Haut-Uélé: 276 jeunes envoyés en formation militaire à Kamina
Le contexte sécuritaire actuel dans les Kivu demeure toujours aussi préoccupant. Des familles, déjà meurtries , sont chaque jour confrontées à la même réalité, près d’un semestre après le carnage de Goma . Une situation inédite qui pousse le peuple à se lever et agir pour se défendre. Telle a été la raison de l’enrôlement dans l’armée de plusieurs jeunes de la province du Haut-Uélé.
Isiro, 13 avril 2025 – Dans un contexte sécuritaire de plus en plus tendu, notamment à l’est du pays, 276 jeunes volontaires de la province du Haut-Uélé ont pris leur envol ce dimanche 13 avril 2025 vers Kamina, dans le Haut-Lomami, pour intégrer un centre de formation militaire des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).
Cet enrôlement massif intervient quelques mois seulement après les violences meurtrières survenues à Goma, qui ont profondément marqué l’opinion nationale. Face à cette situation qualifiée de catastrophique par de nombreuses voix locales, ces jeunes ont choisi de répondre à l’appel de la nation en s’engageant dans les rangs de l’armée.
Le Gouvernement provincial du Haut-Uélé a salué ce geste patriotique, affirmant qu’il représente une réponse directe aux menaces persistantes qui pèsent sur la souveraineté nationale. « L’engagement de ces jeunes constitue un signal fort. Ils ont compris que la défense du pays ne peut plus attendre.
Leur formation et leur futur déploiement auront une influence considérable dans la lutte contre les forces hostiles à la paix et à l’unité de la RDC », a déclaré un responsable local.
Bien que non cité explicitement, l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de l’est du pays reste une préoccupation majeure pour les autorités congolaises, les forces armées, et les populations locales. L’enrôlement de ces jeunes apparaît ainsi comme une réponse stratégique pour renforcer les capacités de défense nationale face à ce que certains qualifient de « poison étranger ».
Le centre de formation militaire de Kamina accueillera ces recrues dans les prochains jours.
Une étape cruciale dans leur parcours, qui leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires pour faire face aux nombreux défis sécuritaires de la RDC.
Plus les Congolais s’unissent, plus la résistance devient solide face aux agressions extérieures. L’unité, la mobilisation citoyenne, et l’engagement pour la patrie sont des atouts majeurs dans cette lutte pour la souveraineté.
L’armée rwandaise, accusée de soutenir le M23, fait face à une vive opposition diplomatique et militaire de la RDC. Mais c’est aussi la solidarité populaire, comme celle des jeunes qui s’enrôlent massivement, qui peut faire la différence sur le terrain et renforcer le moral national.
Depuis plusieurs mois, les populations des deux Kivu vivent une réalité qui ne leur appartenait pas. Arrachées à leur quotidien, elles sont plongées dans une existence faite de peur, de déplacement, de souffrance et d’incertitude. Des familles entières sont contraintes de fuir leurs terres, de quitter leurs maisons, de voir leurs espoirs piétinés par la violence armée.
La frustration est grande. L’amertume est profonde. Et pourtant, au cœur de cette douleur, une lumière persiste : celle de la résilience du peuple congolais, de son attachement à la terre de ses ancêtres, et de la flamme patriotique qui anime ses enfants.
C’est ce sursaut de conscience nationale qui pousse chaque jour des jeunes, des hommes et des femmes, à se lever, à s’engager, à dire non à l’occupation, et surtout non à l’humiliation.
VIC Madiavula
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