Le président du Sénat de la République démocratique du Congo, l’honorable Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a été désigné le samedi 22 novembre 2025 à la présidence du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA) pour un mandat de deux ans. La décision est intervenue lors de la plénière de clôture de la 47ᵉ Conférence des présidents des parlements africains, organisée au Golden Tulip Kin Oasis Hôtel, à Kinshasa, en présence du président de l’Assemblée nationale, Aimé Boji Sangara, des membres du Comite exécutif de l’UPA et du Comite exécutif des femmes membres de cette union parlementaire.
Cette désignation s’inscrit dans le respect des statuts amendés de l’Union, dont l’article 14 prévoit que la présidence du Comité exécutif revient prioritairement au président du parlement du pays hôte, sauf refus de ce dernier. La plénière a également procédé à la reconduction ou à l’intégration d’autres membres au sein du Comité, conformément aux procédures en vigueur.

Avant ces nominations, les travaux ont porté sur l’examen et l’adoption des rapports de la Commission politique et de la Commission économique et du développement durable. Une question sensible, la suppression de la référence à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples a suscité un vif débat après avoir divisé les deux commissions.
Dirigeant les échanges avec assurance, Jean-Michel Sama Lukonde a veillé à ce que toutes les positions puissent s’exprimer, tout en rappelant l’importance de s’appuyer sur la Charte de l’Union africaine, socle commun des États membres. Un consensus a finalement été trouvé grâce à un amendement présenté par la délégation congolaise, notamment par le sénateur Christophe Lutundula Apala Pen’Apala. Cet ajustement a permis l’adoption, sans réserve, des résolutions des deux commissions.
Les travaux de la conférence ont également mis en lumière plusieurs enjeux d’actualité, parmi lesquels la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et dans certaines régions du continent, la préservation de la souveraineté des États africains et leur développement durable. Les participants ont unanimement condamné les violences persistantes et exprimé leur solidarité envers les populations touchées, appelant à un renforcement de la diplomatie parlementaire et à des solutions endogènes aux crises africaines.
La session s’est achevée sur une note positive, les participants ont pour leur part, loué l’organisation et la conduite des travaux, marquant ainsi une étape importante dans la coopération parlementaire africaine.
Shomba M.