C’est depuis l’annonce de l’organisation des élections des Gouverneurs et vice Gouverneurs dans les provinces à problème par le Vice Premier Ministre Ministre de l’intérieur que les états majors politiques sont en ébullition.
Tout le monde veut rafler une portion de pouvoir, question d’avoir un poid politique permettant de négocier et de se faire grand.
Les lignes bougent, les alliances se fond quant à ce. L’on se souviendra que lors des joutes électorales de décembre 2018, hormis la Présidence de la République, l’ancienne majorité présidentielle, le FCC, avait raflé un bon nombre d’institutions, notamment les provinces en termes de Gouverneurs et leurs colistiers.
Cette posture a permis au FCC d’être au centre de la politique congolaise. Rien ne pouvait se faire sans lui et ce, voire au détriment du peuple.
La famille politique de Joseph Kabila dirigeait les deux chambres du Parlement, le Gouvernement central, la quasi-totalité de provinces y compris les entités territoriales décentralisées. A cela s’ajoute sa main mise dans les portefeuilles de l’État où tous les mandataires étaient redevables à celui qui les avait placé là, Joseph Kabila.
Le blocage ayant atteint son paroxysme, Félix Tshisekedi alors Président en exercice de la République démocratique du Congo décide de la rupture de cette alliance. Comme un château des cartes, le navire FCC chavire. Kabila n’est plus le tout puissant comme d’aucuns ne le croyaient. Il n’a plus d’influences au Gouvernement central, au Parlement et à l’appareil judiciaire.
Ce mouvement de déboulonnement ne s’est pas arrêté qu’à Kinshasa. La tempête fait rage dans les provinces. Désormais, la majorité de députés provinciaux basculent à l’Union Sacrée. Ce qui entraîne logiquement la grâce à Tshisekedi. Les Gouverneurs pro Kabila déchus, les choses devront alors changer.
Après presque une année de veuvage, le Vice Premier Ministre Ministre de l’intérieur Daniel Aselo a décidé de l’organisation des élections dans 14 provinces à problème.
De l’est à l’ouest passant par le centre, aucune zone géographique n’est épargnée. Les élections sont annoncées pour le mois de décembre, plus précisément le 03. Entre temps, le Premier Ministre Sama Lukonde sollicite la prolongation pour le mois de janvier 2022.
Par ces élections, le Président Tshisekedi veut se rassurer d’avoir la maîtrise de la petite territoriale. Il veut que les siens puissent rafler la mise. En fin politique, il sait tangiblement que son avenir politique, et surtout son deuxième mandat dépendent notamment de ces élections. Il veut jouer le tout pour tout.
C’est dans cette optique que le parti politique dont il est « autorité morale » a porté son choix sur un nombre important de candidats et ce, pour les 14 provinces en question.
Pour la province de Tanganyika, l’UDPS a choisi une seule personne pour la représenter. Joseph Mulunda Simba, c’est bien lui le seul et l’unique candidat de l’UDPS, parti phare de l’Union Sacrée, au Tanganyika.
Imposteur
Sachant que c’est la flamme de l’Union Sacrée qui brûle dans toute la RDC, et que tout celui qui veut maximiser ses chances de vaincre devra être de cette famille politique, l’on apprend qu’un certain Fanon Beya, membre d’Ensemble de Moïse Katumbi s’auto plébiscite candidat unique de l’Union Sacrée au Tanganyika. Quelle imposture ? Quelle manipulation ?
Alors que Moïse Katumbi est en froid avec Tshisekedi, menaçant même de quitter l’Union Sacrée, qui peut croire à cette manipulation du siècle ?
L’UDPS devra t-elle accepter que son candidat Joseph Mulunda Simba soit écarté au profit de celui de Moïse Katumbi ?
N’ayant pas un ancrage important dans cette province, l’UDPS pourra t-il se permettre de laisser sa chance de s’implanter dans ce coin grâce à Joseph Mulunda Simba qui sa popularité dans tous les territoires de cette province n’est pas à démontrer puisse s’envoler?
Faux, Fanon Beya n’est pas le candidat de l’Union Sacrée, mais plutôt celui du parti rival de l’UDPS. l’Union Sacrée a son candidat qui est plébiscité, Joseph Mulunda.
Que ça soit en décembre 2021 ou au mois de janvier 2022, le Tanganyika sera dirigé par un Gouverneur loyal à Félix Tshisekedi, et non Fanon Beya.
MUTEBA KATSHITA
