Du 8 au 15 septembre 2025, la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a abrité l’atelier d’évaluation du Logiciel de Gestion Intégrée des Droits, Taxes et Redevances (LOGIRAD). Des assises organisées par le Comité de Pilotage et d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF), avec l’appui financier des partenaires au développement tels que l’Agence Française au Développement (AFD) et l’Union Européenne (UE).
L’objectif étant d’identifier les faiblesses dans le fonctionnement de ce logiciel en vue de proposer des pistes de solutions pour y apporter des améliorations.
Durant sept jours, les experts de la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD) et les délégués des services d’assiette se sont retrouvés à l’Hôtel Pullman Grand Karavia de Lubumbashi, pour passer au peigne fin le LOGIRAD, trois ans après son lancement en septembre 2022 et sa mise obligatoire par le Gouvernement en janvier 2023.
La cérémonie d’ouverture de ces travaux s’est déroulée en présence de la Vice-ministre des Finances, Gracia YAMBA KAZADI, du Secrétaire Exécutif du COREF, Godefroid MISENGA, du Directeur Général de la DGRAD, Etienne UTSHUDI LUTULA et de son adjoint chargé de la Réforme et Questions Techniques, Jean KAMUENA ainsi que des Secrétaires Généraux des ministères sectoriels, des cadres de la DGRAD et des services d’assiette ainsi que des délégués de l’AFD et de l’UE.
Le LOGIRAD, dont son implémentation fait partie du Projet Gouvernance Financière, est une plateforme de gestion informatisée de la procédure de collecte des droits, taxes et redevances du pouvoir central, qui assure la traçabilité des opérations effectuées par la DGRAD et les services d’assiette. Il rentre dans l’optique de la mise en place de la chaîne informatisée de la recette. Selon le Secrétaire Exécutif du COREF, Godefroid MISENGA, il était question au cours de ces travaux de faire un bilan à mi-parcours du LOGIRAD et de susciter l’adhésion et l’implication de toutes les parties prenantes pour la réussite de cette réforme.
Intervenant à cette occasion, le patron de la DGRAD, Etienne UTSHUDI LUTULA, a souligné que la tenue de cet atelier d’évaluation était cruciale pour l’avenir du LOGIRAD. » Les réclamations enregistrées par la DGRAD sur l’utilisation de la plateforme LOGIRAD se résument en termes de non affichage des notes de taxation des années antérieures après la mise en œuvre de la réforme, en l’occurrence les exercices 2022 ; la mise en veille répétitive de la plateforme ; l’absence d’un protocole simplifié et rapide d’accès aux données intégrées entre la taxation et l’ordonnancement pour faciliter la recherche avancée ; le non achèvement du paramétrage des modules de recouvrement et de contentieux ainsi que la difficulté à accéder à la plateforme lorsqu’il y a plusieurs utilisateurs connectés au même moment et le défaut d’optimisation d’affichage des registres pendant les opérations », a laissé entendre Etienne UTSHUDI LUTULA, Directeur Général de la DGRAD, énumérant quelques faiblesses liées au fonctionnement du LOGIRAD.
Cette réforme relative à la perception des recettes non fiscales à travers ce logiciel renforce non seulement la relation qui existe entre la DGRAD et les services d’assiette, mais aussi mutualise les forces pour une meilleure canalisation des recettes au trésor public.
Il est impérieux de retenir également que six secteurs sont concernés par cette première phase d’implémentation du LOGIRAD, parmi lesquels les mines, les hydrocarbures, l’environnement et développement durable, les affaires foncières, les PT-NTIC et la Direction Générale des Migrations (DGM).
Le rapport final sorti de ces assises sera transmis aux autorités compétentes, dans l’idéal d’apporter des améliorations dans le fonctionnement du LOGIRAD.
Fadi NDANGA
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