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Alerte : halte à la spoliation du patrimoine de l’Union Africaine

Alerte : halte à la spoliation du patrimoine de l’Union Africaine

Ce qui se passe à Kisangani est d’une gravité extrême et ne saurait rester sous silence. Le Complexe scolaire IPED/Ex-BASE, fruit d’une initiative panafricaine née en 1982 pour promouvoir l’éducation et la recherche sur l’enfant africain, est aujourd’hui victime d’une véritable tentative de spoliation.

Un patrimoine continental livré aux appétits locaux

Cet établissement n’est pas une simple école parmi tant d’autres : il est un patrimoine de l’Union Africaine, conçu pour porter haut la vision d’une éducation adaptée au contexte africain. Pourtant, par des décisions administratives illégales et arbitraires, ce joyau éducatif a été classé comme une école publique ordinaire, puis offert sur un plateau à un groupe d’anciens travailleurs sans mandat ni qualité.

Comment comprendre qu’un bien continental, reconnu et protégé par des résolutions internationales, puisse être dépossédé de son identité pour satisfaire des intérêts particuliers ? Cette manœuvre, orchestrée sous couvert d’un arrêté ministériel contesté, constitue une atteinte flagrante au droit et un mépris des engagements diplomatiques de la RDC vis-à-vis de l’Union Africaine.

Une opération brutale, des enfants sacrifiés

Le 20 août 2025, à la veille de la rentrée scolaire, la Police nationale congolaise a fait irruption dans le complexe, interpellant le directeur et des enseignants, avant de poser des scellés sur les installations. Ce spectacle humiliant s’est déroulé devant des dizaines d’enseignants impuissants, mais surtout au détriment des élèves, pris en otage dans une bataille qui n’est pas la leur.

Quel crime ont commis ces enfants pour que leur droit à l’éducation soit piétiné ? Quel signal envoie-t-on à l’Afrique quand un projet continental, censé unir et élever, est réduit en butin de guerre administrative ?

L’heure d’agir

Cette affaire n’est pas une simple querelle locale : elle met en lumière le danger de voir le patrimoine africain grignoté par la négligence, la cupidité et l’illégalité. Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas seulement un complexe scolaire à Kisangani, mais l’honneur de l’Union Africaine et la crédibilité de la RDC dans le respect de ses engagements internationaux.

Nous lançons un appel solennel :
• À l’État congolais, pour qu’il cesse immédiatement cette entreprise illégale et lève les scellés sans délai.
• À l’Union Africaine, pour qu’elle défende son patrimoine et fasse entendre sa voix face à cette dérive.
• À l’opinion publique africaine, pour qu’elle se mobilise et refuse que l’on détruise en silence une institution conçue pour l’avenir de nos enfants.

L’histoire retiendra que, lorsqu’un pan du patrimoine panafricain a été attaqué, certains se sont tus. Ne soyons pas de ceux-là.
JS

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