L’École nationale de criminologie (ENC) ouverte à Kinshasa
L’École nationale de criminologie (ENC) a été ouverte, samedi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), lors du lancement du concours d’admission des candidats à l’inscription à cette institution de formation spécialisée, selon un communiqué du ministère de la Justice consulté par la presse.
« Le ministre d’État, ministre de la Justice a procédé, ce samedi 15 mars 2025, à l’ouverture de l’École nationale de criminologie (ENC). À cet effet, il a présidé, dans l’enceinte de l’Université protestante du Congo (UPC), au lancement du concours d’admission à l’ENC », a-t-on lu.
Il a été précisé, dans ce communiqué, que 3500 candidats présélectionnés ont participé à ce concours.
Dans ce même communiqué, il a été aussi précisé qu’à l’issue du concours d’admission, qui se déroule du 15 au 16 mars 2025, 500 meilleurs candidats seront retenus pour une formation d’une année. Ce qui va donner lieu à l’obtention d’un diplôme de spécialisation en criminologie, reconnu à l’échelle internationale ».
« Cette nouvelle génération d’inspecteurs de Police judiciaire des parquets sera ensuite déployée, afin d’assurer un service de bras séculier auprès des offices des parquets », peut-on encore lire dans ce communiqué.
Rouverte de l’ENC pour assurer la relève
Le ministre d’État Constant Mutamba, qui a ouvert, de nouveau cette, a relevé qu’il d’assurer la relève pour un secteur important du pays.
« Ici, il est question d’assurer la relève, sinon c’est la disparition du corps. Pourtant, c’est vous qui êtes la marmite du parquet. Celui-ci vient puiser dans l’inspection des services judiciaires, (…) donc nous relançons aujourd’hui de manière solennelle l’Ecole nationale de criminologie », a déclaré le ministre d’État Constant Mutamba.
Pendant le concours, Il a rappelé aux candidats le rôle auquel ils sont appelés notamment de rechercher et constater les infractions.
« On ne traitera plus le corps des inspecteurs judiciaires comme avant », a-t-il dit.
Le ministre Mutamba a précisé en outre, que le corps judiciaire en recrutement va permettre à lutter contre l’impunité.
Il a également relevé que ces inspecteurs issus de cette école seront déversés dans dans des parquets financiers afin de traquer la grande criminalité financière.
« Il ne s’agit pas que des petits criminels de la rue, même les bandits de grand chemin, des Kuluna en cravates. Maintenant qu’on crée le parquet financier, il faudrait que vous soyez déjà là pour traquer la grande délinquance financière », a-t-il.
Pour sa part, l’inspecteur général de la police judiciaire des parquets, Léon Masadila a insisté sur les critères pour être retenus à l’Ecole nationale de criminologie.
« Il y a un concours qui se fait pour les candidats qui ont souscrit. Il y a un concours, il y en a qui vont réussir et d’autres qui ne vont pas réussir ça c’est évident. Même pour ceux qui vont réussir, nous ne sommes pas une poubelle. Il y a certains critères que nous devons respecter. D’abord l’âge, le niveau d’études et la moralité. Le MINETAT insiste toujours sur la moralité. Nous allons fonder sur base de ces critères là pour retenir ceux que nous pourrons retenir », a-t-il indiqué.
Une candidate n’a pas tardé à donner ses impressions après son passage au concours.
« Le test s’est très bien passé, on ne s’attendait pas à ça. Je suis juriste, je pensais qu’il y aurait plus des questions de droit, mais ça n’a pas été le cas. Il y avait des petites questions de grammaire qu’on néglige souvent. Le ministre d’Etat nous a dit que c’est une date historique pour nous aujourd’hui, parce que ça fait 38 ans qu’on a fermé l’école de criminologie. Donc 38 ans après, nous serons peut-être des futurs inspecteurs de la police judiciaire », a déclaré Rachel Zanga, candidate.
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