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Impact News

Lutte contre les groupes armés et l’insécurité dans l’Est de la RDC :
Comment Félix Tshisekedi a découvert l’antidote ?

Pour lutter contre les groupes armés et l’insécurité dans l’Est de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi a pris suffisamment du temps pour découvrir les séquelles et le secret du dispositif mis en place par son prédécesseur pour installer la maffia dans l’armée aux fins d’entretenir l’insécurité qui profitait aussi bien aux Etats étrangers qu’à certains Congolais qui préfinançaient les groupes armés pour exploiter les minerais dans une sorte de l’économie criminelle transfrontalière.


L’antidote a été trouvé. Pour y parvenir, beaucoup d’enquêtes ont été menées et les services des renseignements militaires et civils des pays voisins associés pour découvrir les raisons de la persistance de l’insécurité dans l’Est. IMPACT NEWS s’est ainsi penché pour mener à son tour ses investigations aux fins de déceler comment l’actuel régime a réussi à mettre en place le dispositif pour démolir l’insécurité instaurée par son prédécesseur. Et les lignes qui suivent sont les résultats de ces investigations menées sur terrain et dans certains pays voisins.

Les raisons d’existence des groupes armés
Les groupes armés existent dans l’Est de la RDC pour plusieurs raisons dont les plus principales sont liées à la maffia. Ils n’ont pas d’objectifs politiques de conquête ou de conservation de pouvoir. Ils n’ont pas une orientation qu’ils donnent à leur combat. Ce ne sont pas des rebellions qui ont pour objectif de renverser le régime. Ils ne s’amènent sur le plan politique que pour couvrir les crimes commis durant leur parcours.
Sortes des groupes armés
Il existe des groupes armés nationaux et étrangers.


Chaque groupe armé occupe un espace et s’identifie à une tribu. Ils ont des relations de collaboration ou de confrontation. Il y a une sorte de dialectique. Ils sont localisés dans un endroit et y établissent une situation de non Etat ou de faiblesse de l’Etat. Ils sont essentiellement installés dans les zones d’exploitation minière.
Les groupes armés étrangers viennent s’installer en République Démocratique du Congo et trouvent un dispositif d’accueil dans une communauté ou tribu qui partage la même culture ou langue. Avant de commencer les opérations, ils s’intégrèrent et se confondent avec la population locale. Ils font les travaux des champs et se lancent dans l’exploitation artisanale des minerais.


Période révolue
A l’époque, c’est chaque pays étranger qui disposait de son groupe armé sur le territoire de la RDC. Aujourd’hui, ce sont des communautés ou les individus, membres de ces communautés qui créent les groupes armés et établissent les rapports, soit de confrontation, soit de collaboration. Ils s’amènent avec une capacité politique, financière et militaire structurée. Ils vont trouver certainement un groupe armé local ou national mais qui n’est pas structuré et organisé. Ils lui apportent leur soutien contre les autres groupes avec lesquels il est en relation de confrontation. Ces groupes étrangers s’organisent jusqu’à commencer à percevoir impôts, taxes et redevances dans le lieu d’influence. Les groupes armés locaux ne sont pas structurés, ni organisés. Ils sont dans les luttes de survie. Ils ne veulent pas être détruits. C’est ce qui les pousse à protéger les groupés armés étrangers lorsqu’ils sont attaqués par l’armée régulière ou les groupes ennemis.


C’est pour cette raison que certains mouvements citoyens dont les membres sont ressortissants de ces communautés montent au créneau pour les défendre lorsqu’ils sont attaqués. Ils lancent les actions jusqu’à exiger le départ de la mission des Nations Unies. Les messages qui sont lancés dans les réseaux sociaux et les médias par certains mouvements citoyens et opérateurs politiques ou économiques du Kivu ou de l’Ituri, entrent dans une action de défense des groupes armés étrangers pour besoin de collaboration. C’est là où se développent les groupes armés étrangers que l’on trouve des groupes armés locaux. Et il n’existe des groupes armés que là où il y a des gisements miniers. Ils ne s’affrontent jamais aux groupes armés étrangers. Ce sont les locaux qui font les éclaireurs sur terrain des groupes armés étrangers. Ils orientent les objectifs des groupes étrangers. Ce sont ces derniers qui financent les locaux dans l’atteinte de leurs objectifs. Et ici, il y a des compatriotes qui trouvent leurs comptes dans la collaboration avec ces groupes armés qui jettent de l’opprobre sur les FARDC. C’est une situation qui a pris beaucoup d’années comme un cancer qui a atteint le niveau de métastase.


L’implication des pays étrangers
Le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda avaient chacun soutenu les mouvements rebelles autant que la RDC avait fait de même.
La balkanisation : une distraction
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La balkanisation est un vieux discours. C’est une distraction. Mieux, une diversion.
C’était difficile de l’admettre au départ. Mais aujourd’hui, toutes les sources confirment que la RDC doit s’engager dans une orientation autre que celle longtemps vantée et qui voudrait que l’on croie que le Rwanda ou l’Ouganda veulent annexer une partie de la RDC. Une autre vision est développée par ces pays depuis un temps. Ils ont pris la RDC comme un débouché de leurs produits étant donné sa démographie. C’est ce qui justifie de multiples accords que le nouveau Président de la République vient de signer avec ces deux pays en vue de développer la Région. La signature de ces accords, vise à lutter contre l’économie criminelle transfrontalière entre les Congolais et les étrangers. Au lieu que tout passe par la contrebande, les deux Etats acceptent de collaborer avec la RDC pour lutter contre l’exportation des produits miniers issus de l’économie criminelle transfrontalière.


L’implication des filles et fils du coin
La plupart d’hommes politiques qui crient dans les médias et réseaux sociaux sur la situation du Kivu sont impliqués dans l’insécurité qui sévit dans cette partie du pays. Ce qui justifie l’apostrophe du Président de l’Assemblée Nationale, Christophe Mboso N’Kodia Mpwanga, lorsqu’il avait lancé devant les Députés nationaux au cours d’une plénière consacrée à l’insécurité dans l’Est : ’’Quittez les groupes armés’’. Ce sont ces opérateurs politiques et économiques du Grand-Kivu, de l’Ituri et de Haut-Uélé qui préfinancent les groupes armés pour que ces derniers exploitent les minerais illicitement qui sont vendus au Rwanda et à l’Ouganda.


L’implication des communautés locales
Les groupes armés sont toujours communautaires. Chaque communauté a son groupe armé. Et les leaders de ces communautés sont impliqués dans l’insécurité. Ce sont ces leaders qui ont même dernièrement induit la CENCO en erreur, l’Evêque de là étant du coin. Le message extrémiste vient de l’archevêché de Butembo. Par exemple, le cas de la communauté Nande, il est impossible que les étrangers viennent dans une communauté sans que la population ne le sache. C’est ici que la collaboration de la population avec les forces de sécurité est sollicitée afin de mettre fin à l’insécurité.


Economie criminelle transfrontalière
C’est une pratique de préfinancement des groupes armés qui exploitent les minerais afin de les revendre aux bailleurs des fonds qui les exportent vers les pays limitrophes où il a été érigé des raffineries. C’est dans ces raffineries que sont traités les minerais et blanchis pour leur commercialisation sur le marché international, notamment à Dubaï, comme s’ils venaient d’une exploitation régulière.
Le procédé est simple. Le criminel principal se trouve en Ouganda par exemple. Ceux qui tirent les ficelles se recrutent parmi les leaders politiques et économiques du Kivu ou de l’ancienne Grande Orientale. Ils jettent ainsi l’opprobre sur l’armée et la Monusco, tout en entretenant un flou qui leur profite lorsqu’ils livrent les produits miniers au principal criminel. Dans des gisements ou périmètres des entreprises du portefeuille, ils traitent avec l’association des familles minières.


Voilà pourquoi, ils se sont levés très vite contre l’état de siège décrété par le Président de la République. Martin Fayulu et certains leaders politiques jouent à ce jeu.
Parce qu’ils savent qu’une fois l’ordre revenu, ils ne sauront plus tirer profit. Ils veulent le statu quo de cette insécurité pour profiter davantage.
Le discours de la balkanisation vise tout simplement la démoralisation des troupes afin qu’ils poursuivent l’exploitation illicite et frauduleuse des minerais. Ils utilisent ainsi les médias pour désinformer et manipuler. Tous les groupes armés ont plusieurs comptes des réseaux sociaux et sites sur Internet. C’est là qu’ils se jouent de l’opinion. C’est le cas des FDLR qui ont informé dans un des sites que leur chef le colonel a été tué alors qu’il était vivant.


L’état de siège
Il a été décrété l’état de siège tout simplement pour ravir le monopole de la violence aux groupes armés. Le Chef de l’Etat l’a ainsi compris pour remettre le monopole de la violence à l’Etat. La Monusco a été pour beaucoup dans la découverte de beaucoup de secrets.
On doit réactiver la présence de la MONUSCO pour remonter notre puissance et trouver des solutions non par la violence. La finalité étant ainsi de rétablir l’autorité de l’État et d’éconduire ceux qui vivent de la violence.
Ici, l’Etat doit arriver à la maitrise de la violence. Que ceux qui ne vivent que de cela, arrêtent et trouvent un autre moyen. L’armée n’est pas engagée dans des actions des destructions ou de privation de liberté, comme aime le chanter Martin Fayulu, sans discours, ni idéal dans son Opposition.

La finalité de l’état de siège est de pousser les fils et filles du Grand Kivu et de la Grande Orientale à abandonner la voie de la violence. Voilà pourquoi, il a été désigné des Gouverneurs militaires et policiers qui étaient déjà dans les opérations précédentes. Ce sont eux d’ailleurs qui ont dénoncé la maffia dans l’armée en rapport avec les faux effectifs déclarés.
Echanges des renseignements pour lutter contre les groupes armés étrangers
Avec les Etats voisins, on a mis le focus sur les groupes armés étrangers. La collaboration avec ces Etats est au niveau d’échanges des renseignements pour combattre et neutraliser les groupes armés étrangers.
Le Sud Kivu a été nettoyé grâce à la collaboration avec le Rwanda qui a fourni les renseignements indispensables.


En effet, ce ne sont pas des groupes armés, mais plutôt des organisations criminelles.
Le challenge qui reste est que l’on ait des personnes capables de dénoncer les auteurs intellectuels de ces organisations criminelles.


Duplicité et accord
Ceux qui donnent les discours radicalistes et extrémistes vivent ensemble avec les Rwandais. Ces discours ont été conçus dans le cadre de la démoralisation de l’armée pour poursuivre l’économie criminelle transfrontalière, comme cela a été répété ci-haut. Il y a une sorte de duplicité dans le chef des ressortissants de l’Est lorsqu’ils chargent les Rwandais de tous les maux au moment où ils traitent avec eux en leur livrant les produits miniers qui sont raffinés le long de leurs frontières et blanchis pour être exportés à l’étranger.


L’ayant compris et pour lutter contre ce commerce illicite dans le cadre de l’économie criminelle transfrontalière, le Chef de l’Etat a signé les accords avec les deux pays voisins pour que la coopération soit structurée et officielle. Le Rwanda a accepté de collaborer avec la RDC pour mettre fin à la contrebande et aux pratiques illicites d’exportation des minerais dont les engins transportent en RDC les armes et munitions de guerre.
Parce que les statistiques de la DGM ont révélé que la population est en échange quasi-permanent et beaucoup plus élevé avec les peuples des pays voisins contrairement aux discours séparatistes, extrémistes et radicalistes qu’ils distillent dans les medias et réseaux sociaux. Et avec le brassage, ce sont les éléments des anciens mouvements rebelles qui sont dans l’armée qui fournissent les renseignements aux groupes armés pour opérer contre l’armée régulière.


Affaire Minembwe : une distraction
Minembwe est très loin géographiquement du Rwanda. Il ne partage avec le Rwanda, ni frontière, ni contiguïté. Pour arriver à créer ou à annexer Minembwe au Rwanda, il faut passer les Bafulero Bahuvu, les Bambembe et les Bashi pour atteindre le Rwanda. Les Tutsis ont occupé les terres pour l’élevage. La problématique reste la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs. C’est un mensonge que propagent les lobbies tutsis lorsqu’ils racontent qu’ils sont en voie d’extermination. En tout cas, quand ils sont attaqués, l’armée les protège autant qu’elle protège aussi d’autres communautés attaquées par les Tutsis. Très souvent, certains Mayi-Mayi s’organisent en bandes criminelles pour venir voler les vaches. Les éleveurs se défendent, l’armée poursuit les voleurs et ramène les vaches.
L’état de siège mettra-t-il fin définitivement à l’insécurité ?
La réponse est non. Il va certainement réduire le degré de la violence parce que ce n’est pas en un mois que l’on pourra mettre fin à ce phénomène qui dure depuis plus des 25 ans. Toutefois, il a été décrété pour renforcer l’autorité de l’Etat qui faisait défaut dans la conduite des opérations de pacification. La conduite des opérations a son rythme. Ça va prendre du temps. Même après l’état de siège, il y aura d’autres éléments. Ici, il était question pour le Chef de l’Etat d’inverser les tendances pour reprendre le processus de pacification qui ne peut terminer dans un mois.


Investigation de JCNN

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