Patrick Muyaya représente la RDC au Forum mondial des médias à Xi’an

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a représenté la République Démocratique du Congo au « Global South Media Partners Mechanism Inauguration Meeting and the 13th Global Video Media Forum », ce jeudi 6 novembre 2025 à Xi’an International Convention Center dans la ville de Xi’an, en République Populaire de Chine.

Au cours de cette grande réunion d’inauguration du mécanisme des partenaires des médias du Sud Global et du 13ᵉ Forum mondial des médias vidéo, le ministre a, au nom du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, exprimé ses remerciements les plus sincères ainsi que ses chaleureuses félicitations aux organisateurs de ces assises : China Media Group (CMG), CGTN, CCTV Video News Agency, ainsi qu’aux autorités de la République Populaire de Chine pour la qualité de l’organisation.

Il a estimé que le mécanisme des partenaires médiatiques du Sud Global, initié par le China Media Group, mérite la reconnaissance et le respect de tous les peuples du monde.
« Je suis venu à Xi’an, ville millénaire et chargée d’histoire, avec une conviction claire : le Sud Global ne peut plus se contenter d’être spectateur du récit mondial. Il doit en devenir auteur. Aujourd’hui, le Mécanisme des Partenaires médiatiques du Sud Global est plus que nécessaire. Dans un monde où l’information circule vite, mais pas toujours équitablement, les pays du Sud doivent pouvoir raconter leur histoire. Non pas en réaction, mais en affirmation. Non pas en marge, mais au cœur du débat mondial », a-t-il déclaré.

Lors de son allocution, le ministre Muyaya a souligné que cette rencontre marque une étape importante : celle de la nécessité de s’organiser, de se structurer et de collaborer. Elle ouvre un espace nouveau, où les médias peuvent se parler, se comprendre et construire ensemble.

Elle constitue une réponse, mais doit également devenir un levier pour former, produire et innover. Un levier pour coopérer sans dépendre. Pour dialoguer sans se diluer. « Ce mécanisme, nous l’attendons comme un outil de coopération. Nous souhaitons qu’il permette : des échanges de journalistes, pour croiser les regards et enrichir les pratiques ; des formations croisées, pour renforcer les compétences et partager les savoirs ; des coproductions de contenus, pour valoriser nos modèles de développement ; ainsi que des solutions technologiques adaptées, répondant aux réalités de nos pays. Mais surtout, nous voulons que ce partenariat repose sur trois principes simples : la réciprocité, la transparence et le respect des identités culturelles », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Communication et Médias a rappelé que la République Démocratique du Congo est prête à partager son expérience : celle d’un pays qui, depuis 2021, a entrepris des réformes ambitieuses dans son secteur médiatique ; a modernisé sa communication publique ; mis en place un cadre pour la professionnalisation des journalistes ; et intensifié la lutte contre la désinformation, sous l’impulsion du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Nous avons posé les bases d’un écosystème médiatique crédible, éthique et résilient, avec une ambition claire : faire de nos médias des acteurs de paix, de cohésion et de transformation. Et nous savons que cette ambition ne peut se réaliser qu’en lien avec les autres pays, notamment ceux du Sud », a-t-il poursuivi.

Il a, en outre, salué la tenue de la Semaine des films chinois en RDC, laquelle illustre la profondeur du partenariat sino-congolais et la vitalité des échanges entre les deux peuples.

« Au-delà de la projection d’œuvres cinématographiques, cette manifestation a démontré que l’image, lorsqu’elle est partagée dans un esprit de respect et de coopération, peut devenir un langage universel, au service de la paix et du développement », a reconnu Patrick Muyaya.

Il s’est également réjoui de la présence, en Afrique, d’une équipe de CGTN basée à Nairobi, au Kenya, produisant et diffusant des contenus en anglais, conçus et présentés par des professionnels africains. Il a émis le vœu qu’une initiative similaire en langue française puisse voir le jour sur le continent africain, à Kinshasa par exemple, afin de valoriser davantage les perspectives locales.

« Ce forum n’est pas un événement. C’est un signal. Le signal que le Sud s’organise. Le signal que nos médias prennent leur place. Le signal que nous avançons. La République Démocratique du Congo est prête. Prête à coopérer, à partager et à innover. Prête à faire entendre sa voix et à écouter celle des autres », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que l’initiative du Mécanisme des partenaires des médias du Sud, lancée par le China Media Group, s’inscrit dans une dynamique de montée en puissance collective des nations du Sud. Elle vise à renforcer la collaboration médiatique, à stimuler l’échange de ressources et l’innovation technologique, ainsi qu’à accroître l’influence de ces pays dans les débats internationaux. Cette coopération ambitionne de favoriser la compréhension mutuelle, d’encourager les partenariats de développement et de contribuer à l’unité des nations du Sud sur la scène mondiale.

Créé en 2011 par CCTV+, le Global Video Media Forum (VMF) s’est imposé comme une plateforme majeure d’échanges annuels réunissant les acteurs mondiaux des médias autour des évolutions technologiques et des nouvelles pratiques audiovisuelles. Avec douze éditions à son actif, le VMF joue un rôle essentiel dans la construction du consensus et le développement des partenariats, attirant dirigeants, experts, universitaires et entreprises du secteur à l’échelle internationale.

Cellule de communication