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Processus de paix sous la médiation Qatarie : Un projet d’Accord de Paix partagé entre la RDC et le M23 à Doha

Processus de paix sous la médiation Qatarie : Un projet d’Accord de Paix partagé entre la RDC et le M23 à Doha

Après la signature de la déclaration des principes à Doha au Qatar entre la délégation du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le Mouvement rebelle du 23 mars (M23) le 19 juillet, plus de trois semaines plutard, un projet d’Accord de Paix a été partagé entre les deux belligérants, avant la reprise de négociation de paix dans quelques jours, a déclaré, dimanche 17 août, un responsable qatari au fait des pourparlers sous l’anonymat.

« Un projet d’accord de paix a été partagé avec les deux parties » au conflit, a déclaré ce responsable qui a précisé que le médiateur qatari s’apprêterait à « accueillir un important cycle de négociations à Doha », qui devrait débuter dans quelques jours, a-t-il renchérit.

Dans la déclaration de principes signée à Doha le 19 juillet dernier entre les deux parties au conflit, ces dernières avaient réaffirmé « leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent », avant d’entamer le 8 août des négociations formelles en vue d’un accord de paix global devant être signé au plus tard le 18 août, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington le 27 juin.

Cependant sur le terrain, les violences se poursuivent et ont gagné en intensité depuis le 8 août aux environs de la localité de Mulamba, dans la province orientale du Sud-Kivu, où la ligne de front est relativement stable depuis le mois de mars.

L’armée congolaise a accusé mardi le mouvement rebelle du M23-AFC soutenu par le Rwanda d’y avoir mené de « multiples attaques » contre ses positions dans l’Est du pays, menaçant le fragile cessez-le-feu obtenu par une médiation américaine et qatarie. Un haut responsable américain a reconnu des difficultés, mais a minimisé les inquiétudes concernant la survie du cessez-le-feu.

Malgré les accords signés à Washington et à Doha éventuellement, de multiples accrochages opposent les belligérants et les tueries de civils se poursuivent, notamment dans la province de l’Ituri où les mouvements rebelles lynchent des enfants et des femmes après les avoir violé. Plus de deux millions de personnes ont fui les violences depuis janvier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où le M23-AFC est actif, selon un rapport du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) publié fin juillet.

Édouard Tshiama

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