Comme annoncé la semaine passée, l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreunariat, ANADEC en sigle, a ouvert ce mercredi 10 décembre 2025 à la Maison de l’entrepreunariat située sise première, au quartier industriel, Commune de Limeté, un atelier de réflexion sur l’élaboration de référentiels de formation, d’accompagnement et de régulation des entrepreneurs.
Ces assises organisées sous le Haut Patronage du Ministre de l’entreprenariat et de développement des Petites et Moyennes entreprises, Son Excellence Justin Kalumba Mwana Ngongo ont été ouvertes par Madame Maguy Rwakabuba, PCA de l’ANADEC au nom du Ministre empêché vont s’étendre sur trois jours,
A l’issue du lancement de cet atelier et se confiant à la presse, le Directeur Général de l’ANADEC, le professeur Godefroy Kizaba a indiqué que l’un des acquis majeurs de cette initiative est la nécessité d’une collaboration structurée entre le secteur public et le secteur privé.
‘’En tant qu’ANADEC, porte-flambeau de l’entrepreneuriat congolais, nous avons estimé qu’il était important de nous retrouver ensemble pour établir des référentiels communs. Il s’agit de définir qui intervient sur quel aspect, qui est habilité à réguler tel domaine, ou encore quel doit être le contenu d’un programme de formation destiné aux entrepreneurs’’, a-t-il expliqué.
L’objectif est de permettre à un entrepreneur bien formé de défendre son projet, d’élaborer un dossier solide et d’obtenir un financement auprès d’un bailleur ou d’une institution.
Tout ce que nous mettons en place vise à réduire les risques, qu’il s’agisse de la vulnérabilité de la structure créée ou de l’échec d’un dossier soumis à une banque, a-t-il ajouté.
La filière cuir, un exemple de valorisation locale
Après le l’ouverture officielle de cet atelier, Monsieur le Directeur Général de l’ANADEC, le professeur Godefoy Kizaba, a procédé à la visite de quelques stands des incubateurs dont celui qui s’occupe du secteur cuir.
A cette étape, le Professeur Godefroy Kizaba a reçu les explications de l’incubateur cuir, Monsieur Justin Kabeya Laba, alias JL Mokoto qui a été formé à l’Institut Supérieur du COMESA. L’objectif de cet incubateur cuir est double, transmettre ce savoir-faire et lutter contre l’importation de produits en cuir, tout en encadrant les jeunes.
Grâce à l’impulsion du Directeur général de l’ANADEC, cette filière bénéficie désormais d’un outil dédié pour booster la production et la consommation locale. À ce jour, quatre promotions ont été formées, totalisant près de 200 personnes. Toutefois la production repose sur l’installation prochaine d’une tannerie, dont tous les équipements sont importés, un projet soutenu activement par l’ANADEC.
Le formateur Justin Kabeya Laba, alias JL Mokoto, souligne l’impact de ces formations : ‘’Il s’agit d’inculquer le savoir-faire aux jeunes, de lutter contre l’oisiveté et de permettre à chacun de vivre dignement grâce à un métier manuel’’.
L’incubateur cuir de l’ANADEC est le tout premier du genre. Le DG de l’agence effectue régulièrement des visites pour s’assurer de l’atteinte des objectifs et identifier les besoins supplémentaires afin d’élargir la formation. Parmi les réalisations, figure la fabrication de chaussures pour la Garde républicaine et des tenues pour les forces militaires et policières congolaises. Un entrepreneur formé dans ce cadre a même été reçu par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et devra bénéficier d’un accompagnement pour développer ses activités localement.
Une dynamique collaborative pour un entrepreneuriat structuré
L’atelier a réuni l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial, incluant les structures privées spécialisées, les institutions publiques et des banques invitées à participer activement à la réflexion. Cette plateforme d’échanges constitue un facteur essentiel pour améliorer l’encadrement des entrepreneurs, sécuriser les investissements et promouvoir un entrepreneuriat national durable et performant.
En consolidant un environnement entrepreneurial compétitif et structuré, l’ANADEC entend favoriser la mise en place de standards communs, éviter l’évolution isolée des structures privées et assurer une coordination efficace des interventions au bénéfice des entrepreneurs et porteurs de projets congolais.
Shomba M.
