Petit à petit, la dictature s’installe dans ce pays
Ce qui devait être un moment de démocratie s’est mué en un spectacle désolant.
Sous la présidence du Professeur Isaac Jean Claude Tshilumbayi Musawu, le bureau de l’Assemblée nationale vient de publier un communiqué ce 10 novembre 2025 — qui marquera les esprits. Non pas comme un symbole de transparence, mais comme un coup porté à la démocratie parlementaire congolaise.

Dans ce document officiel, le bureau annonce les listes définitives des candidats retenus pour les postes de Président et de Rapporteur adjoint.
Le verdict ? Deux postes, deux noms, aucun choix.
Pour la présidence : Boji Sangara Aimé.
Pour le rapporteur adjoint : Mutita Kalonga Clotilde.
Point final.
Plus de débat, plus de concurrence, plus de démocratie.
Et pourtant, Christelle Vuanga Mukongo, députée reconnue pour son indépendance d’esprit et son engagement constant, avait bel et bien déposé sa candidature.
Son éviction, brutale et injustifiée, ressemble davantage à une mise à l’écart politique qu’à une décision administrative.
Un Parlement réduit au silence
Officiellement, le bureau Tshilumbayi évoque des raisons « techniques » ou « administratives ».
Mais personne n’est dupe.
Derrière ces formules se cache une volonté manifeste : verrouiller le jeu démocratique, étouffer la pluralité et instaurer un système où tout est décidé d’avance.
Peu à peu, le Parlement se transforme.
De lieu de débat, il devient un espace d’obéissance.
Les députés n’y délibèrent plus : ils acclament.
Les décisions ne s’y construisent plus : elles s’y annoncent.
La démocratie, jadis vivante, s’étiole sous nos yeux.
Et pendant que le pays retient son souffle, le pouvoir se concentre, les voix libres s’éteignent, et la dictature s’installe — doucement, mais sûrement.
DIKA