5 décembre 2013- 5 décembre 2021
Et si Mandela n’était pas mort
C’était un jeudi 5 décembre que nous quittait un des africains les plus grand et célèbre dans l’histoire du continent. Ce jour là, un grand esprit quittait la terre des hommes. L’annonce de son décès était alors faite par le président sud-africain Jacob Zuma, un de ses collaborateurs et successeurs à la tête du pays. La nouvelle comme une nuée se repandit vite à travers la planète suscitant emotion et réactions diverses. Esprit mur, Nelson Mandela est mort, à l’âge de 95 ans, chez lui, à son domicile de Johannesburg. Même si le monde entier se préparait déjà depuis plusieurs mois à son départ, l’annonce du décès de l’icône de la lutte contre l’apartheid, pour l’égalité des droits des citoyens non pas seulement de l’Afrique du Sud en tant que Nation mais de tous les citoyens du monde a fait effet de choc dans les esprits de bien des gens au point que le nom même de Mandela de son vivant et après lui est resté un symbole de justice, de pardon et de paix
par et pour tous.
Des débuts de la lutte
Né le 18 juillet 1918 en Union d’Afrique du Sud. Il est connu pour être un homme politique aux commandes de la lutte contre l’apartheid, ce qui le mène d’abord à la lutte pacifique contre l’oppression. Puis suite au massacre de manifestants pour les droits des Noirs à Sharpeville en 1960, quand l’ANC ou African National Congres auquel appartient Nelson Mandela est interdit, le combat pour l’égalité des droits des citoyens de son pays le pousse à mener une lutte clandestine et à la prise des armes.
Du sacrifice
Nelson Mandela, un nom mais aussi et surtout l’histoire de ses vingt sept ans passés derrières les barreaux. Arrêté en 1962 puis emprisonné dans le fort de Johannesburg, Mandela est condamné à la réclusion à perpétuité en 1964 pour sédition, échappant de justesse à la peine de mort. Commence alors un des
plus longs emprisonnements qu’aie connu un homme public dans le continent africain. Au bagne de Robben Island située au large du Cap,devenue à ce jour un site historique et touristique d’Afrique, Mandela passe ses 18 premières années d’emprisonnement, sous le numéro de matricule 46664.
Il y effectue des travaux forcés à longueur de journée, dans une carrière de chaux, où il casse des cailloux.
Exposé au soleil et à la poussière pendant des années, Mandela y
voit sa santé se dégrader peu à peu.
Des victoires du combat mené
En 1982 Nelson Mandela est transféré dans une prison de la banlieue du Cap. S’en suit alors une longue période où Mandela devient une cause de mobilisation internationale. Une pression locale et mondiale s’exerce désormais sur le gouvernement sud-africain pour mettre fin aux ségrégations raciales. Résultats; il faut attendre jusqu’en 1991 pour que
tombent les dernières lois de l’apartheid. La levée de l’interdiction de fonctionner de l’ANC est également annoncée par le président sud-africain Frederik de Klerk. S’ouvre alors une période de négociations avec le Condamné de1964 qui finit par aboutir à la réconciliation entre les races.
Puis vint le 11 février 1990 où après 27 années et 190 jours de prison, Nelson Mandela qui avait été condamné à la réclusion à la perpétuité au plus fort de la période de ségrégation raciale,
retrouve la liberté. Le pays est en liesse et le drapeau Sud-Africain flotte de partout. Un évènement qui marque le début d’une nouvelle vie pour l’Afrique du Sud.
Très populaire , Mandela est élu le 27 avril 1994 à la présidence de son pays après la large victoire de son parti aux premières élections générales multiraciales. Il préside ainsi le premier gouvernement non racial du pays, composé d’une coalition entre l’ANC, le Parti national et le parti zoulou Inkatha Freedom
Party.
Il devient alors le premier président noir d’Afrique du Sud. Il fait un seul mandat présidentiel, jusqu’en 1999.
Du Symbole, de l’icône…
Toute l’existence de « Madiba » s’est articulée autour du combat contre la ségrégation raciale. Pour cela, il obtiendra le Prix Nobel de la paix.
Vers la fin de sa vie, il ne participe plus à la vie politique mais se tourne vers des associations caritatives. Immensément populaire dans son pays natal et à l’échelle planétaire, l’homme est érigé en icône mondiale de la réconciliation ». Des hommages rendus dès l’annonce du décès de celui que le monde entier vénérait comme incarnation de la réconciliation raciale, des centaines de personnes de toutes origines ont commencé à se rassembler près de la maison de Mandela, à Johannesburg et le monde entier lui rend hommage. L’ambiance n’était pas au recueillement mais à la célébration, avec des chants anti apartheid ou à la gloire de Mandela. 5 décembre 2013, 5 décembre 2021, le monde se souvient encore de Nelson Mandela, le détenu 46664 de Robben Island.
Michel Kayak
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