DIALOGUE : SOLUTION D’UNE PAIX DURABLE OU CYCLE D’UNE VIE INFERNALE EN RD CONGO ?
Les organisations nationales et internationales continuent d’appeler au dialogue entre acteurs aux conflits armés qui a endeuillé des milliers de famille dans l’Est du Congo.
30 ans de souffrance après, la partie Est du Congo reste plongée dans un conflit armé tentaculaire. Une guerre particulièrement économique, à laquelle sont mêlées les multinationales citées dans plusieurs rapports de l’Organisation des nations unies.
Un conflit avec des répercutions humanitaires lourdes sur les provinces du Nord et du Sud Kivu : plus de six millions de mort.
Un record mondial des violations des droits humains, avec comme particularité le viol, utilisé comme arme de guerre à l’égard des femmes et des enfants.
À la chute de GOMA et de BUKAVU*, respectivement capitale des provinces du Nord et Sud Kivu, plusieurs observateurs s’interrogent si la RD Congo ira t-elle vers des négociations directes ou indirectes, mieux vers une cohabitation avec les rebelles du M23 à Kinshasa, capitale de la RDCongo ?
La paix est le seul mot qui revient désormais dans le narratif populaire, dans les milieux religieux et dans la presse !
La paix que nous voulons, mais à quel prix?.
D’aucuns pensent à une paix synthétique, en lieu et place d’une paix durable. Une certaine opinion rappelle l’adage : “Qui veut la paix, prépare la guerre”.
Le pouvoir en place semble n’avoir pas engagé suffisamment d’efforts dans ce sens depuis des années. Et c’est l’une des raisons du décrochage des troupes à Goma et à BUKAVU.
À peine sorti de l’ambargo sur l’importation des armes, le pays que dirige Félix-Antoine Tshisekedi a un souci aujourd’hui avec les effectifs et la mobilisation morale des troupes surtout, leur efficacité face aux missions d’une armée nationale.
L’armée congolaise aurait pu tenir si elle s’était autant mieux préparée que le rwanda. Le voisin n’a cessé d’avoir des soutiens des puissances en logistique, numérique et renseignement militaire sur le Congo. Conséquence, difficile de combattre les groupes rebelles appuyés par le rwanda principal pays cité comme délégué du pillage des minerais du pays.
“Il nous faut la paix, mais pas une paix de forme” estiment plusieurs intellectuels congolais de la diaspora, “mais une paix de fond pas que de forme, adaptée et efficace à la crise sécuritaire de la RDCongo.
D’aucuns rappellent, au regard des publications, affirmations et recherches sur la RDCongo, que le véritable enjeu etant les minerais stratégiques de la RDCongo, nécessaires à la transition écologique, la solution est de négocier directement avec les multinationales et pas les forces négatives par lesquelles elles passent pour exploiter illicitement le coltan, le cuivre, cobalt, diamant et autres richesses congolaises.
Cycle infernal de vie
Si plusieurs partisans du Président Joseph Kabila, prédécesseur de Félix Antoine Tshisekedi rappellent ses prouesses dans le retrait du CNDP en 2006-2009 et le retrait du même M23 en 2012, les analystes politiques soulignent aussi la fragilité ou le caractère éphémère de cette victoire attribuée au régime Kabila. “C’est une paix chimérique, une paix de forme” pensent certains observateurs, car, dans le fond, le Congo avait perdu sa dignité, avec comme conséquence le déversement des plusieurs officiers rwandais dans les forces armées congolaises.
Le pays de Patrice Emery Lumumba vit le malheur d’un mélange qui ne dit pas son nom, décrié par la classe politique sans force ni occasion de réparer l’irréparable.
Le Congo hypothéqué?.
Le prix du rachat a été toujours lourd, du fait qu’au-delà de l’ennemi à combattre, il y a un traitre à dénicher. Et souvent, comme on le sait, la trahison reste entre nos propres jambes.
Qui est juda? Qui en sera encore plus demain si le fameux dialogue amène aux mixage et brassages des troupes ? La prudence est recommandée mais les doutes persistent quand à la prochaine cohabitation entre des forces qui venaient à peine de s’affronter à mort et le devoir de gestion auquel elles pourraient être appelées à repeindre demain.
Que pensera la progéniture des congolais vivant cette ère et quelles seront les conséquences sur l’intégrité territoriale, l’économie, bref, l’héritage à léguer aux enfants demain.
Le prix du rachat devra être sûrement lourd et chacun le paiera à sa manière pour cette Nation.
Qui vivra verra.
Distingué KAYEMBE
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