loader image

Election du Gouverneur du Nord-Ubangi : A quoi riment les élucubrations de Mme Marie-Claire Kengo ?

Election du Gouverneur du Nord-Ubangi : A quoi riment les élucubrations de Mme Marie-Claire Kengo ?

Rupture et innovation dans la gouvernance du Nord-Ubangi, ce slogan qui a séduit les Députés provinciaux du Nord-Ubangi pour voter Me Jean Bosco Kotongo Anfia Bato, candidat de l’Union sacrée, élu Gouverneur de cette province.

En effet, Jean-Bosco Kotongo, candidat de l’Union sacrée, est élu nouveau gouverneur de la province du Nord-Ubangi. Il a remporté l’élection organisée le mercredi 02 avril dernier à l’Assemblée provinciale à Gbadolite avec onze voix sur dix-huit votants pour un total de trois candidats en lice après le désistement de trois autres candidats.

Ce dernier a battu deux autres candidats notamment Marie-Claire Kengo wa Dondo du regroupement politique RIA (Parti des Républicains indépendants et Alliés) qui a obtenu 7 voix et Malo Mobutu Ndimba, gouverneur sortant qui  a obtenu zéro voix.

Le nouveau gouverneur aura comme vice-gouverneur Joseph Bongambo Deto.

Bien avant ce scrutin, trois candidats se sont retirés de la course. Il s’agit notamment de Oscar Oshobale, Simon Gbalimo Mbedwa et l’ancien gouverneur Izato Nzege qui ont officialisé leur désistement auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Oscar Oshobale et Simon Gbalimo Mbedwa avaient évoqué des raisons de convenance personnelle, tandis que Izato Nzege avait justifié son retrait par une conviction politique.

L’ancien gouverneur du Nord-Ubangi avait affirmé se conformer aux directives de la haute hiérarchie de l’Union sacrée, avait-il indiqué dans sa correspondance adressée au bureau définitif de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubangi.

Rappelons que Jean-Bosco Kotongo est le 4ème gouverneur du Nord-Ubangi après Thérèse Gerengbo Yazalo, Izato Nzege Koloke et Malo Ndimba Mobutu.

Alors que ce score est sans appel au regard du nombre des voix et l’écart entre le vainqueur et ses deux challengers, Marie-Claire Kengo wa Dongo, qui croit porter l’héritage politique de son père, forte de son introduction dans la cour présidentielle, a contesté cette élection au motif que la mandat d’un seul député serait invalide. Ce qui ne peut être accepté, étant donné que cet élu siège depuis le début de cette législature et jouit de tous ses droits, avantages et privilèges. Bien plus, elle avancerait les raisons de la corruption dont elle ne saurait brandir les preuves.

Certains politiciens loin de Gbadolite, ne maitrisant pas les réalités sociologiques de cette province s’ingèrent dans cette aventure et encouragent Marie-Claire Kengo à qui ils ont promis le poste contre des pièces sonnantes et trébuchantes.

Et pourtant, pour créer l’équilibre entre les deux grandes ethnies qui composent cette province, si un Gbaka est à l’Exécutif, la tête du législatif doit revenir automatiquement à un Gbandi et vice-versa. C’est le cas qu’illustre cette élection après l’installation du Bureau définitif qui est conduit par un Gbandi. C’est donc de l’équilibre avec l’élection de Me Jean Bosco Kotongo Anfia Bato.

Ce contentieux électoral sera appelé ce matin du mercredi 16 avril 2025 à la Cour d’Appel de Gbadolite pour le prononcé le vendredi prochain.

JCN

Share this content:

Laisser un commentaire