RDC : Jacquemain Shabani dresse un bilan contrasté de la situation sécuritaire
Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a pris la parole ce mardi 2 septembre 2025 lors d’un briefing presse conjointement animé avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, depuis le studio Maman Angebi de la RTNC. Cet échange s’inscrivait dans la logique de redevabilité voulue par le gouvernement.


L’Est du pays toujours en crise
Abordant la question sécuritaire, Jacquemain Shabani a dressé un tableau préoccupant de la situation dans les provinces de l’Est, en particulier au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Selon lui, les zones encore sous contrôle du M23/AFC connaissent l’installation progressive d’une « administration parallèle », preuve de la persistance de l’emprise rebelle.
« Le respect du cessez-le-feu demeure un défi majeur. Certains pays voisins entretiennent l’instabilité dans l’Est du Congo et utilisent le peuple congolais comme bouc émissaire pour leurs propres intérêts », a-t-il dénoncé.
Mise en cause de Joseph Kabila
Au cours de son intervention, le VPM n’a pas épargné l’ancien président Joseph Kabila, qu’il a désigné comme « chef de guerre » et « propriétaire » des forces rebelles qui occupent une partie de l’Est du pays. Pour Jacquemain Shabani, la responsabilité politique dans la crise actuelle ne peut être occultée.
Entre inquiétudes et signaux d’espoir
Malgré ce constat sévère, le ministre de l’Intérieur a tenu à rassurer. Sous la conduite du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, le gouvernement affirme intensifier les efforts pour rétablir la paix sur l’ensemble du territoire national. À titre d’exemple, il a évoqué la collaboration entre son ministère et celui de l’Enseignement primaire, secondaire et technique afin de garantir une rentrée scolaire sécurisée dans les zones sensibles.

Appel à l’unité nationale
Enfin, Jacquemain Shabani a lancé un appel à la cohésion nationale. Il a exhorté la population à resserrer les rangs derrière le Président de la République et à soutenir les FARDC dans leur mission de restauration de l’autorité de l’État. Pour lui, seule l’unité du peuple congolais permettra de mettre un terme définitif aux activités des groupes armés.
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