RDC : «Désormais toute mission officielle à l’étranger doit être filtrée par le Ministère des Affaires Étrangères et la participation des CMD, » a conditionné Félix Tshisekedi
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Face à la multiplication des missions non coordonnées, le Chef de l’État a décidé de reprendre le contrôle sur la diplomatie congolaise, en instaurant une règle claire : tout déplacement devra être validé et encadré par la diplomatie nationale. Le Président a insisté sur le rôle des ambassades, qui sont l’incarnation de l’autorité de l’État à l’extérieur. Toute mission officielle doit donc se faire en lien avec elles.

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé à la Cité de l’Union africaine la soixante-quatrième réunion ordinaire du Conseil des Ministres. Le compte rendu, lu par le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a mis en lumière deux axes majeurs de la communication présidentielle, dont le premier portait sur la coordination des missions officielles à l’étranger.

Le Chef de l’État a rappelé la nécessité d’impliquer systématiquement les Ambassades et missions diplomatiques congolaises dans toute activité officielle menée hors du territoire national. Ces représentations, a-t-il souligné, sont « les prolongements de la souveraineté nationale au-delà de nos frontières » et constituent les garantes de la cohérence de la politique étrangère de la RDC.

Désormais, aucune mission officielle à l’étranger ne pourra être entreprise sans information préalable du Ministère des Affaires étrangères, ni sans la participation active de la mission diplomatique du pays d’accueil.

Félix Tshisekedi a insisté sur le rôle pivot du Ministère dirigé par la Ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner, qui devra mettre en place un dispositif formel de suivi et de communication entre Kinshasa et les postes diplomatiques à travers le monde. Cette mesure vise à renforcer la coordination institutionnelle, à éviter les chevauchements d’initiatives et à optimiser la visibilité de l’action gouvernementale sur la scène internationale.

Elle s’inscrit dans la stratégie plus large du Président Tshisekedi de doter la diplomatie congolaise d’une architecture solide, alignée sur les priorités nationales et les engagements internationaux du pays. Dans un contexte de repositionnement de la RDC en Afrique et dans le monde, cette discipline institutionnelle apparaît comme un levier essentiel de crédibilité et d’efficacité diplomatique.

Édouard Tshiama