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RDC : 41 officiers supérieurs dans le viseur de la justice militaire après la chute de Goma

RDC : 41 officiers supérieurs dans le viseur de la justice militaire après la chute de Goma

Une vaste enquête vient d’être lancée au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) afin de faire la lumière sur les responsabilités ayant conduit aux revers militaires subis à l’Est du pays, depuis la perte de Bunagana jusqu’à la chute de Goma.

Selon une correspondance officielle de l’Inspection générale des FARDC, relayant les instructions du vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale, 41 officiers supérieurs sont interpellés dans le cadre de cette procédure. Tous sont sommés de se présenter à l’état-major de l’Inspection générale pour être entendus. Pour ceux déjà incarcérés, des missions d’audition seront organisées directement dans les établissements pénitentiaires où ils sont détenus.

Parmi les personnalités visées par cette enquête figurent plusieurs hauts gradés de l’armée, notamment le général Christian Tshiwewe Songesha et le général Célestin Mbala Munsense, tous deux anciens chefs d’état-major général, ainsi que le lieutenant-général Buamunda Ntumba Franck, chef de la maison militaire du président de la République. Le général Ndaywel Okura Christian, ex-patron des renseignements militaires, et le lieutenant-général Constant Ndima, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu, sont également cités.

Pour rappel, la ville stratégique de Goma est tombée entre les mains du M23 le 27 janvier 2025. Malgré plusieurs jours de résistance, les FARDC n’avaient pas reçu de renforts, ce qui a conduit à la capture de certains soldats et au départ précipité de certains officiers. Ce revers majeur, imputé au soutien militaire du Rwanda aux rebelles, avait plongé la région dans une nouvelle incertitude sécuritaire.

Alors que des négociations politiques sont toujours en cours, les affrontements se poursuivent dans plusieurs zones de l’Est de la RDC. L’enquête en cours apparaît comme une étape clé pour établir les responsabilités et, éventuellement, redéfinir la stratégie militaire nationale face à l’activisme des groupes armés.

Joachim D.

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