GOMA: L’INQUIÉTUDE GRANDIT APRÈS LA SÉQUESTRATION TUVER TUNDI PAR LE M23
La situation sécuritaire à Goma et dans le Nord-Kivu demeure préoccupante, avec des atteintes répétées à la liberté de la presse. Les journalistes y sont fréquemment exposés à des risques élevés, notamment dans les zones de conflit.
Selon un communiqué de la structure dénommée « journaliste en danger », paru ce samedi 01 mars, Tuver Wundi, Directeur la radiotélévision nationale a été séquestré par les services de renseignement des rebelles du
M23.
Dans le communiqué, l’on peut lire ce qui suit : « Tuver Wundi, directeur de la station provinciale de la radiotélévision nationale (RTNC), à Goma chef-lieu de la province du Nord Kivu actuellement sous occupation des rebelles de l’AFC/M23, n’est pas apparu depuis 4 jours.
Il a été vu pour la dernière fois, mardi 25 février 2025 vers 11h quand il a quitté son bureau après avoir réalisé un reportage au « Stade de l’Unité » sur la présentation de la deuxième vague des éléments de la police nationale congolaise qui s’étaient rendus aux rebelles et qui devaient être transférés dans un camp d’entrainement militaire.
Depuis, tous ses téléphones ne passent pas. Des témoins affirment avoir vu des gens du M23 circuler avec sa voiture dans la ville.
Contacté par JED à ce sujet, un des responsables de la communication des rebelles a déclaré que Tuver est détenu « pour raisons d’enquêtes » dans les installations qui abritaient les bureaux de l’Agence Nationale des renseignements (ANR), sans donner les raisons de cette arrestation.
Selon d’autres sources contactées par JED, Tuver Wundi était interpellé, le mardi 25 février 2025, avec 3 ou 4 autres personnes, dans les installations d’un programme de la Banque mondial dont il serait Consultant, et que ce projet avait été interdit de fonctionner par les rebelles », en poursuivant en ces termes
« Journaliste en danger(ED) demande instamment aux responsables politiques du M23 de communiquer officiellement sur les raisons de l’arrestation de notre confrère Tuver Wundi, qui est séquestré depuis 4 jours par les Services de renseignements de leur mouvement et d’ordonner sa libération pure et simple pour qu’il puisse regagner sa famille ».
Cette arrestation a suscité une vive inquiétude concernant la liberté de la presse dans les zones contrôlées par le M23. Les motifs de son interpellation n’ont pas été officiellement communiqués, ce qui alimente les préoccupations sur les pressions exercées sur les professionnels de l’information dans cette région.
Vic
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