Le Parc national de la Garamba vient de franchir une étape déterminante dans ses efforts de restauration écologique. Barrick Mining Corporation, opérateur de Kibali Goldmines, a de nouveau démontré son engagement en faveur de la conservation en soutenant l’arrivée de 24 nouveaux rhinocéros blancs. La préservation de la biodiversité occupe depuis longtemps une place centrale dans la stratégie de développement durable du groupe.
Situé à proximité immédiate de cette vaste exploitation aurifère, le parc autrefois refuge du rhinocéros blanc du Nord n’avait plus accueilli cette espèce depuis près de vingt ans. La réintroduction du rhinocéros blanc du Sud s’inscrit ainsi dans la vision écologique de long terme portée par le site.
Cette opération de translocation, menée conjointement avec l’ICCN, Conservation Solutions, Rhino Rewild, Barrick, la joint-venture Kibali Goldmines et African Parks, gestionnaire du parc depuis 2005, a été réalisée le mercredi 10 décembre. Elle prolonge le premier transfert de 16 rhinocéros blancs effectué entre le 3 et le 9 juin 2023. Ce qui porte un total de 40 individus sur les 72 prévus (dont 64 pour la RDC et 8 pour l’Ouganda).
Phillippe Decoop, Manager général du parc a précisé que le dernier contingent n’arrivera qu’au premier trimestre 2026 à cause d’une erreur administrative repérée par la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ayant retardé les démarches. Aucun détail financier n’a été communiqué à ce sujet.
Un retour vital pour l’équilibre écologique
Classé patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980, le parc de la Garamba voit dans cette réintroduction une opportunité unique de renforcer la survie de l’espèce en Afrique. Selon la direction du site, l’objectif est double : «étendre l’aire de distribution du rhinocéros blanc» et «recréer un noyau de reproduction sécurisé». La disparition du rhinocéros blanc du Nord avait entraîné des changements profonds dans l’écosystème local, notamment la disparition des anciens “herbiers de pâturage”, indispensables pour de nombreux herbivores et essentiels dans la prévention des incendies. Le retour de ces grands herbivores devrait permettre de rétablir des processus écologiques devenus rares.
Barrick met la conservation au cœur de sa vision d’entreprise
Lors de la cérémonie, Jan Jacobs, Directeur des opérations de Kibali Goldmines, a rappelé en anglais l’importance stratégique de ce projet pour la société. Il a souligné que Barrick aspire à laisser un impact positif durable dans les zones où elle opère, au-delà de l’exploitation minière. Le transport d’animaux sur une si longue distance a nécessité des efforts considérables, tant au niveau administratif que sécuritaire et logistique, des défis relevés avec succès grâce à la collaboration de toutes les parties impliquées.
«Nous voulons laisser un héritage durable dans les zones où nous opérons, c’est la philosophie de Barrick. Nous voulons laisser quelque chose de durable une fois que les réserves aurifères seront épuisées. Il s’agit d’une industrie touristique florissante. Ce projet est de grande importance pour Barrick, le challenge était celui de faire déplacer les animaux dans un espace continental, ça n’a pas été du tout facile. Nos remerciements à tous ceux qui ont participé à la réussite de ce projet depuis l’Afrique du Sud jusqu’en RDC. Des défis administratifs, sécuritaires et logistiques ont été levés grâce au concours de tous et sans incident,» a traduit de l’anglais Jerry Zozo du département Environnement de Kibali.