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La peine de mort: Constant Mutamba fait peur

La peine de mort: Constant Mutamba fait peur

Constant Mutamba n’en finit plus d’impressionner depuis sa nomination à la tête du Ministère de la Justice et Garde des Sceaux. Son objectif : rétablir l’ordre, et son cheval de bataille : la peine de mort, adoptée notamment dans le cadre de l’opération Zéro Kuluna, lancée récemment afin d’éradiquer le banditisme urbain.

Outre l’éradication du phénomène kuluna, cette mesure, pourrait prendre des proportions beaucoup plus importantes, en témoignent les mots forts du Vice-Premier Ministre en charge de la justice, dithyrambique, après la reprise de Masisi des Forces Armées de la RDC.
« Bravo à nos FARDC et WAZALENDO pour la reprise de MASISI. L’ennemi est en débandade. Tout acteur politique, de la société civile, journaliste, religieux, qui relayera les activités de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, subira désormais la rigueur de la loi (PEINE DE MORT) . Notre intégrité territoriale ne se marchande pas. » a-t-il déclaré sur compte X.

Aux grands maux les grands remèdes. Mais la peine de mort demeure une affaire toujours aussi divergente. Une position, qui, selon lui, vise à renforcer la lutte contre l’insécurité, les crimes graves et la corruption.

Cependant, cette mesure suscite un débat intense au sein de la société congolaise et parmi les organisations de défense des droits de l’homme. La peine de mort est suspendue en RDC depuis 2003, bien que les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort, généralement commuées en réclusion à perpétuité.

Les opposants à ce projet estiment que le rétablissement de la peine capitale constituerait un recul en matière de droits humains et de justice moderne.

D’un autre côté, ses partisans considèrent qu’une telle mesure pourrait dissuader les auteurs de crimes graves dans un pays confronté à une insécurité persistante, notamment dans l’Est. Cette démarche reflète également une volonté de l’État d’imposer davantage d’autorité et de discipline.

Il reste à voir comment cette proposition sera accueillie par les législateurs et la population congolaise, ainsi que par les partenaires internationaux.
Qui vivra verra !

Vic Madiavula

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