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Impact News

Crise entre FCC-CACH

La ligne rouge franchie !

Plus rien ne va réunir les deux alliés d’hier liés par un Accord de stabilité signé à Kempiski Congo Fleuve Hôtel.

Cet accord a été signé après la nomination du 1er Ministre, en vue de former un gouvernement dans les jours qui devraient suivre, par Néhémie Mwilanya Wilondja, Coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, et par Jean-Marc Kabund, Président intérimaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de Félix Tshisekedi, pour le compte du Cach (Cap pour le changement).

Cet accord recommandait à Joseph Kabila « d’accomplir les devoirs de sa charge permettant au Chef de l’Etat de procéder à la désignation du Formateur du gouvernement », et au Président Tshisekedi « de nommer diligemment le Formateur du gouvernement’’.

Les deux plateformes politiques affirmaient, par ailleurs, ‘’leur volonté commune de gouverner ensemble dans le cadre d’une coalition gouvernementale ».

L’accord faisait suite à une mésentente créée par Joseph Kabila qui, au lieu d’attendre la nomination d’un Informateur pour identifier la coalition au pouvoir, s’est empressé dans sa ferme de Kingakati, pour faire signer aux responsables des regroupements politiques, un document par ruse, où ils adhéraient au FCC transformé de ce fait en une plateforme politique disposant de la majorité parlementaire.

Et par conséquent, c’est Kabila qui devait désigner le Premier Ministre. Tshisekedi fera profil bas, pour demander à Kabund de signer cet accord.

Le lecteur de cet accord, Néhémie Mwilanya pouvait lire et ce, après que Ruberwa ait humilié Kabund à Mbwela Lodge : « Après des échanges et débats fructueux, qui se sont déroulés du 04 au 06 mars 2019, il se dégage que le Front commun pour le Congo détient, de manière documentée, la majorité absolue à l’Assemblée nationale au sens de l’article 78 alinéa 1er de la Constitution ».

En dehors de cet accord, il n’en existe pas d’autre. Si cela n’était pas le cas, la partie lésée, l’aurait déjà livré à la lecture de tout le monde. Celui signé entre Kabund et Mwilanya n’a connu d’issue qu’en août 2020, pendant que le trésor public prenait en charge deux Premiers Ministres qui tournaient les pouces dont l’un logeant KEMPISKI CONGO FLEUVE et l’autre à la Primature, chacun disposant d’un Cabinet éléphantesque.

La première tension, c’est autour de la désignation du Premier Ministre. Kabila a besoin des gens malléables. En principe, il se veut un Premier Ministre qui soit délégué pendant que c’est lui en fait qui devrait tout faire. De même qu’il s’attendait à un Président de la République qui devrait le consulter même pour aller se faire raser.

Tous les candidats proposés étaient sous sanctions de l’UE ou des USA. D’autres avaient trempé dans les malversations financières. Tshisekedi va finalement accepter de nommer Ilunga Ilunkamba qui avait aussi conduit la SNCC à l’inhumation pour permettre que les choses avancent. L’on va attendre trois mois, après sa nomination pour connaitre le Gouvernement qui sera placé dans une sorte d’inactivité par faute d’Ordonnance fixant fonctionnement, attribution du Gouvernement et Modalités de collaboration entre le Président de la République et les membres du Gouvernement.

C’est tard en janvier que cette Ordonnance est signée. Entretemps, il y avait des ministères dont les animateurs et leurs membres des Cabinet non nommés par arrêtés ministériels tournaient les pouces, étant donné chevauchements et télescopages entre les membres du Gouvernement.

Depuis son entrée en fonction, le Ministre des finances bloque le financement de grands travaux lancés par le Cabinet du Chef de l’Etat à travers ce que l’on a appelé le Programme d’urgence des 100 jours du Président de la République. Une guerre des médias est lancée entre Vital Kamerhe et Sele Yalaguli, respectivement Dircab du Chef de l’Etat et Ministre des Finances. Une guerre qui va terminer avec l’interpellation de Vital Kamerhe et sa condamnation.

Entre temps, beaucoup d’attentats à la vie du Chef de l’Etat sont signalés, outre des coups d’Etat constitutionnels dont le dernier avait rapport avec l’avis de conformité de l’Ordonnance portant l’Etat d’urgence signée par le Chef de l’Etat gardée dans les tiroirs par Vital Kamerhe pour besoin de la cause.

Il a fallu l’intervention salvatrice et la démission de Benoit Lwamba, alors Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magisture pour que tous les cadavres cachés dans les tiroirs de VK et des laboratoires de Kbila puissent dégager leurs odeurs nauséabondes.

Les blocages qui étaient sous-jacents sont sortis sur la surface au point de faire démissionner Tunda ya Kasende, tomber Kabund et élaborer des lois taillées sur mesure pour contrôler la justice. Les grandes orientations qui devraient être prises dans le cadre du mécanisme de suivi de l’application de l’accord sont prises par le FCC d’une manière partisane. C’est le cas de l’entérinement de Malonda. Ce qui va pousser le Président de la République de nommer dans l’Armée et dans la justice. Les ordonnances ont été appliquées et le FCC est entré dans un deuil dont l’on ne connait pas l’issue.

La     ligne rouge a été franchie, alors que le Chef de l’Etat a lancé les consultations nationales, son prédécesseur aussi, a entamé de longues réunions pour y faire face et contrer Tshisekedi.

Avec la requête de Puela, la motion en circulation sur la déchéance du Bureau Mabunda, les meetings de Kabuya et Kabund et la sortie le week-end dernier, ont démontré que les deux camps ne sauront s’assoir encore ensemble pour parler.

Là, la famille politique de Félix-Antoine Tshisekedi veut mettre un terme à la coalition. Elle soutient que les conflits avec le regroupement politique de Joseph Kabila ne permettent plus au gouvernement de coalition de travailler dans la sérénité. Les proches de Félix Tshisekedi ont par exemple ciblé ces derniers temps le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli. Ils accusent ce membre du FCC de Joseph Kabila de bloquer plusieurs initiatives de Félix Tshisekedi.

Lors des meetings, dans les médias et sur les réseaux sociaux, des proches de l’actuel président allèguent que José Yalaghuli sabote l’action de Félix Tshisekedi.

Marcellin Bilomba, Conseiller principal du Chef de l’État pour les affaires économiques, évoque par exemple la paie des fonctionnaires de l’Etat : ‘’Il n’a pas payé dans le temps les salaires de fonctionnaires.

Il a préféré payer les factures fournisseurs des groupes des sociétés qui sont proches de ses protecteurs Joseph Kabila et l’ancien Premier ministre Matata Ponyo’’.

D’une manière subtile, José Sele a tenté de soulever les militaires et les policiers lorsqu’il allègue : ‘’Les dépenses contraignantes comme les salaires sont traitées en priorité. Seulement, l’ordre de priorité, veut qu’aujourd’hui les militaires sont les premiers à toucher leurs salaires, suivis des policiers, des enseignants et des médecins’’. Ce qui est vraisemblable, lorsque l’on sait comment l’Assemblée Nationale connu des versements exceptionnels, cette semaine. Subtilement et dans le but d’inciter les autres communautés à la haine tribale, José Sele fait observer que Tshisekedi ne s’apitoierait que sur sa province. Ce qui est faux, dans la mesure où l’espace Kasaï est le plus ignoré de ce régime, quoique subissant les insultes de tout genre, outre ses fils et ses filles qui sont instrumentalisés pour insulter Félix Tshisekedi ou son épouse.

Nicole/Kakese

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