Spécialiste en relations internationales, ce Jeune Journaliste et Chercheur rappelle qu’en « relations internationales il y a pas de place pour les pleurs, jérémiades et plaintes, mais plutôt des véhémences mûrement réfléchies, issues des cellules stratégiques ».
De la sécurité
Les relations entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sont tendues depuis la résurgence du mouvement rebelle du M23 entre les positions des FARDC à Kibumba près de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu.
Selon le Gouvernement, le M23 est soutenu par les autorités rwandaises. Au regard de cette situation, Edouard Tshiama Musasa, spécialiste en relations internationales et chercheur congolais recommande au Gouvernement de la RDC de se « comporter en État » qui n’a pas de cœur, mais qui privilégie ses intérêts vitaux.
« Le M23 est une épine arrêtée dans l’œsophage de la RDC. Il a pour base arrière le Rwanda et l’Ouganda où les éléments de ce groupuscule politico-militaire s’entrainent au quotidien avec pour objectif majeur la déstabilisation du flanc oriental de la RDC.
Les deux sujets de droit international susdits caressent le rêve de piller impunément les richesses de la RDC en maintenant mordicus le climat d’insécurité généralisée, empêcher le voisin géant de se refaire la santé économique, politique, diplomatique et militaire. (…)
La guerre, c’est une règle, et la paix, c’est une exception.
Au nom de leurs intérêts vitaux, les Etats se font la guerre, et ils n’ont pas le choix. La guerre dit-on, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens, et c’est au prix du sang. Faire la guerre est une option et non une solution.
La RDC quant à ce, doit au préalable : se fixer des objectifs à atteindre ; Épingler les défis majeurs à relever ; Tabler sur les enjeux de taille à relever. Ensuite, elle devra pour se faire plancher sur : Sa géopolitique culturelle et humaine. »
Pas de liturgie politique
La sagesse en définitive recommande que nous n’accablions outre mesure le Rwanda.
Apprenons à nous comporter en État, conformément à l’axiome de Thomas Hobbes contenue dans Léviathan (État de nature) qui stipule : L’Etat est (doit) un monstre froid et hideux ; il n’a pas de cœur, et s’il a (peut avoir) un cœur, ce n’est (ne peut être) qu’un cœur fait de pierre. Pas d’intérêt, pas d’action ; ce sont les intérêts qui conditionnent le comportement des Etats (…).
Les richesses étant inéquitablement reparties sur la surface du globe, les rapports interétatiques ne peuvent qu’engendrer des différends ouverts ou armés.
Dans les relations internationales, il n’y a pas de place pour les pleurs, les plaintes et les jérémiades, mais plutôt des actions mûrement réfléchies issues des cellules stratégiques.
Edouard Tshiama Musasa. Journaliste, Spécialiste et Chercheur en Relations Internationales
