Tel qu’annoncé, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a lors de son séjour de 24 heures à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, procédé à la mise en circulation des trains du Service national, le jeudi 20 juin 2024.
Il s’agit en effet de 45 (quarante et cinq) wagons dont 30(trente) sont fermés et 15(quinze) ouverts, et dix citernes ainsi que deux locomotives qui vont permettre d’acheminer sur toute l’étendue du territoire national, les récoltes provenant de la main-d’œuvre des jeunes autrefois désœuvrés du centre de formation de Kaniama Kasese, situé dans la province du Haut-Lomami.
Le Général-major Jean-Pierre Kasongo, commandant du SN, a renchéri à ce sujet que : « Ces trains sont une réponse aux nombreuses difficultés d’évacuation de nos récoltes et d’acheminement d’intrants pour notre travail, » a-t-il dit avant de préciser que « Le Service national a produit 16 000 tonnes de maïs pour la saison 2023-2024. »
Le chef du Service national a également souligner qu’il s’agit d’une main-d’œuvre agricole de « plus de 4 000 jeunes du centre de formation de Kaniama Kasese au service de la République aussi bien dans la construction que dans l’agriculture, » a conclu le Général-major Jean-Pierre Kasongo.
Ces trains sont spécifiquement conçus pour transporter les produits agricoles du Service National vers les grands centres de consommation permettront une évacuation plus rapide et efficace des récoltes, favorisant ainsi la disponibilité des denrées alimentaires sur le marché.
A noter, les trains sont un moyen de transport plus économique que les camions. Ils peuvent transporter de grandes quantités de marchandises à la fois, ce qui réduit les coûts logistiques liés au transport de ces récoltes.
L’amélioration de l’acheminement des récoltes favorise à leur tours le développement des zones rurales. Ce qui va contribuer à dynamiser l’économie locale.
Il sied de rappeler que le Service national est un organisme public paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques, créé par le décret-loi 032 du 15 octobre 1997 dans l’optique de reconstruire le pays avec la participation des protagonistes dits « futurs acteurs du développement intégré », et ce, en suscitant en eux le goût au travail productif, tout en le préparant à se tenir prêt à défendre, la viabilité et les intérêts de la nation par tous les moyens.
A cet effet, cette plateforme est chargée d’organiser sur l’ensemble du territoire national, des centres d’encadrement de jeunes filles et garçons désœuvrés, de jeunes finalistes d’enseignement secondaire ou universitaire, en vue de leur inculquer une éducation civique et patriotique, de les initier aux travaux de production agricole, suivi d’une professionnalisation éventuelle, et de leur donner une formation paramilitaire et d’autodéfense ; de transformer les centres de production et d’appui à la reconstruction en un véritable creuset des valeurs civiques et patriotiques en utilisant le brassage de l’intégration des jeunes venus de différents horizons, couches sociales, ethnies, pour leurs inculquer les valeurs socioculturelles d’amour de son pays, de solidarité, de tolérance, de justice, d’égalité et d’équité malgré la diversité des origines.
De ce fait, le centre de formation de Kaniama Kasese encadre les jeunes filles et garçons qui autrefois étaient des fouteurs de trouble en les transforment en bâtisseurs de la nation en vue d’une possible réinsertion dans la société. Une mesure essentielle pour réduire la récidive.
SHOMBA S. Marie
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