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Christophe Mboso peint un tableau sécuritaire sombre et indexe le Rwanda

Comme exigé par la Constitution, la rentrée parlementaire a eu lieu c jeudi 15 septembre 2022 dans la salle des Congres du Palais du peuple. A l’occasion, le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a peint un tableau sombre et toujours préoccupante dans la partie Est du pays, aggravée par une nouvelle zone d’instabilité signalée à l’Ouest mettant face-à-face Teke-Yaka dans le Maï-Ndombe. Sur le plan politique, économique et social, le speaker de la Chambre basse du Parlement a relevé beaucoup d’avancées sans maquiller quelques insatisfactions.
Face à la situation sécuritaire toujours délétère du fait de l’activisme des groupes armés, particulièrement le M23 soutenu par le Rwanda dans l’Est du pays, Christophe Mboso a eu des mots de compassion pour toutes les victimes.
Condamnant avec fermeté ces graves atteintes aux droits sacrés de ces compatriotes et l’exploitation illégale des ressources naturelles, Christophe Mboso a salué l’activité diplomatique du chef de l’Etat auprès de ses pairs de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Est en vue de ramener la paix et la stabilité dans la région, en général, et dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, en particulier.
Sur le plan interne, il a également invité le gouvernement à doter les forces armées et de sécurité des moyens matériels et logistiques susceptibles de leur permettre de faire face aux défis sécuritaires et de préserver l’intégrité du territoire national.
D’autre part, face à une nouvelle zone d’instabilité signalée à Kwamouth, dans le Maï-Ndombe, à la suite du conflit interethnique entre Teke-Yaka, lequel a déjà occasionné déplacement des populations et mort d’hommes, le président de l’Assemblée nationale a appelé le gouvernement à la vigilance afin d’identifier et mettre à la disposition de la justice les auteurs matériels et intellectuels de ces actes répréhensibles.
« Au regard du mode opératoire prétendument utilisé par les deux populations concernées, il y a lieu de craindre l’implication d’une main extérieure », s’est-il inquiété appelant en même temps le gouvernement à mettre fin à la violence qui prend des allures d’une guerre de tranchée ethnique.
Sur le plan politique, l’honorable président de l’Assemblée nationale a salué les efforts engagés par le Parlement pour doter le pays de la nouvelle loi organique sur la CENI. Cette loi apporte des innovations notables sur le plan de la représentativité par l’élargissement de l’assemblée plénière, le renforcement de l’indépendance des membres de la CENI et leur protection contre toute pression politique, l’augmentation du nombre de membres de la CENI, de treize à quinze dont cinq désignés par la Société civile contre trois auparavant….
A ce jour, la classe politique et la Société civile continuent à focaliser le débat sur le processus électoral et exigent la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale Indépendante, pour la tenue d’élections générales en 2023.
« Nous sommes tous conscients que la question électorale continue à diviser la classe politique et croyons fermement en la capacité des Congolais à transcender leurs divergences pour que ces élections se tiennent dans un climat apaisé, pacifique et sans exclusion », a-t-il déclaré.
Sur le plan économique, malgré le choc généré par la crise russo-ukrainienne (entraînant les risques d’une grave crise alimentaire et l’envol du prix du pétrole et surtout dans les économies subsahariennes, la RDC a quelques raisons d’espérer. Pour ce faire, le président Mboso croit que l’économie congolaise a tenu grâce à quelques atouts du secteur minier.
« La croissance économique projetée reste essentiellement dominée par le dynamisme attendu du secteur des industries extractives. Les cours de principales matières premières exportées par notre pays demeurent à des niveaux rémunérateurs, grâce au niveau élevé de la demande mondiale, et à l’impact du conflit russo-ukrainien », a noté le speaker de l’Assemblée nationale appelant au passage le gouvernement à anticiper pour juguler toutes les incertitudes de la croissance mondiale.
Sur le plan sanitaire, le président a salué les efforts de l’autorité sanitaire pour contenir la pandémie de la COVID-19. Tout en continuant en appeler la population au respect des gestes barrière et le gouvernement de faire preuve du même professionnalisme face aux autres maladies auxquelles le pays fait habituellement face comme la variole du singe et la résurgence de la maladie à Virus Ebola dans la zone de santé de Beni.
Abordant le volet social, le président Mboso a salué les efforts du gouvernement qui a engagé le dialogue avec le ban syndical de plusieurs secteurs de la fonction publique. Ce dialogue a abouti à des accords sur la mécanisation de nombreux enseignants et l’octroi des numéros matricules à de nombreux agents de la Fonction publique qui, jusqu’alors, étaient gérés de façon aléatoire et sans perspective de leur mise à la retraite honorable.
A côté de bons points attribués à l’exécutif national, le président de l’Assemblée nationale a appelé à redoubler d’efforts pour des financements innovants ainsi qu’une politique de diversification de l’économie nationale en s’appuyant sur les secteurs porteurs de croissance, notamment la relance du secteur agricole, la réhabilitation continue des infrastructures de base et des routes de desserte agricole ainsi que l’électrification rurale.
Il a appelé à plus de responsabilités pour juguler l’instabilité des institutions provinciales en rendant effective la rétrocession et en mettant à disposition le budget d’investissement.
« Selon quelques indications des rapports préliminaires des vacances parlementaires, la persistance de l’insécurité dans quelques provinces, le mauvais état des infrastructures socioéconomiques et la non-satisfaction des besoins sociaux de base, seraient imputables, notamment au retard dans le paiement de la rétrocession due aux provinces, ainsi que la gestion actuelle du Fonds national d’entretien routier, sont quelques-uns des griefs évoqués », a -t- illustré par ailleurs.
Il a émis le vœu de voir le Programme de développement à la base de 145 territoires, initié par le président de la République, répondre à beaucoup de ces préoccupations de la base et de l’arrière-pays.
Au chapitre de la diplomatie parlementaire, le président a rendu compte des actions menées en sa qualités de président en exercice du Forum parlementaire de la SADC, où il a fait triompher la cause du Congo autour de l’agression du pays par le Rwanda, à travers son soutien logistique au groupe armé et terroriste du M23.
Tout récemment encore, ce message a été amplifié à la 11è Conférence des présidents des parlements nationaux et régionaux organisée par le Parlement panafricain.
La même diplomatie parlementaire l’a aussi conduit en Belgique pour la signature du protocole de coopération entre le Parlement du Royaume de Belgique et le Parlement de la République Démocratique du Congo. Il s’agit d’une nouvelle page de coopération qui augure des rapports gagnants-gagnants, actifs et dynamiques.
Au nombre de priorités de la présente session de septembre, le président de la Chambre basse du Parlement a énuméré la loi sur la réédition des comptes du dernier exercice clos ainsi que la loi de finances, toutes attendues en urgence du gouvernement.

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