2008 lorsque j’ai décroché mon diplôme de licence en droit, les universitaires n’étaient pas nombreux dans le quartier. Mais aujourd’hui, lorsque je vois nos jeunes frères et sœurs se distinguaient dans plusieurs secteurs, je me dis que très bientôt, nous allons rayonner. Mon appuie personnel, outre le fait de soutenir les jeunes d’une manière considérable que malheureusement je ne pourrai l’étaler à la presse, j’ai créé deux Fondations. Le premier, la Fondation Katasi Kiala Kennedy a une vocation environnementale. Nous essayons de sensibiliser la population sur le bien fondé de l’hygiène et la propreté. Comprendre que si nous négligeons cet aspect de chose, nous nous exposons à plusieurs maladies. D’ailleurs, dans les jours qui viennent, nous allons lancer une campagne de construction des installations hygiéniques appropriées.

Quant à la seconde Fondation, dénommée « Fondation Fwangi », elle a une vocation agricole. Nous encadrons les jeunes et vieux dans la culture agricole et pisciculture. Voilà en peu de mots ce qui est ma contribution. Dans cette démarche, je ne saurais, seul, remonter la pente. Nous devons unir nos forces.

En terme de conclusion, je voudrais que ceux qui vont nous lire sachent qu’il y a un jeune qui croit à un Congo fort et prospère. Un Congo où les congolais mangeront à leur fin et boiront à leur soif. Un Congo où chacun de nous aura la possibilité d’aller de l’Est C’est possible!

Molende MUTEBA

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