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Impact News

Prenant des décisions en violation des textes qui régissent la Banque Centrale du Congo :
Mme Malangu Kabedi zappe le Conseil d’Administration de la BCC au profit des injonctions du Ministre Nicolas Kazadi !



La Banque Centrale du Congo serait devenue une affaire de famille. L’actuelle Patronne de cette institution monétaire et Autorité régulatrice du secteur monétaire dans notre pays refuse de lire les textes qui régissent cette institution pour se fier aux humeurs de son frère, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui aurait parrainé sa nomination à la tête de la Banque Centrale du Congo par Félix-Antoine Tshisekedi.


C’est le moins que l’on puisse dire au regard du comportement pour le moins anarchiste qu’affiche cette ancien cadre du FMI au mépris de tous ses collègues, membres du Conseil d’Administration et du Comité de gestion de la Banque Centrale du Congo.
Ce qui risque de coûter cher à la République par des décisions irréfléchies et illégales.


C’est notamment cette décision de nommer un Comité provisoire à la tête d’Afriland First Bank-CD.
Le Conseil d’Administration qui est l’Organe Suprême de la Banque Centrale du Congo, ainsi que le Comité de gestion dont les deux Vice-gouverneurs ont été surpris par la presse comme tout le monde d’une décision prise par Mme le Gouverneur désignant un Comité provisoire à la tête de cette banque commerciale.
Une décision cavalière, illégale et irréfléchie qui n’a aucun soubassement juridique, a indiqué un expert en la matière.


Ce qui est très grave, c’est la toute première fois dans l’histoire de la RDC qu’une banque commerciale traine en justice la Banque-mère. Selon certaines indiscrétions dans les couloirs de la Banque Centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi se recroqueville derrière le Conseil des Ministres (Cfr. Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi) qui n’a pas de pouvoirs d’injonction sur la Banque qui est une Institution indépendante de la par les textes qui la régissent.


Parce que parrainée par celui qui prend toujours le Chef de l’Etat comme son copain jusqu’à ce jour, en l’appelant par les vieux sobriquets de la jeunesse :’’Rangers’’, Mme Malangu Kabedi Mbuyi, ne consulte, ni les membres du Conseil d’administration, encore moins ses deux Vice-gouverneurs au point de faire couler la République Démocratique du Congo devant les actionnaires d’Afriland First Bank- CD qui ont des avocats qui maîtrisent tous les rouages de l’appareil judicaire de notre pays et surtout qui ont de l’influence pour avoir géré la Res Publica, comme Me Azarias Ruberwa, l’ancien tout-puissant du RCD/Goma, Ancien Vice-président de la République, plusieurs fois Ministre, qui peut faire basculer les choses.


En effet, par une décision non autorisée par le Conseil d’administration ou le Comité de gestion, Mme Malangu Kabedi Mbuyi a placé au mois de juin dernier, Afriland First Bank- CD sous gestion d’un comité d’Administration provisoire. Composé de 7 personnes, ce comité est chargé de préparer dans un délai de cent quatre-vingt (180) jours le plan de redressement d’Afriland First Bank. 
‘’A cet effet, Il leur est substitué le Comité d’Administration Provisoire, ayant pour tâches essentielles d’assurer la gestion courante de la banque, de servir d’interface avec toutes les parties prenantes à la résolution de la situation de crise qui prévaut dans la banque et de préparer dans un délai de cent quatre-vingt (180) jours francs, à dater de l’affichage du présent avis au siège social, le plan de redressement de Afriland First Bank CD’’, avait annoncé le communiqué de la BCC.
Mais la question de l’administration provisoire n’a pas contenté le Conseil d’Administration de cette banque commerciale qui y voit une volonté d’expropriation. Les actionnaires majoritaires ont à cet effet demandé l’annulation pure et simple de ce comité.
‘’Mes clients vous renouvellent leur confiance pour tout ce qui est en votre pouvoir dont vous voudrez bien user pour le salut de la banque, notamment l’annulation de votre décision précoce et inappropriée de mise de la banque sous gestion de l’administration provisoire’’, a exigé Me Azarias Ruberwa, l’avocat des actionnaires majoritaires d’Afriland First Bank CD dans une correspondance adressée le 20 juin dernier à BCC.


Les arguments des actionnaires


Selon le document consulté par notre confrère EcoMatin, une critique fondamentale de la décision de la gouverneure de la BCC est le silence de la BCC face aux complots ourdis contre Afriland First Bank SA.
‘’C’est le lieu de noter ici pour le déplorer, l’indifférence et le silence de la Banque centrale du Congo à toutes les alertes exprimées par les actionnaires de la banque, face à la démarche ouverte de spoliation programmée et assumée de la banque, par une nébuleuse conduite par Souaibou Abari de regrettée mémoire, ensuite par Patrick Kafindo Zongwe, ex DGA désavoué, démis de ses fonctions mais toujours en poste jusqu’à date’’, peut-on lire dans la correspondance cosignée par Jean Paul Kamdem, vice-président exécutif d’Afriland First group S.A et Jean-Paulin Fonkoua, Président du Conseil d’administration d’Afriland First Bank SA.
Pourtant, un rapport de la BCC du 31 juin 2021 faisait savoir que la banque se trouvait dans une situation financière des ‘’plus confortables’’, avec des fonds propres estimés à 48,5 millions USD.
Pour les actionnaires, les ‘’modalités de collaboration entre la mission BCC et Afriland First Bank CD’’ sont établies depuis septembre 2021. ‘’C’est donc dire que votre mise sous administration provisoire de notre banque Afriland First Bank CD résulte directement de votre propre gestion, en collaboration avec un exécutif plusieurs fois désavoué et dénoncé auprès de vous’’, ont-ils fait savoir.


Nicole Kakese

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