Le Conseil de sécurité se réunit en urgence, à la demande des États-Unis, face à la prolifération des attaques de groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Pobee, a fait le point sur la situation après avoir déclaré ouverte la réunion qui a réuni plusieurs hauts fonctionnaires des Gouvernements à New-York.
Les crimes que le Rwanda et ses supplétifs continuent de commettre ont une dimension ethnique manifeste, s’est dit convaincu le représentant de la République démocratique du Congo (RDC). Des civils, notamment hutus, sont visés pour leur seule appartenance ethnique, dans ce qui est une tentative délibérée de remodeler par la violence le tissu social congolais.
Le représentant a demandé au Conseil de sécurité de renforcer sans délai le régime de sanctions, en y inscrivant les commandants de l’AFC/M23 et les responsables rwandais, et de condamner la transplantation, par l’AFC/M23, de populations non identifiées sur le territoire congolais.
Le Conseil, a-t-il insisté, a déjà démontré que les sanctions ne sont pas contraires à la paix, mais au contraire nécessaires pour la rendre possible. Il n’y a aucune raison que le cas de la RDC fasse exception.
En refusant d’imposer de telles mesures contre le M23 et ses soutiens rwandais, le Conseil s’exposerait à cautionner l’impunité, à miner sa propre résolution 2773 et à éroder sa propre crédibilité et sa légitimité, a prévenu le représentant. (…)
Edouard Tshiama Musasa
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