Daniel Bumba : un gouverneur pour rire
Depuis son accession au poste de gouverneur, Daniel Bumba ne cesse de faire parler de lui. Présenté initialement comme un homme proche du peuple et porteur d’un souffle nouveau, son mandat est aujourd’hui largement contesté, tant pour son manque de résultats que pour une série de décisions jugées incohérentes ou contre-productives.
Loin bien loin de toute les caricatures et attaques au bas de la ceinture, l’homme ne produit pas des fruits probants.
Une gestion en eaux troubles
Les promesses de réformes profondes et de redressement économique de la province n’ont, pour beaucoup, jamais vu le jour. Plusieurs projets d’infrastructures sont restés à l’état de plans, et ceux qui ont été lancés sont marqués par des retards ou des soupçons de mauvaise gestion des fonds publics. Le secteur de la santé, en particulier, accuse un net recul, avec des hôpitaux sous-financés et un personnel soignant démotivé. L’hécatombe aura été la mauvaise gestion du débordement de la rivière Ndjili.
Des voix de plus en plus nombreuses pour dénoncer l’incompétence
Les critiques ne viennent pas uniquement de l’opposition. Des membres de la société civile, des chefs traditionnels et même des cadres de son propre camp dénoncent ce qu’ils qualifient de « pilotage à vue » de la part du gouverneur. Plusieurs décisions controversées, prises sans concertation ni études d’impact, ont contribué à renforcer cette image d’un dirigeant isolé, incapable de fédérer autour de lui.
Des tensions croissantes avec la population
La grogne populaire enfle, portée par des manifestations sporadiques, notamment dans les zones rurales oubliées du développement. Le gouverneur, souvent absent du terrain, est accusé de privilégier la communication politique au détriment de l’action concrète. « Nous n’avons plus d’eau potable depuis des mois, et personne ne vient nous écouter », s’indigne un habitant de Kinshasa.
Une province à l’arrêt : infrastructures, santé, éducation en crise
Les indicateurs sociaux et économiques de la province sont en chute libre. Dans les zones rurales, les routes restent impraticables pendant la saison des pluies, coupant des quartiers entiers du reste de la région. Les marchés agricoles peinent à écouler leur production, faute de logistique, et le chômage atteint des niveaux inquiétants.
Dans le secteur de la santé, le constat est tout aussi alarmant : hôpitaux mal équipés, absence de médicaments de base, salaires impayés pour les agents de santé. L’éducation n’est pas mieux lotie : écoles délabrées, enseignants quasiment à l’abandon, abandon scolaire en hausse.
Pour beaucoup, l’État provincial, censé incarner l’autorité et impulser le développement, semble avoir disparu.
Quel avenir pour Daniel Bumba ?
Alors que des rumeurs de remaniement circulent de plus en plus dans les couloirs de l’administration, la question se pose : Daniel Bumba peut-il encore inverser la tendance et sauver son mandat ? Ou son passage à la tête de la province sera-t-il finalement retenu comme l’un des plus décevants de ces dernières années ?
Une chose est sûre : la défiance grandissante à son égard met en lumière le besoin urgent de réforme et de transparence dans la gouvernance provinciale.
Oui, il dispose de tous les pouvoirs pour réduire au silence une plume qui ne fait que porter haut la voix des multitudes ! Oui, il peut sévir. Face à sa propre conscience, c’est la conscience collective qui lui parle, qui crie. Kinshasa ne doit pas être la risée de toute la Nation éternellement.
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