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FCC-PPRD se vide faute d’idéal !

Manque de vision. Absence d’un idéal qui vise le bonheur du plus grand nombre. Telle est la caractéristique de beaucoup d’hommes politiques du régime de Joseph Kabila qui a géré le pays pendant plus de 20 ans et ce, depuis l’entrée de l’AFDL. C’est ce manque d’idéal qui a privé aux sociétaires du FCC la constance pour poursuivre Joseph Kabila dont le seul objectif est l’enrichissement de sa personne et de sa famille. L’ancien Président de la République a compris que les dirigeants congolais n’ont rien à avoir dans la gestion de leur pays en dehors de l’ambiance, la femme et la bière.   

Les Rwandais et les Ougandais ont surfé sur cette base pour recruter et débaucher certains Congolais manipulables pour agresser l’ex Zaïre et l’exposer à la honte du monde entier.

Ces Congolais recrutés parmi les faibles d’esprit et dont plus de la moitié a été tué ont trouvé le Rwanda et l’Ouganda avec tout ce qu’il fallait pour attaquer la RDC profitant du rejet du Président Mobutu par les Occidentaux.   L’artillerie, la formation et les équipements militaires avaient été déjà acquis lorsque les agresseurs ont contacté Mzée Laurent Désiré Kabila pour attaquer la RDC. Comme Porte-parole, Mzée Kabila est entré en actions, deux semaines après que les villes de Bukavu et de Goma soient tombées dans les mains des agresseurs. C’est lui qui en donne finalement la couleur d’une rébellion.

Après l’avoir abattu, les Rwandais et les Ougandais ont très longtemps exploité cette faiblesse de l’homme politique congolais pour pérenniser un règne prédateur qui a rendu ces deux pays puissants économiquement, avec les richesses de la RDC qui ne se trouvent dans leur sous-sol.

Aussi quelques hommes congolais, comme la famille Kabila qui est devenue la plus riche depuis que la RDC existe. 

Sachant qu’ils aiment le pouvoir qui ouvre aux avantages: multiples femmes, cortège, ambiances, …Kabila n’a joué que sur cette fibre au point de fragiliser toutes les grandes formations politiques qui se sont inscrites dans cette logique. Une logique renforcée par la culture paroissiale avec la gangrène installée par les colonisateurs, la haine tribale. Cela ne pouvait jamais être facile avec des hommes dotés d’une conviction fondée sur un idéal.

Par manque d’idéal ou d’idéologie politique conduite par une doctrine qui dicte une ligne à suivre, Joseph Kabila a réussi, avec son revolver à réduire tous ses ouailles à sa seule volonté qui pouvait être exprimée par ses commissionnaires qui n’avaient pour rôle que de lui apporter de l’argent. Après avoir tout maîtrisé, il s’est lancé dans la fragilisation de grands partis politiques en détruisant les mythes qui les entouraient. Du Palu à l’UDPS, passant par le MLC et le Mobutisme de Zanga, Joseph Kabila a réussi à montrer aux Congolais qu’ils n’avaient personne pour défendre leur idéal en dehors des intérêts partisans et personnels. C’est ce qui justifie la réduction de Mabunda à une simple militante du PPRD au lieu de considérer sa position de la Deuxième Personnalité de la République.   

Fragilisation de grands partis politiques

Après avoir fragilisé tous les petits partis politiques de l’Opposition, à l’issue des négociations de Sun-City couronnées par l’Accord Global et Inclusif, Joseph Kabila s’est attaqué au mythe, Parti Lumumbiste Unifié à travers son personnage mythique, Antoine Gizenga. Le compagnon de Lumumba a été réduit à sa simple expression pour être présenté comme un  »dormeur » au bureau. Poussé à la démission, c’est son neveu qui le remplace. Il est sans pouvoirs réels. Il en profite pour s’enrichir. Un enrichissement tacite et rapide qui jette le PALU dans le giron des jouisseurs sans penser à l’intérêt du plus grand nombre. Le Palu est réduit à un parti des Pende du Bandundu. Le mythe tombe surtout avec le divorce géré, d’avec son épouse du Patriarche qui est mort après avoir été balloté dans tous les sens par ceux qui se servaient de lui. 

