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Kinshasa et M23 face au projet d’accord du Qatar : entre ouverture diplomatique et tensions militaires

Kinshasa et M23 face au projet d’accord du Qatar : entre ouverture diplomatique et tensions militaires

Le processus de médiation engagé à Doha entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) franchit une nouvelle étape. Un premier projet d’accord a été soumis aux deux parties par l’État du Qatar, facilitateur du dialogue.

Un calendrier balisé pour la paix

Le texte propose une feuille de route structurée en trois phases successives :

À chaque phase correspondent des échéances précises, dont la signature de l’accord (Jour 0), la réunion du mécanisme multilatéral de suivi (+30 jours), et la mise en place progressive des institutions prévues.

Positions officielles

Kinshasa a confirmé sa disponibilité à avancer dans ce processus, tout en réaffirmant que toute solution devra respecter l’intégrité territoriale et la Constitution du pays.

De son côté, l’AFC/M23, qui avait exprimé des réserves quant à la mise en œuvre des mesures de confiance, a annoncé l’envoi imminent d’une équipe technique à Doha pour discuter notamment du cessez-le-feu et de la libération des prisonniers.

Une paix fragile sur le terrain

Malgré ces avancées diplomatiques, la réalité militaire reste tendue. Les FARDC accusent l’AFC/M23 d’avoir intensifié ses attaques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, causant des pertes civiles. L’armée congolaise parle de « violations intentionnelles » de la déclaration de principes de Doha et se dit prête à réagir à toute provocation.

Inversement, l’AFC/M23 reproche au gouvernement de renforcer ses positions militaires, évoquant des déploiements massifs de troupes et de matériel. Le mouvement rebelle considère que ces actions menacent le processus de paix et dit maintenir un état d’alerte.

Une étape décisive

Le projet d’accord ouvre ainsi une fenêtre d’opportunité mais révèle aussi les défis d’une paix encore fragile. La réussite du processus de Doha dépendra de la volonté réelle des deux parties de mettre fin aux affrontements et de respecter les engagements pris.

Joachim D.

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