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Détournement des deniers publics de l’État par les mandataires publics : Adèle Kayinda saisit Rose Mutombo et exige la restitution à tout prix



Elle a été accusée à tort par l’Inspecteur Général des Finances Jules Alingete. Méthodique et respectueuse des lois du pays, la Princesse Adèle Kayinda Ministre du Portefeuille vient de surprendre plus d’un.

N’étant pas convaincue de la manière dont la justice traite les dossiers des mandataires détourneurs des biens publics, la Ministre d’État en charge du Portefeuille, Adèle Kahinda Mayina a, le lundi 21 février dernier, effectué le déplacement du ministère de la Justice où elle a échangé avec sa collègue, Rose Mutombo. Au menu de leur entretien, les dossiers des mandataires détourneurs des fonds publics de l’État qui, après leur forfait, continuent à se pavaner sans la moindre volonté de restituer les fonds volés à la caisse de l’État. Au terme d’une séance de travail de plus d’une heure avec sa collègue de la Justice, il a été question de la traque de ces derniers.

La Princesse Adèle Kayinda a dit avoir formulé une pertinente requête et déposé sur la table de Rose Mutombo, un rapport dans ce sens, contre ces mandataires véreux et qui, manifestement, voudraient braver non seulement la Justice, mais aussi l’État de droit prôné par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Citant en exemple les cas de la SCTP et Congo Airways, dont les mandataires ont été suspendus en juillet dernier, Adèle Kayinda a envoyé un message translucide et musclé à tous les autres mandataires concernés par les détournements, les sommant de pouvoir restituer les fonds détournés. Nul doute qu’auprès de sa collègue, elle n’a pas manqué d’épingler d’autres mandataires se trouvant dans son viseur.

Se confiant à la presse au sortir de cette entrevue, Adèle Kayinda a déclaré: “je suis venue rencontrer ma collègue de la Justice et nous avons eu une séance de travail en aparté. Mais je suis venue avec les différents rapports des différentes entreprises du Portefeuille de l’État dont la SCTP et Congo Airways où javais procédé à la suspension de ces mandataires pour mauvaise gestion et détournements”.

Et de poursuivre : “Et je me suis dit que le Portefeuille n’est pas là juste pour suspendre, parce que nous nous inscrivons dans la vision du Chef de l’État concernant l’état de droit. C’est-à-dire nous devons arriver à l’objectif, aux résultats escomptés. Quand un mandataire s’est compromis dans la gestion nébuleuse naturellement et que pour moi, je demande, non seulement comme ministre du Portefeuille, de le suspendre, ou la Justice doit procéder aux arrêts, mais il faudrait qu’il y ait restitution des deniers publics et remboursements des fonds détournés”. Pour la ministre d’État, “ça cest la politique managériale où nous nous engageons, nous Portefeuille”.

Remboursement des deniers détournés

À en croire la patronne du ministère du Portefeuille congolais, les mandataires doivent restituer à tout prix les deniers détournés pour donner un meilleur exemple. Dans le cas contraire, même s’ils sont suspendus sans rembourser les fonds détournés, à ce moment-là, même les travailleurs seront découragés. Raison pour laquelle, a-t-elle dit, nous, Portefeuille, dans le cadre de la rentabilisation de ce secteur, “nous voulons qu’il y ait restitution des deniers publics”. Elle a eu les mots qu’il faut pour fustiger le comportement des mandataires qui se compromettent dans le détournement et continuent à vaquer paisiblement à leurs activités, sans aucune inquiétude. Revenant sur les cas de deux entreprises précitées, elle a déploré : “Je suis venue en disant, depuis que je les avais suspendus, Congo Airways et SCPT, depuis le mois de juillet jusquà aujourdhui, il n’y a eu ni restitution, ni remboursement, raison pour laquelle je suis venue voir ma collègue de la Justice”.

L’IGF, partie prenante à la démarche?
À la question de savoir si l’IGF l’accompagne dans cette démarche, Adèle Kahinda a donné une réponse tranchante: “Ici, je parle du Portefeuille, je suis venue voir ma collègue de la Justice”, a-t-elle répondu sèchement. Et d’enchaîner: “Je suis venue avec des dossiers que mes services sont en train de déposer, elle aura le temps de s’imprégner et au moment opportun, elle va agir. Aujourd’hui, ce n’était que le dépôt”, a-t-elle chuté. Ce qui pousse à dire que la recréation va bientôt finir pour les mandataires, désormais dans le viseur de la Justice.

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