Le PALU est tombé après que le farouche Opposant de Joseph Kabila soit renvoyé à la Haye. Kabila s’offre son parti, le Mouvement de Libération du Congo, MLC comme son lit où il se repose toutes les fois qu’il est confronté aux difficultés. C’est là qu’il recrute. Tous les lieutenants de Jean-Pierre Bemba sont débauchés d’Olivier Kamitatu jusqu’à Thomas Luhaka, passant par François Muamba, Yves Kisombe, Germain Kambinga, etc.

Ayant pour idéal que leurs ventres, tous les lieutenants de Jean-Pierre Bemba l’ont abandonné durant son séjour à la Haye. 

Après Bemba, Cap sur la désacralisation du nom de Mobutu. Zanga Mobutu est recruté ou débauché. Des ministères au contenu vide lui sont attribués. Il ne sait pas dans ces conditions comment réhabiliter l’honneur du nom de son père. Il est fragilisé.

Tous les autres partis, ont été ainsi laminés par Kabila qui a réussi à débaucher même au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social.

Le bouclier UDPS

Là, il sera buté à une difficulté : l’UDPS semble avoir un idéal.  Qui a été construit durant les 37 ans de l’Opposition: l’Etat de droit et la démocratie. Cet idéal est parrainé non par la tête, mais par la foule, les militants ou les combattants. 

Ce qui ne lui permet pas d’abattre totalement l’UDPS en dépit du débauchage de Samy Badibanga ou de Bruno Tshibala. 

Fatshi, la plus grosse erreur de Kabila

Après la mort d’Etienne Tshisekedi dont le corps a été gardé au froid pendant plusieurs jours, Joseph Kabila a cru avoir l’occasion d’achever l’UDPS en cherchant d’abord par faire de Félix-Antoine Tshisekedi, son Premier Ministre. Les conditions sont posées. Félix-Antoine Tshisekedi refuse de s’y soumettre. Un bras de fer est engagé pour torpiller le processus électoral. L’UDPS accepte d’y aller. FCC, nouvelle figure de Joseph Kabila après AMP, MP et maintenant FCC.

Quelques leaders aussi de l’Opposition, qui savent lire qu’avec une CENI et une Cour constitutionnelle de Joseph Kabila, il est impossible d’avoir des élections crédibles. Ils s’engagent dans une dynamique de l’insurrection pour réussir une Transition des deux ans avant les élections. Tous les moyens sont mis en jeu, la tête de la CENCO mise à profit avec l’appui financier des multinationales occidentales, Lamuka est lancé avec Fayulu pour venir provoquer l’insurrection par le sabotage du processus électoral.

La détermination de l’UDPS

La détermination de l’UDPS qui dérange les calculs du FCC et de Lamuka. Le FCC va ainsi entrainer des partis politiques aux idéologies différentes qui n’avaient pour idéal que l’attente du partage des intérêts personnels. 

Avec un nouvel allié, s’étant déjà mis avec beaucoup de débauchés, il était impossible de satisfaire tout le monde surtout lorsqu’il faut faire face à la gloutonnerie et à l’avarice du PPRD qui a imposé sa dictature. 

Conséquence, sans idéal et avec toutes les frustrations, les membres du FCC n’attendaient qu’une occasion pour montrer leur Opposition à la dictature et à la pensée unique installée au nom de l’Autorité Morale, Joseph Kabila qui a été isolé de tous par Néhémie Mwilanya. 

Et c’est ce qui justifie la mort du FCC aujourd’hui. 

Trois partis politiques pour la RDC

Voilà pourquoi, dans le contexte de la RDC, l’on ne devra pas avoir plus des 700 partis politiques qui ont fini par se révéler qu’ils ne sont que des boutiques pour leurs propriétaires en vue de négocier les postes. 

Trois parties suffiraient, réunis autour des idéaux bien précis. 

S’il faut aller au-delà, on pourrait avoir des partis dont les spécificités sont clairement déterminées dans leurs dénominations: Parti de la pêche, Parti du bois, Parti de l’agriculture, Parti des minerais, Parti des Infrastructures,…dont le bilan peut être effectué au regard de leur objectif défini au préalable.

NTUMBA N.

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