Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, a lancé mardi 2 décembre l’opération pilote de désarmement et de démobilisation des miliciens Mobondo à Mbankana, dans la commune urbano-rurale de Maluku, sur le plateau des Batéké.
Née d’un conflit intercommunautaire opposant les peuples Teke et Yaka, la milice Mobondo s’est progressivement répandue du Grand Bandundu jusqu’à l’ouest de Kinshasa, laissant derrière elle un lourd bilan humain et des zones entières marquées par la violence.
Face aux chefs coutumiers, aux autorités locales et à plusieurs membres de la milice venus remettre volontairement leurs armes, le VPM Shabani a rappelé, d’un ton ferme, la détermination du gouvernement à restaurer l’autorité de l’État.
« En lançant cette opération ici, nous envoyons un message clair : l’État est présent, l’autorité nationale est réaffirmée, et la République ne laissera aucun espace à la violence, à la brutalité ou à l’instabilité ».
Dans son discours, le VPM a laissé entre que ce premier geste de reddition, accompli par plusieurs combattants Mobondo, marque un tournant : celui du renoncement à la violence et de l’adhésion à un processus de paix pérenne.
« Cette opération n’est pas une fin en soi, mais le début d’un processus qui vise à transformer les armes en outils de paix, les ex-combattants en citoyens actifs et les zones de conflits en espaces de développement. Leur geste est une victoire pour la nation tout entière », a déclaré le VPM Shabani qui a également salué la vision du Président Félix Tshisekedi, « sous le leadership duquel le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) a été relancé avec une approche nouvelle, centrée sur l’être humain, sur la réinsertion durable des ex-combattants et sur la mobilisation des communautés locales.
À Mbankana, les armes sont tombées une à une. Un processus appelé à se poursuivre dans la durée dans d’autres régions en proie à la violence, en vue d’un retour durable à la paix sur les terres Teke et Yaka.
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