loader image

Impact News

CSAC: Christian Bosembe transmet les directives du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication à la Presse sur la campagne électorale.

Le mardi 24 octobre 2023, Christian Bosembe a en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, a réuni les différentes maisons de presse au cours d’une séance de travail afin de sensibiliser celles-ci sur les directives du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication concernant la période de la campagne électorale et d’autres mesures relatives à ce processus.

Cette rencontre s’est tenue dans la salle du Centre de Monitoring des Médias du CSAC, dans la commune de la Gombe en présence du Conseiller BANZA TIEFOLO, Président de la plénière.

Prenant la parole, Monsieur BANZA TIEFOLO a fait comprendre à la plénière qu’il est précisément question des lignes de conduite que le journaliste congolais doit suivre pendant la période électorale jusqu’à la publication des résultats des élections par la CENI.

“Il est demandé aux professionnels des médias et journalistes de ne pas se laisser influencer par les différents acteurs et candidats aux élections afin que ces derniers ne les utilisent pas eux, et leurs médias dans la propagation des discours de haine et tribalisme,” a avancé le Conseiller Banza Tiefolo.

Christian Bosembe a quant à lui, appelé la presse congolaise à veiller à la déontologie, à la qualité ainsi qu’à la promotion de l’excellence.

“Verifier à chaque fois une information avant de la diffuser pour éviter de propager des fausses informations. Que le journaliste soit responsable, animé par le bon sens, ne se laissant pas acheter,” a déclaré le président du CSAC.

En ce qui concerne la période pré-électorale, il a tiré l’alarme pour rappeler que puisque n’étant pas encore en période électorale, il sied de veiller sur ce que les médias font passer actuellement. Selon lui, c’est une faute de faire mention du numéro d’un candidat pendant la précampagne. Par contre, permettre à un candidat de faire part de sa vision à la population ne constitue aucun problème.

“Veiller sur ce qu’on fait passer dans nos médias concernant la campagne électorale. Veiller à ne pas faire passer le numéro d’un candidat, puisque nous ne sommes pas encore en période électorale. Le faire, c’est déjà battre campagne. Et les antivaleurs n’ont pas leurs places pendant cette période,” a-t-il renchéri.

D’après le CSAC, l’objectif poursuivi dans cette mobilisation est que les élections se déroulent dans un climat apaisé.

Ainsi, Christian Bosembe a appelé le journaliste congolais à un traitement responsable de l’information.
“Le journaliste doit être responsable dans le traitement de l’information et savoir prendre des distances vis-à-vis de l’information”, rappelle-t-il.

Il s’en est suivi des échanges et des questions réponses.

Compte tenu de la pertinence du Code de bonne conduite adopté à Kinshasa le 1er juin 2023 par le CSAC pour les acteurs politiques et les médias sur le processus électoral, ainsi que celle du Code de bonne conduite signé par les partis politiques sous les auspices de la CENI en date du 08 février 2014. Eu aussi égard à la nécessité d’édicter les normes relatives à l’accès aux médias durant la campagne électorale afin de garantir aux candidats en compétition des conditions égales, il a été donné aux journalistes présents à cette rencontre un document où sont prescrites ces directives. Il s’agit, entre autres de celles-ci :

“ Pendant la période sud-indiquée, tous les médias sont astreints à observer une grande rigueur dans la collecte, le traitement, la programmation et la diffusion de l’information. A cet effet, iOS sont tenus de respecter les textes légaux et réglementaires régissant la profession ainsi que l’éthique et la déontologie des journalistes congolais;”
“ En cette période, les médias doivent notamment, s’interdire la diffusion des chansons, clips, jeux , spots, communiqués , proverbes, saynètes, écrits satiriques et caricatures qui sont de nature à inciter à la haine, à toutes les formes de discrimination ou à mettre en péril la cohésion nationale, éviter la diffusion des résultats de sondages d’opinion 48heures avant les scrutins, s’interdire de programmer et de diffuser les émissions à téléphone ouvert, s’interdire d’afficher, en permanence ou en médaillon sur l’écran le logo, l’effigie, ou le message d’un candidat s’interdire de diffuser en dehors des tranches réservées à communication électorale, les chansons de propagande dont la programmation fera l’objet d’une mesure d’application du CSAC;”
“ Sont exclus de la couverture de la campagne électorale, les chargées de communication, les attachés de presse, les chargés de relations publiques, les agents de publicité et les journalistes permanents auprès des institutions publiques;”
“ Les directeurs *des informations ou de rédaction veillent à ce que le choix des extraits des déclarations et écrits des candidats ou de leurs représentants ainsi que les commentaires auxquels ils peuvent donner lieu n’en dénaturent pas le sens;”
“ La campagne électorale à travers les médias prend fin à minuit, la veille le jour du scrutin.”

“Pendant toute la durée de la campagne électorale, interdiction est faite aux médias la production des émissions politiques autres que de celles organisées par le CSAC. Est également interdite, l’utilisation à des fins de propagande de tout procédé de publicité commerciale dans les médias;”
“ Toute incitation à la violence, à la haine, à toute forme de discrimination ainsi que toute atteinte à la vie privée des individus sont proscrites dans les médias ;”

“ Pendant la période pré-électoral, électorale et post-électorale, le CSAC peut suivant l’Article 6 de la loi Organique interdisant à travers les médias l’apologie du crime, l’incitation à la violence, à la dépravation des mœurs et à la xénophobie, à la haine tribale, ethnique, raciale ou religieuse ainsi qu’à toutes formes de discrimination, et en cas de violation flagrante des lois de la République ou des règles de déontologie et d’éthique professionnelle, prononcer contre tout contrevenant un embargo de 7 à 90 jours sans préjudices des poursuites judiciaires.”

Il faut noter que ces directives sont entrées en vigueur à la de sa signature, le 21 juin 2023 par la plénière du CSAC.

 

Shomba S. Marie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *