loader image

Impact News

Détournements monstrueux à l’EPST: Pourquoi Willy Bakonga ne veut pas couler seul ?  Pourquoi Willy Bakonga ne veut pas couler seul ?  

Le Ministre d’Etat et Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Monsieur Willy Bakonga est cité dans le rapport de l’IGF d’avoir opéré des détournements qui auraient pesé sur la promesse phare de la Vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Il s’agit de la gratuité de l’Enseignement de base. Une exigence constitutionnelle. Tous les efforts ont été menés par ce Ministre du PPRD pour saboter cette action surtout avec l’engagement de beaucoup d’agents dont les fictifs pour augmenter l’enveloppe salariale des enseignants et rendre ainsi le Gouvernement incapable de réaliser la gratuité.

Comprenant qu’il ne veut pas noyer seul, Willy Bakonga se casse en mille morceaux pour couler avec son Vice-Ministre, Me Didier Budimbu. Et pourtant, dans la configuration du Gouvernement, le Vice-ministre est pratiquement une fonction décorative. Le Vice-ministre ne peut signer, ni arrêtés ministériels, ni commissions d’affectation. Seul le Ministre peut le faire. A son absence, c’est un autre Ministre de même rang qui est appelé à assumer l’intérim du titulaire pendant que le Vice-ministre assure les affaires courantes. Sur 100% des membres qui composent le Cabinet, le Vice-ministre n’a droit qu’à 20%, soit deux Conseillers sur les 10. Tous les agents des services d’appoint sont nommés par le Ministre seul. Le service le plus important, celui des courriers est géré par quatre personnes, toutes membres du PPRD à tel point que Monsieur Didier Budimbu accédait aux courriers et actes signés par son titulaire qu’à travers les réseaux sociaux, affirme une source au sein de ce Ministère sous couvert de l’anonymat. Cette source signale même que le Vice-ministre est en danger permanent. Il lui a même été conseillé de ne pas arriver à son bureau de peur de subir le pire.

La même source signale que le Vice-ministre Didier Budimbu n’était ni associé, ni copié lorsqu’il s’agissait de grandes décisions que son titulaire prenait. Sur les 17 mois de gestion de l’EPST par Willy Bakonga, son Vice-Ministre n’a assuré les affaires courantes qu’une seule fois. Et pendant ce temps, il a réussi à mâter une grève qui était déclenchée dans le secteur des Ecoles conventionnées catholiques. Lorsque Willy Bakonga l’apprend, il écourte sa mission pour ne pas laisser une quelconque récupération politique à son Vice-ministre.

Cité dans le rapport de l’IGF, de sources de la Présidence l’on apprend que l’homme s’est déployé pour obtenir la tête de son Vice-ministre en cherchant même par tous les moyens pour faire condamner un de ses collaborateurs en justice au motif qu’il aurait signé une facture proforma ayant conduit au paiement d’une grosse somme en millions d’USD $. Un document trouvé faux par la justice lorsque celle-ci a été saisie à ce propos.

Alors, des pièces sonnantes et trébuchantes auraient été engagées pour influencer un de très proches du Chef de l’Etat pour que l’on cite également son Vice-ministre dans ces détournements.

Voilà pourquoi, le Chef de l’Etat va instruire l’Inspection Générale des Finances pour mener des enquêtes. Après ces enquêtes, un rapport a été déposé au Président de la République qui ne cite ni de loin, ni de près le Vice-Ministre dans cette maffia organisée. Le même rapport a été déposé au Parquet Général près la Cour de Cassation qui n’attend que la levée des immunités du Ministre pour entrer en action.

Chronique

Le tout remonte lorsque l’on apprend que 14000 personnes ont été engagées dans la province éducationnelle de la Funa et 7000 à celle de la Lukunga. Dans la Province éducationnelle de la Tshuapa, 21000 personnes ont été également versées dans l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Ici, on donne un alibi que ce sont des nouvelles unités dont la situation a été régularisée. Faux. Des manœuvres qui ont été montées de toutes pièces pour saboter les efforts du Chef de l’Etat à réaliser sa vision de la gratuité de l’enseignement de base.

Le Vice-ministre aurait pesé en vain pour que les Proved ayant procédé à ces commissions d’affectation soient révoqués. Le Ministre Willy Bakonga, au lieu de les révoquer, aurait tout simplement procédé à leur permutation. Ce qui a fait croire à son très proche collaborateur de constater que toutes ces commissions d’affectation auraient été couvertes par sa propre ombre, fait observer la même source.

Enquêtes de l’IGF

Les enquêtes ont été ouvertes et l’on s’est rendu compte que même les enfants de moins de 5 ans sont sur les listes de paie et sont payés par le trésor public. A la Tshuapa, il y a même des agents qui sont nés en 19    78 et qui sont engagés en 1980.

Plus grave, les engagements opérés par Willy Bakonga à la chaîne créée sur fonds personnels et cédée au Gouvernement de la RDC par son prédécesseur, Gaston Musemena, le Vice-ministre Didier Budimbu n’a été ni consulté pour proposer ne fut-ce qu’une seule personne. Son attaché de presse y a été retenu tout simplement parce que le Ministre n’avait pas trouvé où le caser. Pire, tous ceux qui avaient été engagés par le propriétaire de la chaîne ont été chassés comme des chiens par le patron de l’EPST qui n’y a engagé que des journalistes proches de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila.

Qu’il s’assume

Voilà pourquoi, le Ministre Willy Bakonga devrait s’assumer et se battre en homme adulte au lieu de chercher comment associer son Vice-ministre qu’il n’avait pas associé dans ce qu’il opérait, exhorte cette même source.  

Un autre scandale, qui est en train d’arriver à l’EPST, poursuit la même source : ‘’Alors qu’il a été décidé la gratuité de l’Enseignement de base, le Ministre a demandé aux élèves de payer chacun 1000FC sans motif valable. Ce sont des millions en dollars américains. On a déjà réussi à mobiliser plus de 10 Millions $ USD’’.

La même source conclut qu’en dehors du rapport de l’IGF, il y a d’autres cadavres dans les placards de Willy Bakonga qui seront connus très bientôt et qui dégagent des odeurs nauséabondes. Et l’on comprendra le rôle joué par ce Ministre qui était considéré comme le caissier du PPRD. C’est pour cette raison, qu’en sa qualité de troisième personnalité du PPRD, après Joseph Kabila et Shadary, il a été confié ce Ministère qui était non seulement une caisse de ce parti politique mais aussi et surtout très stratégique dans l’organisation des élections. Parce que c’est l’EPST qui donne les infrastructures à la CENI pour organiser les élections. Tous les centres de vote sont établis dans les écoles et les préfets et les Directeurs de ces écoles sont ipso facto, des Chefs des centres. Voilà pourquoi, dans les négociations, le FCC avait refusé de lâcher ce Ministère et Bakonga sait pourquoi il veut couler avec son Vice-ministre qui a déjà découvert beaucoup de secrets.

Nous y reviendrons.

Charlène Ntumba

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *