Entérinement de l’Accord de paix à Washington : Un moment crucial aux gravités des enjeux diplomatiques

La perspective qui se dessine ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington DC n’est pas un simple rituel diplomatique, elle constitue un basculement. Réunis dans l’Institut américain pour la paix, Donald Trump recevra dans les après-midi de ce jour, Félix Tshisekedi, puis Paul Kagame, avant une trilatérale destinée à sceller les derniers paramètres d’un Accord de paix attendu depuis trois décennies.

Désormais, la crise congolaise cesse d’être un angle mort de la géopolitique africaine. Ce jeudi 4 décembre, la capitale fédérale américaine accueille une séquence diplomatique de haute intensité dont l’ampleur reflète la gravité des enjeux avec l’entérinement d’un accord de paix : trente années de guerre dans l’Est de la RDC, trois décennies de cycles de rébellion, d’ingérences étrangères, de rivalités minières et de millions de déplacés.

Le protocole conçu par Washington est révélateur : le Président américain recevra successivement Félix Tshisekedi, puis Paul Kagame, avant une réunion trilatérale destinée à cristalliser les derniers arbitrages. Ce dispositif vise à concentrer toute la pression politique sur les engagements réciproques des deux pays.

La cérémonie d’entérinement aura lieu à l’Institut américain pour la paix, symbole choisi pour clore un processus qui se veut historique. Plusieurs Présidents africains et dirigeants arabes. Angola, Burundi, Kenya, Togo, Ouganda, Qatar, Émirats arabes unis sont déjà arrivés à Washington. Leur présence confère au processus une dimension régionale rare, qui traduit une volonté collective d’assurer l’application réelle de l’accord sur le terrain.

Pour Kinshasa, cette journée représente bien plus qu’un sommet international : elle marque un tournant dans sa capacité à imposer ses priorités au cœur d’un dispositif diplomatique dominé par les États-Unis.

L’arrivée de plusieurs dirigeants africains et arabes signale que l’accord ne sera pas un tête-à-tête RDC–Rwanda, mais un engagement encadré par des témoins dotés de leviers diplomatiques concrets. « C’est une paix sous surveillance internationale », résume un expert dans les couloirs diplomatiques. « Cela réduit les risques de repli stratégique ou de double discours. »

Édouard Tshiama Musasa