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Exploitation illégale et illicite de l’or à Durba : Le Ministre Louis Watum fait arrêter des Chinois dans la concession de Kibali Gold Mine

Exploitation illégale et illicite de l’or à Durba : Le Ministre Louis Watum fait arrêter des Chinois dans la concession de Kibali Gold Mine

La Rédaction du Journal IMPACT NEWS a plusieurs fois alerté sur l’exploitation illicite de l’or par les Chinois avec des engins lourds, et ce, en toute illégalité. . 

La toute dernière publication avait appelé les Ministres ayant en charge la sécurité et les mines d’intervenir pour stopper cette action qui détruisait non seulement l’environnement, mais participait au découragement de grands investisseurs. 

A cet appel, le Ministre des Mines, également patron des anciennes sociétés minières dont Kamoa et Kibali est passé à l’acte la semaine dernière, lorsqu’il a procédé à Durba à l’arrestation de ces illégaux qui étaient sous la protection des autorités provinciales.    

Selon plusieurs sources locales, beaucoup deressortissants chinois ont été arrêtés pour exploitation illégale de l’or dans cette zone riche en ressources naturelles mais souvent victime d’activités minières non contrôlées. Cette intervention fait suite à une série de plaintes de la population et de notre Rédaction dénonçant la dégradation de l’environnement, la fraude minière, et la perte de revenus pour l’État congolais.

Devant le Ministre des Mines accompagnés de quelques élus du coin, ainsi que du Gouverneur de province, Monsieur Cyrille Mutombo, Directeur Général de Kibali Gold Mine et Directeur Pays de Barrick Mining Corporation, a fait constater à la délégation gouvernementale, les dégâts que causent les ressortissants chinois dans ses concessions, où l’on compte plus de dix sites exploités par ces illégaux. Sans documents légaux, ni titres de séjour dans le Haut-Uélé, ces ressortissants chinois ont créé leurs propres routes, en dehors de l’Office des routes et de l’Office des voiries et drainagespour échapper aux contrôles au village Katanga dans le but de ne pas payer, ni taxes, ni droits à l’Etat congolais.

‘’Ils exploitent dans notre concession. Là où ça part, personne ne sait ; là où ils vendent, personne ne sait. Mais chaque jour, vous les voyez travailler. Et le site tel que vous le voyez ici, il y en a dix dans le permis de Kibali’’, a déclaré Cyrille Mutombo au Ministre. 

‘’Voici des gens qui viennent on ne sait d’où, sans aucun droit, sans aucun document,construire même la route que l’on vient de passer, dans la concession Kibali’’, a fait observer Louis Kabamba Watum, avant d’indiquer : ‘’La RDC ne peut plus tolérer le désordre dans son secteur minier. Ceux qui veulent investir doivent le faire dans le respect des lois et de la souveraineté nationale’’, a déclaré le ministre WatumKabamba, soulignant sa volonté d’instaurer une gouvernance minière responsable.

Sur place, il a intimé l’ordre que ces Chinois soient arrêtés immédiatement et que leurs engins soient saisis. Ce qui fut fait. 

Cette descente sur terrain symbolise un tournant décisif dans la lutte contre l’exploitation illicite des ressources naturelles, un phénomène qui prive le Trésor public de recettes importantes. Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à protéger les intérêts du peuple congolais et à rétablir la discipline dans les zones minières.

Les autorités judiciaires locales ont confirmé que les personnes interpellées seront poursuivies conformément à la loi. De leur côté, les habitants de Durba ont salué cette action du ministre, espérant qu’elle marque le début d’une nouvelle ère de justice et d’ordre dans la gestion des mines.

Le Directeur Général de Kibali Gold Mine et Directeur Pays de Barrick Mining Corporation, Monsieur Cyrille Mutombo, a fait également constater l’exploitation de ces Chinois même dans sa concession. 

A titre de rappel, il sied de noter que c’est depuis 2021 que des milliers d’exploitants chinois se sont implantés dans les territoires de Watsa, FaradjeWamba et Dungu, utilisant des engins lourds interdits dans les zones d’exploitation artisanale (ZEA) et opérant dans une opacité totale.

Malgré les richesses colossales extraites (près de 95 % de la production d’or du pays), la province reste l’une des plus pauvres de RDC. Il est temps de révéler les dessous de cette exploitation illicite, ses conséquences environnementales et sociales, et l’absence criante de compensations pour les populations locales. D’où viennent ces Chinois, combien sont-ils et quel statut ont-ils réellement pour devenir intouchables ?

Les exploitants chinois présents dans le Haut-Uélé proviennent majoritairement de provinces voisines comme l’Ituri, où ils ont été contraints de quitter certaines zones en raison de mesures restrictives. Ils se sont redéployés dans le Haut-Uélé via des coopératives minières congolaises factices telles que la Coopérative minière de l’Est du Congo (COOMEC), la Société et coopérative minière pour le développement intégral (SOCOOMEDI), ou encore la Coopérative de Matete (COMIMA).

