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Corneille Nangaa et l’armée rwandaise endeuillent le peuple congolais à Bukavu

Corneille Nangaa et l’armée rwandaise endeuillent le peuple congolais à Bukavu

Corneille Nangaa et l’armée rwandaise poursuivent leur carnage dans l’Est de la RDC. Déjà 11 morts et 65 blessés, bilan donné par lui lors d’une conférence de presse qu’il a tenue immédiatement après que les militaires rwandais aient jeté deux grenades sur la foule qui était obligée de venir écouter à la place de l’indépendance à Bukavu.  

La direction de l’Alliance Fleuve Congo (AFC, dont fait partie le M23) était présente dans la capitale du Sud-Kivu pour une première prise de parole de son président devant un public obligé de venir très nombreux. Celui-ci s’est dispersé dans un mouvement de foule à la suite de deux explosions qui ont fait plusieurs morts et blessés. 

Il y avait du monde, beaucoup de monde pour écouter Corneille Nangaa et l’armée rwandaise.Bertrand Bisimwa, chef politique du M23 a pris la parole, puis Nangaa lui a succédé. La foule était calme et répondait positivement aux interpellations du patron de l’AFC. Avant que la situation ne dégénère à la suite de l’explosion de deux grenades.

« On était en plein meeting, juste après le discours du coordinateur de l’AFC [Corneille Nangaa]. Il y a eu de l’agitation à cause [de l’explosion] de deux grenades, causant au moins quelques pertes en vies humaines… On n’a pas encore de bilan », explique à Jeune Afrique un participant au meeting. Une vidéo en ligne montre au moins cinq victimes allongées au sol et ensanglantées.

Une autre vidéo laisse apparaître un mouvement de foule, suivi d’une explosion, attestant l’idée de deux détonations. « Beaucoup de gens étaient montés à la tribune pour se faire enrôler » à l’issue du discours, raconte un autre interlocuteur.

Corneille Nangaa avait déjà quitté la tribune au moment des détonations, selon l’AFP. Bertrand Bisimwa évoque quant à lui le largage de bombes sur la population, ce qui n’a pas pu être vérifié. 

La question de la sécurité à Bukavu est centrale pour les nouveaux maîtres de la ville, qui cherchent à se faire accepter des habitants. Le quartier Essence a été le théâtre d’homicides ces derniers jours. « Le M23 n’a pas le personnel suffisant pour sécuriser une ville comme Bukavu. Ils ne sont pas en mesure de maîtriser la ville, ils occupent par la peur », estimait un interlocuteur interrogé la veille du rassemblement.

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