Joseph Kabila ex Président de la République Démocratique du Congo est en situation de disgrâce depuis que Félix Tshisekedi a réussi à le dépouiller de toute sa force politique qui faisait de lui un acteur politique majeur et indispensable dans ce pays. Dans son maquis de Kashamata dans le Haut-Katanga, Joseph Kabila politiquement essoufflé essaie éperdument, dirons-nous, à se frayer un chemin.
Au mois de février dernier, l’homme qui n’a jamais officiellement effectué le déplacement pour le pays étranger, a été annoncé aux Emirats Arabes Unis pour une conférence, soit-elle.
Durant plusieurs jours à Abu Dhabi où il devait prendre parole dans une conférence de taille, l’homme est passé inaperçu. Aucune vidéo, encore moins une photo illustrant sa participation dans cette « conférence ».
Les simples images qui ont circulé dans les réseaux sociaux sont celles de son accueil par le protocole de circonstance dans ce pays du Moyen-Orient.
Vraisemblablement, l’objet de sa mission n’était nullement scientifique, mais plutôt diplomatique aux intentions pyromanes. Cette thèse est renforcée par la présence de Kinkaya Bin Karub, son Conseiller Spécial au Collège diplomatique qui était à ses côtés tout au long de ce périple.
L’objet de son déplacement étant délibérément caché, le journaliste ne pouvait s’en excuser pour se suffire de cette version publiée. Nos confrères du média en ligne « Journal d’Afrique » ont publié, la semaine dernière, le gros de l’objectif du déplacement de Kabila à l’étranger. Selon ce média, Joseph Kabila s’est rendu aux Emirats Arabes Unis, en Tanzanie et en Zambie pour une campagne de victimisation et de sape du régime actuel au pouvoir, donc Félix Tshisekedi. A en croire ce média, c’est dans le but de déstabiliser Félix Tshisekedi qu’il s’est rallié à plusieurs lobby internationaux.
Qui a t-il rencontré ? De quoi ont-ils parlé ? Toutes ces questions trouvent les réponses dans l’article intitulé : Pour prendre le pouvoir, Kabila compte sur ses alliés internationaux.
En froid avec Félix Tshisekedi, Joseph Kabila cherche désormais des soutiens à l’étranger. Son objectif : déstabiliser le Président congolais qui a mis fin à sa coalition avec son prédécesseur.
Difficile de passer de la majorité à l’opposition. Une situation dont Joseph Kabila, l’ancien Président de la République Démocratique du Congo ne se satisfait pas. Après avoir vu sa majorité littéralement imploser, l’ex-chef de l’Etat et désormais sénateur à vie s’est retiré dans le Katanga. A l’origine de ce retrait, une brouille qui dure entre Kabila et son successeur, Félix Tshisekedi. Tous deux avaient autrefois décidé de former une coalition pour donner une majorité présidentielle forte.
Début décembre 2020, le Président Tshisekedi a annoncé la fin de cette alliance avec Joseph Kabila.
Entre les deux hommes, le torchon brûle : la Garde républicaine, que l’ex-président Joseph Kabila partageait avec Félix Tshisekedi, a quitté le domicile de ce premier sur ordres du second. Joseph Kabila n’a plus que des policiers devant chez lui pour assurer sa protection. Une punition pour l’ex-chef de l’Etat après l’annonce de la fin de la coalition.
Et pendant que le Président de la République se cherche une nouvelle majorité, Kabila, lui, a décidé de débuter une intense campagne de lobbying international.
Alerter la communauté internationale sur la crise congolaise
Voilà une dizaine de jours que Joseph Kabila a en effet quitté le Katanga. Une première depuis qu’il n’est plus président de la RDC. Direction tout d’abord Abu Dhabi. Le magazine JA révèle que le sénateur était accompagné de son ancien conseiller diplomatique, Kikaya Bin Karubi. Fait étonnant : l’ex-président a rencontré « des personnalités du milieu de la défense et des services de renseignements », en plus de personnes de la famille royale. Kabila s’est ensuite rendu en Tanzanie, puis au Zimbabwe pour y rencontrer Emmerson Mnangagwa.
Mais que cherche vraiment Kabila hors des frontières de RDC ? Le timing est un peu court pour espérer influencer le nouveau Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge, qui doit annoncer son Gouvernement très prochainement. Mais Kabila compte encore sur sa force politique pour créer une nouvelle majorité et ainsi bousculer son successeur. Pour ce faire, il fait également du lobbying auprès de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
De quoi attiser les tensions avec Félix Tshisekedi. Kabila espère sans aucun doute attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation politique en RDC. Le Président actuel est confronté à une crise sans précédent. Et Kabila sait qu’il dispose encore de soutiens à l’étranger, notamment au Zimbabwe et en Tanzanie. Son voyage dans ces deux pays ne doit donc rien au hasard. Mais en cas de retour à son domicile, Kabila devra garder les yeux ouverts : Félix Tshisekedi risque bien de lui faire payer ses tentatives de déstabilisation.
Impact news/Journal d’Afrique