Selon les services des mines du Haut-Uélé, environ une centaine d’exploitants chinois opèrent dans la province, détenant un arsenal d’engins lourds : 104 excavatrices, 63 motopompes à haute capacité et 7 bulldozers rien que dans le territoire de Watsa. Comment exploitent-ils l’or ? Par des méthodes illégales et destructrices. L’exploitation chinoise dans le Haut-Uélé viole ouvertement le code minier congolais.

Par l’utilisation d’engins lourds dans les zones artisanales : Dragues, excavatrices et bulldozers sont déployés dans les ZEA, où seuls les nationaux sont autorisés à opérer manuellement. 

Partenariats opaques avec des coopératives. 

Les Chinois signent des protocoles avec des coopératives locales (parfois sans droits légaux sur les ZEA), leur versant jusqu’à 15 000 $ mensuels pour utiliser leurs zones et bénéficier d’une protection juridique et sécuritaire.

La majorité d’exploitants chinois ne disposent ni de permis de recherche (PR) ni de permis d’exploitation minière (PEM). Mais leurs sites sont protégés par des militaires. Le recrutement de militaires pour protéger les sites entraîne un usage disproportionné de la force et bloque l’accès aux services de l’État. C’est ici que le rôle trouble du gouverneur Jean BakomitoGambu interroge tout observateur averti.

La synergie de la société civile du Haut-Uélé a toujours alerté sur une destruction systématique de l’écosystème. Il y a une pollution de l’air, du sol et de l’eau. Il s’observe également une déforestation très avancée dans cette partie du pays où l’on trouve le parc de Garamba. Les engins lourds détruisent les forêts, polluent les rivières et appauvrissent les sols. Ces excavations abandonnées causent des noyades, comme en attestent des statistiques non maîtrisées. Il y a même des rivières déviées et asséchées.

À Watsa, le gouverneur Jean Bakomito a constaté que des rivières sont « pratiquement détruites » par l’extraction semi-industrielle. Mais, il s’obstine à ne rien faire pour laisser la situation pourrir. Il n’a pris aucune mesure pour remédier à cette exploitation semi-industrielle aux conséquences très dévastatrices. 

Un rapport accablant décrit des « crimes écologiques » commis avec la complicité des autorités locales. Mais ce rapport n’est pas suivi par la justice congolaise qui semble également fermer les yeux sur ces crimes. 

Malgré leurs profits colossaux, les exploitants chinois ne contribuent pas au développement local.

Aucune infrastructure durable, aucun hôpital, école ou pont significatif n’a été construit par ces entreprises. Les quelques réhabilitations routières (comme l’axe Ganga-Ndedu-Tora-Durba par Shandong Construction) visent principalement à faciliter l’évacuation des minerais. Les communautés dénoncent des compensations « trop faibles, totalement dérisoires » pour la destruction de leurs champs et forêts, décrit ce chercheur.

Il y a un mépris manifeste des travailleurs locaux. Des accusations de mauvais traitements et de salaires de misère avec complicité des autorités provinciales conduisent à une résistance locale. Le gouverneur Jean Bakomitoa ordonné en 2024-2025 pour la forme la suspension de plusieurs coopératives (SOCOOMICO, Giro Goldfield) pour « illégalité » et « crimes écologiques ». Cependant, la société civile accuse les autorités provinciales de complicité active.

Le chef de division provinciale des mines et le SAEMAPE sont pointés comme « boucliers protecteurs des étrangers », écrit cet écrivain. Le président Félix Tshisekedi a exigé en 2022 une enquête pour mettre fin à ces pratiques. Des jugements récents (comme la condamnation de trois Chinois à 7 ans de prison au Sud-Kivu) montrent une timide avancée judiciaire de cette colonisation économique qui ne dit pas son nom.

La présence prédatrice chinoise dans le Haut-Uélé piétine les lois, l’environnement et les droits des communautés. Derrière le discours de « partenariat », se cache une réalité amère : des routes dégradées, des rivières empoisonnées et une population appauvrie. Le gouverneur Jean Bakomito laisse le Haut-Uélé devenir un « no man’s land » où l’or coule… sans profiter aux Congolais. Il est temps de mettre sous les projecteurs ces pratiques et d’exiger des comptes.

Le Ministre de l’Intérieur et celui des mines sont ainsi invités chacun en ce qui concerne d’ouvrir l’œil et le bon pour remettre de l’ordre avant que le pire n’arrive. Parce qu’à cette allure, nous nous dirigeons petit à petit vers la catastrophe dans cette province.

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