Clôture des états généraux de la Justice : pari gagné pour Constant MUTAMBA, Félix TSHISEKEDI s’approprie des résolutions
Tout est bien qui finit bien, dit-on. Débutés le mercredi 06 novembre dernier, les états généraux de la justice ont été clôturés ce samedi 16 novembre au Palais du Peuple. Ces assises, marquées ont réuni divers acteurs sociaux et professionnels.
Dans son discours de clôture, le Chef de l’État a salué l’engagement de toutes les parties prenantes et s’est fermement engagé à appliquer les recommandations formulées, soulignant qu’il n’y aurait aucune place pour la complaisance. « Ces recommandations constituent une base solide pour des réformes indispensables. Nous devons rompre avec les solutions superficielles et opter pour des mesures radicales capables de transformer durablement nos institutions », a-t-il déclaré.
Engagement et directives pour des réformes durables
Félix Tshisekedi a promis de donner des instructions claires au gouvernement afin de garantir que les résolutions ne restent pas lettre morte. « Le gouvernement de la RDC disposera des moyens nécessaires pour mettre en œuvre ces recommandations », a-t-il assuré.
Il a également exprimé sa reconnaissance envers les partenaires internationaux et les acteurs du secteur judiciaire pour leur appui. En sa qualité de magistrat suprême et garant des institutions, il a prévenu : « L’histoire jugera quiconque trahira cet engagement de réhabiliter une justice capable de protéger les citoyens et de poursuivre les délinquants économiques. »
Hommages et plaidoyer pour un changement ressenti par tous
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a également pris la parole, soulignant l’importance historique de ces assises. Il a remercié les participants, qualifiés de héros, pour leur dévouement malgré le manque de moyens et l’absence de primes. « Ces travaux rappellent la conférence nationale souveraine des années 1990, marquée par une liberté d’expression et une volonté de trouver des solutions sans complaisance », a-t-il affirmé.
Mutamba a souligné que les 5 000 participants, issus de divers horizons — magistrats, avocats, huissiers, greffiers, étudiants, acteurs de la société civile —, ont travaillé sans relâche pour poser un diagnostic rigoureux et proposer des solutions concrètes.
Premières mesures annoncées
Parmi les réformes urgentes évoquées, le ministre a cité :
La révocation des magistrats, greffiers, avocats et huissiers impliqués dans des pratiques contraires à l’éthique ;
La mise à la retraite anticipée des agents à la moralité douteuse ;
Une réorganisation générale de l’appareil judiciaire en tenant compte de la compétence et de l’intégrité.
Un diagnostic pour une thérapie de choc
Tenus sur le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? », ces états généraux ont permis de dresser un tableau clair des dysfonctionnements du système judiciaire et d’identifier des solutions ambitieuses pour en sortir.
Félix Tshisekedi a exprimé son souhait que ces réformes se traduisent rapidement dans le quotidien des Congolais : « Je veux que chaque citoyen, où qu’il se trouve, ressente l’impact positif de ces transformations », a-t-il exhorté.
Ces assises marquent un tournant décisif pour la justice congolaise, désormais appelée à jouer pleinement son rôle de pilier de l’État de droit.
M Katshita
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