Le vice-Premier ministre chargé de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a voulu rassurer l’opinion ce mardi au Sénat face à la flambée du coût de la vie. Il a affirmé que les prix des biens de première nécessité connaissent une tendance à la baisse sur l’ensemble du territoire, conséquence directe, selon lui, de l’appréciation du franc congolais amorcée depuis la fin septembre 2025.
Interpellé par le sénateur Janvier Mwisha Kawisa, le responsable de l’Économie a expliqué que plusieurs produits essentiels, notamment le riz et le poisson “Mpiodi”, affichent déjà une diminution notable sur les marchés.
« Le problème vient du fait que beaucoup continuent de raisonner en dollars américains. Pourtant, les prix sont stables, voire orientés à la baisse, grâce au renforcement du franc congolais », a-t-il déclaré devant la chambre haute.
Une dynamique soutenue par la Banque centrale du Congo
Le ministre a mis en avant le rôle déterminant joué par la Banque centrale du Congo (BCC) et par les mécanismes de régulation mis en place par le gouvernement pour stabiliser le marché de change. Il a notamment rappelé que la réserve obligatoire des banques commerciales est désormais ajustée chaque mois, une mesure destinée à renforcer la discipline monétaire.
Selon Daniel Mukoko, cette évolution n’est pas propre à la RDC :
« L’appréciation du franc congolais est un phénomène que l’on observe ailleurs en Afrique. Mais chez nous, elle traduit la solidité des instruments économiques déployés. »
D’après les projections officielles, le taux de change indicatif, fixé à 2 200 FC pour un dollar américain fin octobre, devrait se maintenir jusqu’à mi-décembre 2025, marquant ainsi la fin de la parité à 2 850 FC observée précédemment.
Restaurer la confiance dans la monnaie nationale
Conscient des incompréhensions autour de cette évolution, Daniel Mukoko a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance dans le franc congolais, symbole de la souveraineté économique du pays.
« La vraie question est de savoir si notre monnaie a atteint son niveau d’équilibre. Nous avons mis en place un dispositif de suivi et de maîtrise des prix pour éviter toute spéculation, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année », a-t-il précisé.
Vers un souffle d’espoir pour les ménages ?
Malgré un contexte encore difficile, ces signaux positifs pourraient annoncer un répit pour les ménages congolais, longtemps éprouvés par la cherté de la vie. Si la stabilité du franc congolais se confirme dans les prochaines semaines, les fêtes de fin d’année 2025 pourraient s’accompagner d’une baisse réelle du coût des produits de base et du transport, redonnant ainsi un peu d’air au panier de la ménagère.
Joador