Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu le dimanche 16 novembre à la Cité de l’Union Africaine Son Altesse Sheikh Shakhboot Nahyan Al Nahyan, ministre d’État en charge des Affaires étrangères des Émirats arabes unis. Une rencontre de plus d’une heure, tenue d’abord en tête-à-tête avant de s’élargir aux délégations, qui s’inscrit dans une dynamique croissante de rapprochement entre Kinshasa et Abou Dhabi.
Au cœur des échanges, le renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays.
Plusieurs axes de coopération ont été passés en revue, notamment, le secteur minier, où les deux États souhaitent intensifier les collaborations, l’échange de renseignements financiers particulièrement dans la lutte contre le blanchiment d’argent, les infractions associées et le financement du terrorisme, la coopération bancaire avec des discussions ciblées entre la Banque centrale des Émirats arabes unis et la Banque centrale du Congo (BCC).
Les deux parties ont par ailleurs fait le point sur les négociations du futur accord de libre-échange, que Kinshasa et Abou Dhabi ambitionnent de finaliser avant la fin de l’année.
Les officiels émiratis ont salué la progression des échanges commerciaux entre 2023 et 2025, marqués par une hausse de 27 %. Pour consolider cette dynamique, ils proposent l’organisation d’un Forum UAE–RDC, destiné à offrir une vitrine aux projets congolais en quête de financement.
Le volet infrastructures a également occupé une place importante dans les discussions. Les Émirats arabes unis ont confirmé leur intention d’investir dans le corridor de Lobito, à travers le Groupe Abu Dhabi Ports, deux ports secs,deux axes routiers stratégiques dont l’un reliant Kolwezi à Dilolo, l’autre traversant l’Angola, la RDC et la Zambie, ainsi que dans les ports de Matadi et de Boma.
La rencontre a aussi porté sur la coopération dans le domaine de la formation diplomatique, avec un projet de collaboration entre l’Académie diplomatique Anwar Gargash (EAU) et l’Académie diplomatique congolaise.
Enfin, les deux délégations ont échangé leurs expériences sur les modèles de développement et les stratégies de modernisation de la gouvernance, signe d’une volonté commune d’inscrire ce partenariat dans une perspective durable et structurée.
Shomba M.
