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Impact News

Vocation, loyauté, compétence et volonté :
Muhindo Nzangi croit au changement de l’Universitaire congolais!

Le nouveau Ministre de l’ESU marque ses premières empruntes. Chose promise, chose due, après la remise et reprise avec le Ministre sortant Thomas Luhaka le 27 avril alors qu’une grève était observée par les cadres et agents du secrétariat général dudit ministère pour non-paiement de plus d’une année de leurs frais de fonctionnement et salaires mensuels, l’homme au cœur humain par son adresse à ces orphelins, promettra de remettre tout en ordre.


Après une séance de travail avec l’ancien conseil administratif, Muhindo Nzangi caractérisé par une certaine capacité d’observation et d’écoute, pour mieux comprendre la situation qui se vaut dans les milieux académiques, l’homme de terrain a effectué une descente et un accueil chaleureux lui a été réservé par tous les étudiants et enseignants de tous les établissements supérieurs et universitaires partout où il a foulé ses pieds. Ce qui est un signe de reconnaissance et d’amour.
Sous cette atmosphère, une rencontre de convivialité avec les étudiants de l’ISC, INBTP et ceux de l’UPN a été marquée. D’après lui, ravis d’écouter cette jeunesse, socle de l’avenir du Congo.
A cette occasion l’homme qui tient la commande du secteur de l’enseignement supérieur et universitaire invite les autorités académiques de finir avec la vente des syllabus.


Muhindo Nzangi renchéri pour dire « le moment est venu pour remettre l’enseignement supérieur sur le rail. Je sais que ça sera difficile, mais il faut prendre les décisions difficiles pour reformer les choses », a-t-il tweeter.
Vue la recrudescence des conditions des professeurs et étudiants, le Patriote Muhindo naturellement animé d’une charité et compassion et suite à sa vocation dont il fait preuve dans toute sa carrière politique, a pris des engagements pour une rupture d’avec le système installé par les ennemis du Congo dans ce secteur et promet « une réforme » avec la contribution de tous.


Verrouillé par sa probité, Muhindo Nzangi, Député national, un prototype de la législature 2018, aujourd’hui porté à la tête d’un grand ministère dans le gouvernement Sama Lukonde dit de l’union sacrée, comptant sur sa compétence et sa constance, croit à un changement radical dans le secteur de l’enseignement universitaire congolais malgré le temps qu’il faudrait prendre pour concrétiser cet engagement.
Par ailleurs, l’université doit être l’intelligence de la nation, le lieu de l’innovateur et de rénovation de la vie sociale, culturelle, politique de tout le pays, a dit le recteur de l’UNIKIN, le Pr Daniel Ngoma-Ya-Nzuzi.
Il a rappelé la mission de l’Académie de Recherche d’Enseignement (ARES) qui est une structure belge créée pour soutenir notamment les universités, les centres de recherche, des laboratoires de recherche, des chercheurs à titre individuel et qui octroie des bourses d’études notamment à l’UNIKIN, avant d’évoquer les différentes approches dans divers projets pour un plan quinquennal.


La création en RDC d’une académie des sciences devant capitaliser les résultats de recherches produits par les différents chercheurs en vue de les mettre au service de la nation serait une pertinence.
L’intelligence universitaire ne peut pas le faire si le personnel n’est pas pris en charge convenablement, si l’enseignement et la
recherche ne sont pas financés convenablement, les universités elles -mêmes ne remettent pas en cause leurs comportements du point de vue de leur moralité, a-t-il poursuivi.


Favoriser la relève académique
Le territoire de RDC, deuxième pays francophone après la France, a fait quatre fois la taille de l’hexagone, avec une population d’environ 77 millions d’habitants, dont moins de 40% vivent en milieu urbain.
Or, le gouvernement vient après une vingtaine, une vaste politique d’évaluation de l’enseignement supérieur. En 1990, il n’y avait que trois grands universitaires réunis autour de l’université de Kisangani, de Lubumbashi et de Kinshasa accompagnés d’une quarantaine d’institutions dans le pays.

Aujourd’hui, nous avons plus de 1.000 établissements d’enseignement supérieur, de dimension et d’infrastructures différentes, avec un relèvement de la privatisation. Par ailleurs, cette prolifération n’a pas toujours été accompagnée de politiques publiques correspondantes : 1.965 professeurs d’université qualifiés pour 604.000 étudiants, soit un ratio de 1 enseignant pour 308 élèves!


Ainsi, certains de nos professeurs sont obligés de se déplacer dans le pays pour les compléter. Notre pays n’est pas en capacité de l’ancien professeur d’Italie et peine à valoriser ce métier. Jusqu’à début octobre, les enseignants ont manifesté leur salaire au jour le jour, soit 1.640 francs congolais contre 920 actuels, entre 1,5 et 2 euros par jour. Mais la volatilité du franc congolais demeure trop importante et passe en dessous du pouvoir d’achat des fonctionnaires.


Instaurer la relève académique est donc la priorité, et cela peut être possible en maîtrisant la qualité de la formation des professeurs et de l’enseignement dispensé. Afin de mettre en place les programmes et de former-démarche-qualité.
Le gouvernement s’appuie aussi depuis quelques années sur les programmes afin d’attirer des enseignants et des chercheurs de la diaspora congolaise pour renforcer le corps professoral.

Cela passe aussi par les nouvelles technologies: à l’université de Kisangani par exemple où moins de 40% du personnel maîtrise les outils numériques. Ou il s’agit d’un point crucial pour améliorer la gouvernance des universités. Là aussi l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) peut nous soutenir.

Aux questions de formation s’ajoute le décalage entre le contenu enseigné et la réalité du marché. Beaucoup d’étudiants décrochent à Kisangani, où la réforme LMD n’est pas encore en place, nous comptons 1.500 diplômés poursuivants sur un maître par un. Mais seulement 200 environ en doctorat. Selon, la Banque mondiale de 2019, sur 9.000 étudiants sortants chaque année des universités congolaises, moins de 100% du taux de chômage est estimé à 43%.


Nous avons besoin de formations correspondant au marché du travail africain et international si nous participons à la croissance économique du pays. Cette dernière, projetée à 0,9% sur la période 2017-2019, a été entièrement soumise au cours du coût de pétrole depuis 2014.
Les expériences positives en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, où l’AUF est notamment intervenue pour soutenir la démarche qualité des formations, peuvent être reproduites en RDC.


Aujourd’hui, nos étudiants délaissent les sciences, les formations technologiques ou appliquées pour s’orienter vers les SHS (sciences humaines et sociales) où il existe très peu de débouchés. Nous devons changer cela.
L’université de Kisangani est spécialisée dans les sciences de la terre et fait de la biodiversité et de l’environnement un axe central de son programme de recherche, qui mérite d’être développé. À Lubumbashi, il s’agit de la géologie; Kinshasa est spécialisée dans le droit et les sciences politiques, Dixit Jacques Bastiol, chercheur et attaché de publication à l’UNESCO.


D’après les statistiques selon nos investigations, la RDC compte aujourd’hui 901 établissements d’enseignement supérieur qui sont sous sa responsabilité. Il s’agit d’universités, d’instituts supérieurs pédagogiques, d’instituts supérieurs techniques, du secteur public et du secteur privé. L’effectif est estimé à « 604.000 » étudiants.


Edouard Tshiama

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