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Guerre à l’Est de la RDC : Londres impose des sanctions, Kigali sous le coma

Guerre à l’Est de la RDC : Londres impose des sanctions, Kigali sous le coma

Les sanctions contre le Rwanda continuent de s’accumuler. Ce mardi 25 février, le Royaume-Uni a annoncé plusieurs mesures contre Kigali, qui resteront en vigueur jusqu’à des progrès significatifs.

« Tant que des progrès significatifs ne seront pas réalisés, le Royaume-Uni appliquera les mesures suivantes :

– Cesser la participation de haut niveau aux événements organisés par le gouvernement rwandais.

– Limiter les activités de promotion commerciale avec le Rwanda.

– Suspendre l’aide financière bilatérale directe au gouvernement rwandais, à l’exclusion du soutien aux plus pauvres et aux plus vulnérables.

– Coordonner avec les partenaires les éventuelles nouvelles désignations de sanctions.

– Suspendre l’aide future à la formation de défense au Rwanda.

– Réviser les licences d’exportation pour la Force de défense rwandaise », a déclaré un porte-parole.

Londres se prononce contre la résolution des conflits par la force et encourage la RDC à engager un dialogue inclusif avec le M23. 

« Le Rwanda peut avoir des problèmes de sécurité, mais il est inacceptable de les résoudre militairement. Une solution politique est la seule issue à ce conflit. Nous encourageons la RDC à s’engager dans un dialogue inclusif avec le M23 », a-t-il ajouté.

Face à ces sanctions du Royaume-Uni, la réaction du Rwanda a été immédiate. Pour Kigali, ces mesures punitives sont jugées déraisonnables.

« Les mesures annoncées aujourd’hui par le gouvernement britannique, en réponse au conflit dans l’est de la RDC, où le Royaume-Uni a clairement choisi son camp, sont regrettables. Il n’est pas raisonnable d’attendre du Rwanda qu’il compromette sa sécurité nationale. Ces mesures n’aident pas la République démocratique du Congo et ne contribuent pas à une solution politique durable au conflit dans l’est de la RDC », a déclaré un responsable rwandais.

Le Rwanda souligne également que la RDC doit être tenue responsable de ses actes envers ses propres citoyens, notamment le bombardement des villages des Ban-Yamulenge.

« Le gouvernement de la RDC a bien plus de comptes à rendre que tout autre acteur dans ce conflit. La RDC, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières, échappe à toute forme de responsabilité pour des violations évidentes. Ne pas tenir le gouvernement de la RDC responsable des attaques répétées contre ses propres citoyens, y compris les bombardements aveugles sur les villages de Ban-Yamulenge au Sud-Kivu, incite la RDC à poursuivre une approche militaire, aggravant ainsi le conflit et les souffrances civiles. Le Rwanda continuera d’exiger des garanties de sécurité, que la RDC et la communauté internationale n’ont pas fournies jusqu’à présent. Cette instabilité semble profiter, directement ou indirectement, à certains acteurs du conflit », a-t-il précisé.

Enfin, le Rwanda reste déterminé à collaborer avec les États partenaires dans le processus de médiation dirigé par l’Afrique et appelle la communauté internationale à soutenir cet effort, qui constitue la voie la plus crédible vers une solution négociée.

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