Réhabilitation de l’aérodrome de Mulonde à Pweto : L’avenir de Moïse Katumbi se dessine entre les 4 murs !
Le Sud-est de la République Démocratique du Congo est considéré par l’ancien Gouverneur du Katanga comme une République dans la République. C’est un Far-West où il croit tout lui être permis jusqu’à construire une piste d’aviation sans l’autorisation préalable du Ministre ayant en charge l’aviation civile dans ses attributions, en l’occurrence, le Ministre des Transports, Voies de communication et désenclavement.
Comme on peut le voir sur ces images, ces travaux n’ont pas débuté aujourd’hui. Pour information, c’est une piste de 1800 m sur 80m (plus longue et plus large que la piste de l’aéroport de la Luano à Lubumbashi). Ces travaux ont été dissimulés aux autorités.
Aucune requête préalable n’a été introduite ni auprès du Ministère des Transports, ni de la RVA, encore moins du Gouvernorat provincial, des Services de sécurité (ANR, DGM et Renseignement militaire), de l’OCC ni autorisation de l’Autorité de l’Aviation civile.
C’est lorsque les autorités ont découvert cela qu’il s’est empressé de faire envoyer une lettre le 26 septembre 2024, soit plusieurs mois après le début des travaux, seulement à l’autorité de l’aviation civile. Une lettre qui « informe » et ne demande donc même pas une autorisation.
Les Services de sécurité parlent d’une piste clandestine à des fins obscures. « Il y a de population autour. Que cache la construction d’une piste d’aéroport qui peut accueillir un hercules 730 ou Antonov 12 de 150 personnes? », interroge un responsable interrogé par la Rédaction.
Il faut noter qu’en RDC, la loi n° 23/001 du 12 janvier 2023 modifiant et complétant la Loi n°10/014 du 31 décembre 2010 relative à l’aviation civile dans ses articles Article 59, 60 et 138, interdit une telle manœuvre sous peine de prison. « Est puni d’une servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende deux cents millions à cinq cents millions de francs congolais, quiconque construit, modifie ou exploite un aérodrome sans autorisation préalable du Ministre ayant l’aviation civile dans ses attributions. »
La violation de ces dispositions de la loi ne peut que conduire les instances judiciaires à se saisir de ce dossier pour interpeller Monsieur Katumbi qui se cache derrière son statut d’Opposant pour mener des actions subversives contre la République. Cela peut se confirmer avec les soupçons qui pèsent sur lui au sujet de ses accointances avec le Rwanda à travers le mouvement rebelle de Corneille Nangaa.
Selon plusieurs experts, cette initiative constitue une violation flagrante de la Loi n°10/014 sur l’aviation civile, qui stipule qu’une telle opération doit être précédée d’un avis technique émis par le Ministre en charge de l’aviation civile.
L’article 183, alinéa 1, de cette loi prévoit des sanctions sévères pour ceux qui ne respectent pas les procédures établies. En effet, les contrevenants s’exposent à des amendes substantielles. Cette situation met non seulement en lumière les tensions entre le secteur privé et les autorités publiques, mais soulève également des questions sur la sécurité aérienne dans la région.
La situation autour de la réhabilitation de la piste d’aviation de Mulonde met en exergue les défis auxquels sont confrontés les acteurs politiques et économiques dans un contexte légal complexe. Alors que Moïse Katumbi continue de défendre son projet comme étant dans l’intérêt public, les autorités restent fermes sur le respect des lois en vigueur. L’avenir de ce projet et ses implications pour la région restent incertains, alors que le débat sur le développement et la réglementation aérienne s’intensifie.
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