KAGAME AUTEUR D’UNE RÉACTION AUSSI INSOLITE QUE SYMPTOMATIQUE LORS DE LA RÉUNION CONSEIL DE PAIX DE L’UNION AFRICAINE
Le Président rwandais a définitivement perdu le nord le 14 février dernier , lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba, alors Première ministre Judith Suminwa Tuluka, a prononcé un discours vigoureux dénonçant l’agression du Rwanda dans l’est de la RDC, Paul Kagame s’est en tiré comme si de rien n’était .
Suminwa a accusé le Rwanda de violer les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine en soutenant le groupe armé M23, responsable de l’occupation illégale de territoires congolais. Elle a également révélé l’existence d’une nouvelle rébellion, AFC, visant à renverser le gouvernement congolais. Face à ces accusations, le président rwandais Paul Kagame a quitté la salle en plein discours.
Un discours plein de bravoure
Sans langue de bois, la Cheffe du Gouvernement s’est exprimée en ces termes : « Car l’heure est grave. Ce Conseil ne se réunit pas pour un simple différend diplomatique. Nous sommes ici parce qu’un État membre de notre Union, le Rwanda, a violé les principes fondamentaux de la charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine ».
Elle ajoutera par la suite : L’occupation illégale des territoires congolais par les troupes rwandaises, sous couvert du groupe terroriste M23, constitue un acte de guerre et une menace pour la stabilité de toute la région. Ce groupe (le M23) continue d’opérer avec le soutien d’un État membre, en toute impunité. Ce n’est pas seulement la souveraineté de la RDC qui est en jeu. C’est le fondement même de notre Union et son engagement à protéger les États africains contre toute tentative de prise de pouvoir par les armes », plein d’amertume
Judith Suminwa ne s’est pas arrêtée à ce niveau. Elle a appelé le Conseil à agir avec fermeté pour mettre fin à cette situation, soulignant que l’inaction met en péril la souveraineté de la RDC et les principes mêmes de l’Union africaine. Elle a également évoqué les conséquences humanitaires désastreuses de cette agression, notamment les violences subies par les civils et le déplacement massif de populations.
Le départ de Kagame de la salle en plein discours de Judith Suminwa est très révélateur, car cela montre à quel point les accusations portées contre lui et son gouvernement l’ont mis en difficulté sur la scène diplomatique. Malgré ses dénégations habituelles, cet acte peut être perçu comme une réaction d’embarras ou une volonté d’éviter un débat frontal sur l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire en RDC.
Le fait que la Première ministre congolaise ait dénoncé avec force le soutien du Rwanda au M23 et évoqué l’existence d’une nouvelle rébellion visant à renverser le gouvernement congolais ajoute encore plus de pression sur Kagame. Cette situation met également l’Union africaine face à ses responsabilités : laisser la situation s’aggraver ou prendre des mesures concrètes contre l’agression dénoncée.
Vic Madiavula
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