Une récente interview accordée à une journaliste européenne a ravivé les interrogations autour de l’attitude et du discours de Corneille Nangaa. L’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, aujourd’hui associé aux mouvements armés AFC/M23, s’est illustré par des réponses troublantes, marquées par une série de dénégations face à des faits pourtant largement documentés.
Des réponses confuses face aux questions sur l’implication rwandaise
Interrogé sur la présence et le rôle du Rwanda dans les opérations militaires menées dans l’Est de la République démocratique du Congolais, Nangaa a systématiquement écarté toute implication rwandaise.
Ni les rapports des Nations unies, ni les enquêtes internationales cités par la journaliste n’auront suffi à l’amener à reconnaître l’évidence d’un soutien extérieur.
Sa réaction, hésitante et parfois contradictoire, a laissé percevoir soit un embarras, soit une volonté délibérée de brouiller la réalité.
Entre déni et discours déconnecté des faits
Face aux accusations d’incursions, d’agressions ou de la présence régulière de l’armée rwandaise sur le territoire congolais, Nangaa a persisté dans un discours de rejet absolu. Il a également minimisé, voire nié, les conclusions des experts internationaux sur les massacres, violences et exactions commises dans la région.
Ce contraste entre ses déclarations et la situation vécue au quotidien par les populations de l’Est laisse planer un sérieux doute sur la cohérence de sa position. Les faits, eux, continuent de témoigner d’une situation dramatique et largement documentée.
Une réalité que la presse n’a pas pu vérifier sur place
À la suite de l’entretien, la journaliste européenne aurait souhaité se rendre dans les rues de Goma pour interagir directement avec les habitants et mesurer la réalité du terrain. Sept jours plus tard, aucune autorisation ne lui avait été délivrée.
Une telle restriction interroge : si la version présentée par Nangaa reflétait réellement la situation, pourquoi empêcher une observation indépendante sur place ?
Un discours en déphasage avec le vécu des populations
Les propos tenus par Nangaa semblent difficilement conciliables avec le quotidien des Congolais vivant sous la menace permanente des violences armées et des exactions dans l’Est du pays. Ce fossé entre discours officiel et réalité observable renforce l’impression d’un récit maîtrisé, éloigné de la souffrance réelle des populations locales.
À suivre…
La rédaction